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Clelie Mascaret (discussion | contributions)
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== Littérature ==
=== Essai ===
==== [[Léon Bloy]], ''Sur la tombe de Huysmans'', 1913 ====
''' Les Représailles du Sphinx '''
{{citation|citation=<poem>La forme littéraire de [[Joris-Karl Huysmans|Huysmans]] rappelle ces invraisemblables orchidées de l’Inde qui font si profondément rêver son des Esseintes, plantes monstrueuses aux exfoliations inattendues, aux inconcevables floraisons, ayant une manière de vie organique quasi animale, des attitudes obscènes ou des couleurs menaçantes, quelque chose comme des appétits, des instincts, presque une volonté.
C’est effrayant de force contenue, de violence refoulée, de vitalité mystérieuse. [[Joris-Karl Huysmans|Huysmans]] tasse des idées dans un seul mot et commande à un infini de sensations de tenir dans la pelure étriquée d’une langue despotiquement pliée par lui aux dernières exigences de la plus irréductible concision. Son expression, toujours armée et jetant le défi, ne supporte jamais de contrainte, pas même celle de sa mère l’Image, qu’elle outrage à la moindre velléité de tyrannie et qu’elle traîne continuellement, par les cheveux ou par les pieds, dans l’escalier vermoulu de la Syntaxe épouvantée.
Après cela, qu’importe la multitude des contradictions ou des erreurs qui tapissent, à la manière d’anormales végétations, le fond d’un livre où se déverse, comme dans la nappe d’un golfe maudit, tout l’azur de l’immense ciel ?</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Sur la tombe de Huysmans|auteur=[[Léon Bloy]]|éditeur=Paris|collection=Collection des ''Curiosités littéraires''|année=1913|page=19|section=''Avant la Conversion'' : Les Représailles du Sphinx}}
 
=== Nouvelle ===
==== [[André Pieyre de Mandiargues]], ''Le Musée noir'', 1924 ====
''' Le sang de l'agneau '''
{{citation|citation=Marceline vit leurs bouches peintes en violet foncé, leurs langues bleuies par le vin de mûres, leurs chevelures plus noires d'être lissées au gras de viande et parées de mouches vives, leurs gros seins roulant comme des vagues dans les corsages écumant de mousseline, toutes choses qui lui plurent tant qu'elle se retourna maintes fois pour les regarder encore, tandis que Mme Caïn hâtait le pas avec un dégoût.}}
{{Réf Livre|titre=Le Musée noir|auteur=[[André Pieyre de Mandiargues]]|éditeur=Gallimard|Collection=L'Imaginaire|année=1946|page=34|section=Le sang de l'agneau|ISBN=2-07-071990-1}}
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