« François Mitterrand » : différence entre les versions

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{{Personnage|François Mitterrand}} : L'évènement ; l'évènement est souvent roi.
</poem>
|précisions=À la 42{{e}} minute du documentaire. Le climat auquel fait référence Jean-Pierre Elkabbach est celui des premières semaines de cohabitation avec le gouvernement d'[[Édouard Balladur]], en avril 1993.}}
{{Réf Émission
|auteur=François Mitterrand
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{{Personnage|Jean-Pierre Elkabbach}} : Mais qui sont ces accusateurs dans votre esprit, qui sont ces chiens ?
{{Personnage|François Mitterrand}} : […] Ce sont les juges qui se sont comportés comme des informateurs d'une certaine presse, et c'est la certaine presse qui a repris ça au vol. […]
[…]
{{Personnage|Jean-Pierre Elkabbach}} : Et concrètement, qu'est-ce qu'il y a à faire pour mieux protéger devant de tels déferlements […] à la fois la vie privée de la personne et garantir aussi le secret de l'instruction ?
{{Personnage|François Mitterrand}} : Le secret de l'instruction, lorsqu'il est violé, devrait faire l'objet de sanctions. C'est tout : c'est la loi. […] Ce manquement, il suffit de recourir à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen pour y trouver condamnation : c'est un des droits fondamentaux de l'homme.
{{Personnage|Jean-Pierre Elkabbach}} : MaisEt pourquoi il est oublié ?
{{Personnage|François Mitterrand}} : […] Parce que personne n'ose ; personne n'ose sévir. Aussitôt on est des apprentis dictateurs qui s'en prennent à la liberté de la presse ; ou bien, lorsqu'il s'agit de magistrats, qui s'en prennent à l'indépendance de la magistrature.
</poem>
|précisions=De la 67{{e}} à la 70{{e}} minute du documentaire. Le sujet initial de la discussion est le suicide de [[w:Pierre Bérégovoy|Pierre Bérégovoy]], en mai 1993.}}
{{Réf Émission
|auteur=François Mitterrand
|émission=François Mitterrand : Conversations avec un président - Partie I « On ne peut rien contre la volonté d'un homme… »
|réalisateur=Marie-Ève Chamard, Philippe Kieffer
|diffuseur=France 2
|date=3 mai 2003
}}
 
{{citation|citation=Ce plan [économique d'Édouard Balladur] […] il y a des choses que je connais depuis toujours quoi. Quand j'étais ministre pour la première fois, c'était en 1947 […], à la naissance de la quatrième république, gouvernement Ramadier ; bon j'étais au bout de la table, j'étais ministre des anciens combattants et victimes de la guerre, à l'époque il y en avait beaucoup mais enfin… […] Alors tous les grands experts venaient là, il y avait le gouverneur de la Banque de France, il y avait le directeur du budget, il y avait des économistes fameux à la Jean Monnet ; ça occupait beaucoup de temps, quelques fois plusieurs journées, moi j'écoutais avec avidité, je sortais quand même à peu près des bancs de l'université où j'avais entendu, disons l'aspect théorique de ces choses, mais là on était en plein dans la pratique ; c'était très savant, très sérieux, peut-être un débat d'idées, et ça se terminait toujours par l'augmentation du tabac et de l'alcool : hé bien ça continue.
|précisions=À la 11{{e}} minute du documentaire. Le plan auquel fait référence François Mitterrand est un plan de redressement de l'économie française du [[w:gouvernement Édouard Balladur|gouvernement Balladur]], en mai 1993, qui comporte notamment l'augmentation des prix du tabac et de l'alcool.}}
{{Réf Émission
|auteur=François Mitterrand
|émission=François Mitterrand : Conversations avec un président - Partie II « Le procès Bousquet n'aura pas lieu… »
|réalisateur=Marie-Ève Chamard, Philippe Kieffer
|diffuseur=France 2
|date=3 mai 2003
}}
 
{{citation|citation=<poem>
{{Personnage|François Mitterrand}} : Je n'ai jamais été partisan, un demi-siècle après, de la réouverture des grands débats qui ont déchiré la conscience nationale.
{{Personnage|Jean-Pierre Elkabbach}} : Parce que vous craignez que la société française n'assume pas, ou assume mal le rappel de ses fautes […] ?
{{Personnage|François Mitterrand}} : […] Qu'est ce que ça veut dire un demi-siècle après ? Quels sont les survivants ? Quels sont les témoins ?
{{Personnage|Jean-Pierre Elkabbach}} : C'est la conscience collective, c'est l'histoire, c'est la mémoire.
{{Personnage|François Mitterrand}} : […] La mémoire : il y a beaucoup d'historiens qui ont écrit. René Rémond notait hier, c'est un grand historien indiscutable et indiscuté, que l'épuration a été une des périodes les plus sévères de notre histoire ; et l'épuration légale.
[…]
{{Personnage|François Mitterrand}} : Je ne récuse pas ce jugement des gens d'aujourd'hui, mais je dis simplement qu'on devrait être un peu plus sensible, d'une part à la nécessité de ne pas entretenir toute les causes de guerres civiles en France, et d'autre part que juger constamment ses compatriotes n'est pas forcément une mesure très saine.
{{Personnage|Jean-Pierre Elkabbach}} (dans un silence éloquent) : …
{{Personnage|François Mitterrand}} : Ah non mais ça j'ai jamais dissimulé ce sentiment.
[…]
{{Personnage|François Mitterrand}} : Vis-à-vis de gens complètement excités, extrémistes du matin au soir, naturellement ma position paraitra exagérément modérée, mais ça m'est égal : je dis ce que je pense. Je me dis souvent, ceux qui parlent si haut, en 1943, dans quel camp se seraient-ils trouvés ? C'est comme ceux qui me parlent de Munich, à propos de la Bosnie, en 1938, qu'auraient-ils fait ? Je ne peux pas m'empêcher de me poser la question.
{{Personnage|Jean-Pierre Elkabbach}} : Mais et aujourd'hui, les propos tels que vous les prononcez, ils sont un peu mal vus dans l'establishment, vous vous rendez compte. Enfin dans le milieu dans lequel nous baignons, il faut donner l'impression que jusqu'au bout on a envie de voir la justice revenir, réouvrir le dossier de cette époque, juger la France…
{{Personnage|François Mitterrand}} : Moi je ne crois pas ça judicieux. Il n'y a pas à juger la France, j'ai déjà dit la même chose pour la République : elle n'est pas en cause.
{{Personnage|Jean-Pierre Elkabbach}} : Une partie de la France, une partie des Français…
{{Personnage|François Mitterrand}} : …des Français.
</poem>
|précisions=De la 31{{e}} à la 37{{e}} minute du documentaire. Le sujet initial de la discussion est le procès de [[w:René Bousquet|René Bousquet]], annulé à la suite de l'assassinat de ce dernier, en juin 1993.}}
{{Réf Émission
|auteur=François Mitterrand
|émission=François Mitterrand : Conversations avec un président - Partie II « Le procès Bousquet n'aura pas lieu… »
|réalisateur=Marie-Ève Chamard, Philippe Kieffer
|diffuseur=France 2
|date=3 mai 2003
}}
 
{{citation|citation=<poem>
{{Personnage|François Mitterrand}} : Lorqu'il [Mikhaïl Gorbatchev] a donné l'ordre, dans les différentes républiques, ou dans les différents états soumis à la puissance soviétiques — les pays satellites —, lorsqu'il a refusé de donner l'ordre de tirer, notamment en Allemagne de l'Est… le monde changeait.
{{Personnage|Jean-Pierre Elkabbach}} : Mais comme ça historiquement, c'est pas du gâchis — mais enfin on y peut rien hein ? —, qu'un type de cette envergure…
{{Personnage|François Mitterrand}} : C'est difficile de mener une révolution jusqu'à son terme quand on l'a commencée.
{{Personnage|Jean-Pierre Elkabbach}} : Et qu'est ce que ça fait de voir qu'un homme qui a été tout-puissant, qui pouvait déclencher la guerre nucléaire, qui avait tout en main, est là comme ça, démuni…
{{Personnage|François Mitterrand}} : ''Sic transit''…
{{Personnage|Jean-Pierre Elkabbach}} : …''gloria mundi''.
{{Personnage|François Mitterrand}} : Ainsi va le monde.
</poem>
|précisions=À la 40{{e}} minute du documentaire. François Mitterrand et Jean-Pierre Elkabbach évoquent le destin de [[w:Mikhaïl Gorbatchev|Mikhaïl Gorbatchev]], à la suite d'une de ses visites à l'Élysée, en mai-juin 1993.}}
{{Réf Émission
|auteur=François Mitterrand
|émission=François Mitterrand : Conversations avec un président - Partie II « Le procès Bousquet n'aura pas lieu… »
|réalisateur=Marie-Ève Chamard, Philippe Kieffer
|diffuseur=France 2