« Souffrance » : différence entre les versions

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→‎Littérature et mémoires : Ajout d'une citation d'Hélie de Saint Marc
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{{Réf Livre|titre=Nouvelles histoires extraordinaires|auteur=[[Edgar Allan Poe]]|traducteur=[[Charles Baudelaire]]|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classiques|année=2006|année d'origine=1857|page=288|section=Colloque entre Monos et Una|ISBN=978-2-07-033897-9}}
 
==== Léon[[Hélie Silbermannde Saint Marc]] ====
{{citation|La souffrance était telle que je devais limiter mon champ de conscience et fractionner le temps. J'en étais arrivé, pour tenir un jour encore, à séparer ma propre vie en tranches de quelques minutes à peine. Atteindre encore l'autre rive, faire un pas, puis l'autre, marcher, une jambe projetée dans le vide à la recherche d'un peu de terre meuble, soulever mon squelette, ne pas penser, ne pas regarder, trouver encore la force au-delà de mes forces, chercher le visage de ma mère, ne pas pleurer, penser à tous le courage déjà accumulé, haïr les SS pour ce camarade qui m'a tendu la main et qu'ils ont jeté dans la fosse comme un chien, ne pas fermer les yeux, surtout ne pas glisser, forer encore, percer le mur, oublier les aboiements, chercher un appui, vouloir une seconde accrocher le regard du Kapo. Mais non, ne pas quémander un geste de grâce, ne rien lacher, déjà une minute de gagnée... Maintenant atteindre l'autre minute. Et tout recommencer.
}}
{{Réf Livre|titre=Les sentinelles du soir
|auteur=Hélie de Saint Marc
|éditeur=les arènes
|année=1999
|ISBN=2-912485-02-9
|page=34
}}
 
=== Léon Silbermann ===
{{citation|citation=« La souffrance est le premier lien social. Les hommes se réunissent moins pour partager leurs joies que pour adoucir leurs peines »
|précisions =D'un médecin à l'enterrement d'un de ses infirmiers }}