« Procès de Socrate » : différence entre les versions

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Michel Meyer
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== Michel Meyer ==
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|citation= Que celui qui prétend avoir déjà les réponses sans s’être interrogé, sans les avoir interrogées, frémisse. Il est celui qui obéira le moment venu, quitte à signer son propre arrêt de mort. Il est l’homme de l’acceptation, de la hiérarchie, celui dont toute Autorité se régale. Voué à être manipulé, il est aussi celui qui, s’il le peut, fera du questionneur la proie de sa faiblesse devenue force. Il se vengera du questionneur qu’il n’a pas su être en reconnaissant en lui ce qui le met en question de façon vitale, existentielle. Je crains cet homme-là par -dessus tout, car il est l’ennemi de la culture, sauf s’il peut inlassablement la reproduire et s’en prévaloir pour s’imposer socialement. Et s’il ne le peut plus, il sera l’intellectuel des pouvoirs d’oppression. Le procès de Socrate est alors inévitable, de ce même Socrate avec lequel nous avons commencé à philosopher, et sans lequel nous ne pouvons conclure, si conclure peut avoir un quelconque sens ici.
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