« Pierre Corneille » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
→‎Médée, 1635 : +citation
→‎Médée, 1635 : transfert des citations vers un article à part entière
Ligne 30 :
 
== ''Médée'', 1635 ==
{{Loupe|Médée (Corneille)}}
{{citation|citation=<poem>{{Personnage|Jason}} : Aussi je ne suis pas de ces amants vulgaires ;
J’accommode ma flamme au bien de mes affaires ;
Et sous quelque climat que me jette le sort,
Par maxime d’État je me fais cet effort.
Nous voulant à Lemnos rafraîchir dans la ville,
Qu’eussions-nous fait, Pollux, sans l’amour d’Hypsipyle ?
Et depuis à Colchos, que fit votre Jason,
Que cajoler Médée et gagner la toison ?
Alors, sans mon amour, qu’eût fait votre vaillance ?
Eût-elle du dragon trompé la vigilance ?
Ce peuple que la terre enfantait tout armé,
Qui de vous l’eût défait, si Jason n’eût aimé ?
Maintenant qu’un exil m’interdit ma patrie,
Créuse est le sujet de mon idolâtrie ;
Et j’ai trouvé l’adresse, en lui faisant la cour,
De relever mon sort sur les ailes d’Amour.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Œuvres
|auteur=Pierre Corneille
|éditeur=Marty-Laveaux
|année=1862
|année d'origine=1635
|tome=2
|section=Médée
|page=343
|acte=I
|scène=1
|vers=
|s=Médée (Corneille)}}
 
{{citation|citation=<poem>{{Personnage|Jason}} : (...) Le jour découvre à tous les crimes de la nuit. (...)</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Œuvres
|auteur=Pierre Corneille
|éditeur=Marty-Laveaux
|année=1862
|année d'origine=1635
|tome=2
|section=Médée
|page=346
|acte=I
|scène=1
|vers=
|s=Médée (Corneille)}}
 
{{citation|citation=<poem>{{Personnage|Jason}} : Depuis que mon esprit est capable de flamme,
Jamais un trouble égal n’a confondu mon âme.
Mon cœur, qui se partage en deux affections,
Se laisse déchirer à mille passions.
Je dois tout à Médée, et je ne puis sans honte
Et d’elle et de ma foi tenir si peu de conte :
Je dois tout à Créon, et d’un si puissant roi
Je fais un ennemi, si je garde ma foi :
Je regrette Médée, et j’adore Créuse ;
Je vois mon crime en l’une, en l’autre mon excuse ;
Et dessus mon regret mes désirs triomphants
Ont encor le secours du soin de mes enfants.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Œuvres
|auteur=Pierre Corneille
|éditeur=Marty-Laveaux
|année=1862
|année d'origine=1635
|tome=2
|section=Médée
|page=348
|acte=I
|scène=2
|vers=
|s=Médée (Corneille)}}
 
{{citation|citation=<poem>{{Personnage|Médée}} : Jason me répudie ! et qui l’aurait pu croire ?
S’il a manqué d’amour, manque-t-il de mémoire ?
Me peut-il bien quitter après tant de bienfaits ?
M’ose-t-il bien quitter après tant de forfaits ?
Sachant ce que je puis, ayant vu ce que j’ose,
Croit-il que m’offenser ce soit si peu de chose ?</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Œuvres
|auteur=Pierre Corneille
|éditeur=Marty-Laveaux
|année=1862
|année d'origine=1635
|tome=2
|section=Médée
|page=351-352
|acte=I
|scène=4
|vers=
|s=Médée (Corneille)}}
 
{{citation|citation=<poem>{{Personnage|Médée}} : Déchirer par morceaux l’enfant aux yeux du père
N’est que le moindre effet qui suivra ma colère ;
Des crimes si légers furent mes coups d’essai :
Il faut bien autrement montrer ce que je sai ;
Il faut faire un chef-d’œuvre, et qu’un dernier ouvrage
Surpasse de bien loin ce faible apprentissage. </poem>}}
{{Réf Livre|titre=Œuvres
|auteur=Pierre Corneille
|éditeur=Marty-Laveaux
|année=1862
|année d'origine=1635
|tome=2
|section=Médée
|page=352-353
|acte=I
|scène=4
|vers=
|s=Médée (Corneille)}}
 
{{citation|citation=<poem>{{Personnage|Nérine}} : Les plus ardents transports d’une haine connue
Ne sont qu’autant d’éclairs avortés dans la nue,
Qu’autant d’avis à ceux que vous voulez punir,
Pour repousser vos coups, ou pour les prévenir.
Qui peut sans s’émouvoir supporter une offense,
Peut mieux prendre à son point le temps de sa vengeance ;
Et sa feinte douceur, sous un appas mortel,
Mène insensiblement sa victime à l’autel.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Œuvres
|auteur=Pierre Corneille
|éditeur=Marty-Laveaux
|année=1862
|année d'origine=1635
|tome=2
|section=Médée
|page=354
|acte=I
|scène=5
|vers=
|s=Médée (Corneille)}}
 
{{citation|citation=<poem>{{Personnage|Médée}} : Quiconque sans l’ouïr condamne un criminel,
Son crime eût-il cent fois mérité le supplice,
D’un juste châtiment il fait une injustice.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Œuvres
|auteur=Pierre Corneille
|éditeur=Marty-Laveaux
|année=1862
|année d'origine=1635
|tome=2
|section=Médée
|page=361
|acte=II
|scène=2
|vers=
|s=Médée (Corneille)}}
 
{{citation|citation=<poem>{{Personnage|Ægée}} : Quand on connaît sa faute, on manque doublement.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Œuvres
|auteur=Pierre Corneille
|éditeur=Marty-Laveaux
|année=1862
|année d'origine=1635
|tome=2
|section=Médée
|page=372
|acte=II
|scène=5
|vers=
|s=Médée (Corneille)}}
 
{{citation|citation=<poem>{{Personnage|Médée}} : Il n’est point de climat dont mon amour fatale
N’ait acquis à mon nom la haine générale ;
Et ce qu’ont fait pour vous mon savoir et ma main
M’a fait un ennemi de tout le genre humain.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Œuvres
|auteur=Pierre Corneille
|éditeur=Marty-Laveaux
|année=1862
|année d'origine=1635
|tome=2
|section=Médée
|page=379
|acte=III
|scène=3
|vers=
|s=Médée (Corneille)}}
 
{{citation|citation=<poem>{{Personnage|Médée}} : Celui-là fait le crime à qui le crime sert.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Œuvres
|auteur=Pierre Corneille
|éditeur=Marty-Laveaux
|année=1862
|année d'origine=1635
|tome=2
|section=Médée
|page=382
|acte=III
|scène=3
|vers=
|s=Médée (Corneille)}}
 
== ''L'Illusion comique'', 1636 ==