« Espagne » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Ajout d'une citation de Pérez-Reverte
Ligne 89 :
== [[Arturo Pérez-Reverte]] ==
{{citation
|citation=L’Espagne est une nation très ancienne, orgueilleuse et fidèle à ses mythes, que ceux-ci soient justifiés ou pas. [[Napoléon Ier|Bonaparte]] est tellement habitué à voir les peuples s’agenouiller devant lui qu’il ne peut concevoir, ce qui est une grave erreur d’appréciation, qu’il y a de ce côté des Pyrénées une race décidée à ne pas accepter sa volonté. Non que les idées qui l’inspirent soient mauvaises, attention, mais simplement parce qu’il essaye de les appliquer sans tenir compte le moins du monde de l’opinion de ceux destinés à les recevoir…
|citation=Ces derniers temps, grâce à la moderne diffusion des Idées, l'Espagne était en voie de sortir du puits où elle était plongée. Nous qui défendons la nécessité du progrès, nous avons vu dans la révolution qui a détrôné les Bourbons en France un signe que les temps, enfin, commençaient à changer. Le poids croissant de Bonaparte en Europe et l'influence que, de ce fait, la France a réussi à exercer sur ses voisins constituaient un espoir... Pourtant, et c'est ici que surgit le problème, la méconnaissance de cette terre et le manque d'habileté avec lequel les proconsuls ont agi ont jeté par-dessus bord des débuts prometteurs... Les Espagnols ne sont pas, nous ne sommes pas, des gens qui se laissent sauver par la force. Nous aimons nous sauver nous-mêmes, peu à peu, sans que cela signifie renoncer aux vieux principes auxquels, pour le meilleur ou pour le pire, on nous a fait croire durant des siècles. Jamais une seule idée ne sera imposée ici par la force des baïonnettes.
}}
{{Réf Livre
|titre=Le Hussard
|auteur=[[Arturo Pérez-Reverte]]
|traducteur=François Maspero
|éditeur=Seuil
|année=2005
|ISBN=2-02-067985-X
|page=117
}}
 
{{citation
|citation=Ces derniers temps, grâce à la moderne diffusion des Idées, l'Espagne était en voie de sortir du puits où elle était plongée. Nous qui défendons la nécessité du progrès, nous avons vu dans la révolution qui a détrôné les Bourbons en France un signe que les temps, enfin, commençaient à changer. Le poids croissant de Bonaparte en Europe et l'influence que, de ce fait, la France a réussi à exercer sur ses voisins constituaient un espoir... Pourtant, et c'est ici que surgit le problème, la méconnaissance de cette terre et le manque d'habileté avec lequel les proconsuls ont agi ont jeté par-dessus bord des débuts prometteurs...prometteurs… Les Espagnols ne sont pas, nous ne sommes pas, des gens qui se laissent sauver par la force. Nous aimons nous sauver nous-mêmes, peu à peu, sans que cela signifie renoncer aux vieux principes auxquels, pour le meilleur ou pour le pire, on nous a fait croire durant des siècles. Jamais une seule idée ne sera imposée ici par la force des baïonnettes.
}}
{{Réf Livre|titre=Le Hussard
|auteur=[[Arturo Pérez-Reverte]]
|traducteur=François Maspero
|éditeur=Seuil