Sport

formes d'activités récréatives, généralement physiques

Le sport est un ensemble d'exercices physiques s'exerçant sous forme de jeux individuels ou collectifs pouvant donner lieu à des compétitions. Le sport est un phénomène quasi universel dans le temps et dans l'espace. La Grèce antique, la Rome antique, Byzance, l'Occident médiéval puis moderne, mais aussi l'Amérique précolombienne ou l'Asie, sont tous marqués par l'importance du sport. Certaines périodes sont surtout marquées par des interdits.

Le sport barbare : Critique d'un fléau mondial, Marc Perelman

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Le sport, en quelques décennies, est devenu le plus grand phénomène de masse mondial du XXe siècle, sans doute la nouvelle et vraie religion du XXIe.
  • (fr) Le sport, en quelques décennies, est devenu le plus grand phénomène de masse mondial du XXe siècle, sans doute la nouvelle et vraie religion du XXIe. Le sport tire toujours sa grande et sa principale force d’une adhésion planétaire, une adhésion de tous ; le sport mobilise d’immenses masses coagulées dans les stades ou solidifiées devant les écrans de télévision (au foyer ou sur les places des grandes villes), des masses qui se déversent ensuite et se vaporisent dans les rues des villes pour fêter la victoire, leur victoire. Par le biais de ses structures locale, nationale, internationale, le sport s’est élevé à la hauteur d’un pouvoir mondial au sens d’une autorité qui tend à couvrir, surplomber et pénétrer toutes les activités d’une société en proie au plus grand désarroi. Le sport s’est constitué comme le fer de lance d’une armée en ordre de bataille vis-à-vis de laquelle, curieusement, ceux qu’il méduse sont écrasés par lui. Rouleau compresseur de la modernité décadente, le sport lamine tout sur son passage et devient le seul projet d’une société sans projet.
  • Le sport barbare : Critique d'un fléau mondial, Marc Perelman, éd. Michalon, 2008, p. Quatrième de couverture


Le sport est la « nouvelle » école de la violence et du racisme.
  • (fr) La Nation ce n'est plus un peuple mais une équipe; ce n'est plus un territoire mais le stade; ce n'est plus une langue mais les beuglements des supporters. De grandes poussées de nationalisme aiguës ont désormais lieu lors des compétitions sportives. L'engouement pour le sport, les foules compactes d'adhésion, les mobilisations de masse orientées - et sans précédent dans leur ampleur - auxquelles il donne lieu dans les rues des villes ou devant les écrans de télévision indiquent le niveau de régression atteint dans le pays des Lumières. Le déchaînement des supporters, chauffés à blanc, participe de la violence généralisée dont le sport est le garant. S'exhibent partout culte de la force, mépris des faibles, chauvinisme, racisme, xénophobie, antisémitisme, violences dans et hors les stades et brutalités sur tout les terrains. Le sport est la « nouvelle » école de la violence et du racisme puisque, d'abord, le seul but est de battre l'adversaire : l'« autre »; alors, malheur aux vaincus et malheur lorsque l'autre, par exemple dans le football, n'est pas tout à fait de la même couleur de peau. Et, surtout, le sport ne permet pas de contenir la violence ou de la canaliser, comme le croient certains intellectuels bien naïfs mais, tout au contraire, il la crée, la génère, l'entretient et la diffuse partout : le principal lieu de violence dans la société est aujourd'hui le stade et ses abords, espaces d'incubation sonore et visuelle de la masse, lieux de décharge d'une violence primitive.
  • Le sport barbare : Critique d'un fléau mondial, Marc Perelman, éd. Michalon, 2008, p. 18


Le sport contre les peuples, Robert Redecker

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Les mécanismes médiatiques de nos sociétés nous contraignent à penser en permanence au sport en mettant tous les moyens en œuvre pour nous empêcher de le penser. Y penser sans le penser – ce mot d’ordre s’insinue dans tous les recoins de nos vies [...]. Chacun pense aux sports et aux sportifs dans l’oubli de la pensée, exactement comme si nous étions vidangés de toute conscience. Le sport est l’impensé autant que l’incritiqué des temps contemporains.
  • Le sport contre les peuples, Robert Redecker, éd. Berg International, 2002, p. 12-13


L'idéologie du sport en France

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L'idéologie sportive, affirmons nous, est le paradigme de l'idéologie fasciste, de ce fascisme quotidien, ordinaire qui colle à la peau.
  • L'idéologie du sport en France, Michel Caillat, éd. Les éditions de la passion, 1989, p. 200


Le sport est sacré ; or c'est la plus belle escroquerie des temps modernes. Il n'est pas vrai que ce soit la santé, il n'est pas vrai que ce soit la beauté, il n'est pas vrai que ce soit la vertu, il n'est pas vrai que ce soit l'équilibre, il n'est pas vrai que ce soit le signe de la civilisation, de la race forte ou de quoi que ce soit d'honorable et de logique.
  • Les terrasses de l'île d'Elbe, Jean Giono, éd. Gallimard, coll. « L'Imaginaire », 2006  (ISBN 2-07-074383-7), p. 102


Le sport est un phénomène de civilisation tellement important qu'il ne devrait être ni ignoré ni négligé par la classe dirigeante et les intellectuels.
  • Sport et Cinéma, Julien et Gérard Camy, éd. Du Bailli De Suffren, 2016, p. 5


Le vrai sport n'a rien à voir avec le fair-play. C'est plein de haine, de jalousie, de vantardise, de non-respect des règles et d'un plaisir sadique à regarder la violence; en d'autres mots, c'est la guerre, sans les coups de feu.
  • (en) Serious sport has nothing to do with fair play. It is bound up with hatred, jealousy, boastfulness, disregard of all rules and sadistic pleasure in witnessing violence: in other words it is war minus the shooting.
  • Article de Georges Orwell "The Sporting Spirit" paru en décembre 1945 dans la Tribune de Londres
  • Sport et civilisation: Histoire et critique d'un phénomène social de masse, Michel Caillat, éd. Éditions L'Harmattan, 1996, p. 70


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