Xénophobie

hostilité systématique manifestée à l'égard des étrangers

La xénophobie est une hostilité systématique ou irrationnelle à l'égard d'une ou plusieurs personnes, essentiellement motivée par leur nationalité, culture, genre, religion, idéologie, ou origine géographique.

Citations modifier

[...] pour manier le paradoxe jusqu'au bout, n'oublions pas que les indiens d'Amérique n'étaient pas non plus xénophobes, ils ont pourtant été exterminés !


Contrairement à des clichés répandus, l'intégration des Belges, des Italiens et des Polonais, aujourd'hui considérés comme proches culturellement des Français, s'opère dans la douleur. Relégués dans certains quartiers, accusés par les ouvriers français de prendre leur travail, ces immigrés sont fréquemment visés par des violences xénophobes dès la fin du XIXe siècle. [...] Tout se passe comme si les derniers arrivés se heurtaient à une xénophobie virulente au moment où la vague précédente d'immigration se fond définitivement dans le terroir national. Les Belges ne font plus problème lorsque déferlent Italiens et Polonais, qui eux-mêmes se seront assimilés au moment de l'arrivée massive des Maghrébins, à partir des années 50. L'étude des vagues de xénophobie, toujours liées à une crise économique ou politique et non au dépassement d'un quelconque seuil de tolérance, révèle la permanence d'un stéréotype propre à l'étranger.
  • Immigration : le défi mondial, Philippe Bernard, éd. Gallimard, 2002, p. 72-73


Il reste encore, dans nos nations occidentales, des minorités qui sont convaincues que la présence étrangère d’émigrés naturalisés souille l’identité nationale. La xénophobie, l’antijudaïsme persistent en dépit de l’intégration européenne. Les nationalismes chauvins, fondés sur l’idée de pureté, ne sont pas morts.
  • Culture et barbarie européennes, Edgar Morin, éd. Bayard Centurion, coll. « Essais », 2005  (ISBN 2-227-47550-1), p. 25


Patriotisme : seule forme avouable de xénophobie.
  • Le Fictionnaire ou Précis d'indéfinitions, Georges Elgozy, éd. Denoël, 1973, p. 257


« Mein Kampf », qui constitue assurément un document indispensable pour la connaissance de l’histoire contemporaine, est aussi une œuvre de polémique et de propagande dont l’esprit de violence n’est pas étranger à l’époque actuelle et qui par là-même peut encore, malgré l’inanité de ses théories, contribuer à une renaissance de la haine raciale ou à l’exaspération de la xénophobie.
  • Mein Kampf (1924), Adolf Hitler, éd. La Bibliothèque électronique du Québec, coll. « Polémique et propagande », juin 2008, chap. Avertissement au lecteur, p. 3


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