Idéologie

système d'idées

Une idéologie est un système prédéfini d'idées, appelées aussi catégories, à partir desquelles la réalité est analysée, par opposition à une connaissance intuitive de la réalité sensible perçue.

On ne mesure pas la puissance d'une idéologie aux seules réponses qu'elle est capable de donner, mais aussi aux questions qu'elle parvient à étouffer.
  • L'Obsolescence de l'homme (1956), Günther Anders (trad. Christophe David), éd. Encyclopédie des Nuisances, 2002, chap. Sur la bombe et les causes de notre aveuglement face à l'apocalypse, p. 312


Si le cauchemar est long, c'est que l'aurore est là." La prostitution, est en charge des zizis, et la prophétie, en charge des zozos. Les catastrophes donnent à sentir le fonds religieux de l'espèce, même si le champ de bataille s'est élargi de la mère patrie à la terre matrie : la sagesse sera écologique ou ne sera pas. Taoïsme, soufisme, zen, bouddhisme, new age, "la culture du flux permet à chacun d'effacer ses bourdes au fur et à mesure qu'il en profère.


— Vois-tu, mon petit, nous avons appris du mouvement encyclopédique français ainsi que de l'idéologie franc-maçonne le grand thème de la rationalité de l'univers et du pouvoir transformateur de l'œuvre humaine éclairée par la lumière de la raison. Néanmoins, comment nous le dissimuler ? tout va de travers à Naples, avec une régularité et une obstination qui infligent à cette confiance un démenti permanent.
  • Porporino ou les mystères de Naples (1974), Dominique Fernandez, éd. Grasset, coll. « Les Cahiers Rouges », 1974  (ISBN 978-2-246-01243-6), partie III « Naples », Castrapolis, p. 348


Les idées de la classe dominante sont aussi à toutes les époques les idées dominantes ; autrement dit la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est aussi la puissance dominante spirituelle. La classe qui dispose des moyens de la production matérielle dispose du même coup des moyens de la production intellectuelle, si bien que, l'un dans l'autre, les pensées de ceux à qui sont refusés les moyens de production intellectuelle sont soumises du même coup à cette classe dominante. Les idées dominantes ne sont pas autre chose que l'expression idéale des rapports matériels dominants, elles sont ces rapports matériels dominants saisis sous forme d'idées, donc l'expression des rapports qui font d'une classe la classe dominante ; autrement dit, ce sont les idées de sa domination.
  • Textes 1 (1845), Karl Marx (trad. R. Cartelle et G. Badia), éd. sociales, coll. « Classiques du marxisme », 1972, chap. La conception matérialiste de l'histoire, p. 109


Une idéologie est une tentative plus ou moins cohérente d’apporter des réponses à un ensemble de questions extrêmement vastes portant sur l’organisation souhaitable ou idéale de la société. Compte tenu de la complexité des questions posées, il va de soi qu’aucune idéologie ne pourra jamais emporter l’adhésion pleine et entière de tous : le conflit et le désaccord idéologique sont inhérents à l’idéologie elle-même. Pourtant, chaque société n’a d’autre choix que de tenter de répondre à ces questions, souvent sur la base de sa propre expérience historique, et parfois aussi en s’appuyant sur celles des autres.


Tom Schulman

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En dépit de tout ce qu'on peut vous raconter, les mots et les idées peuvent changer le monde.
  • Robin Williams, Le Cercle des poètes disparus (1989), écrit par Tom Schulman


Si l’on compare l’influence de l'idéologie dans les pays communistes et occidentaux, on constate bien vite qu'un résultat analogue est atteint en Occident sans les moyens idéologiques dont disposait le parti unique. Le système d'«abrutissement» occidental est incomparablement plus puissant que celui qui existait en URSS dans les années staliniennes et même brejnéviennes. Il ne touche pas seulement les citoyens ordinaires, entièrement plongés dans la sphère de l'action idéologique, mais aussi le milieu professionnel qui s’occupe de l’étude des phénomènes sociaux.


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