Yuval Noah Harari

historien israélien

Yuval Noah Harari (1976-) est un historien et professeur d’histoire israélien. Il s'est fait connaître avec son livre Sapiens : une brève histoire de l'humanité.

Yuval Harari (2017)

Citations modifier

Sapiens : une brève histoire de l'humanité modifier

Première partie : la révolution cognitive modifier

Il y a même quelques cultures humaines actuelles qui pratiquent la paternité collective : par exemple, les Indiens Bari. Dans les croyances de ces sociétés, un enfant ne naît pas du sperme d'un seul homme, mais de l'accumulation du sperme dans la matrice d'une femme. Une bonne mère se fera un devoir de coucher avec plusieurs hommes, surtout quand elle est enceinte, afin que son enfant jouisse des qualités (et des soins paternels) du meilleur chasseur, mais aussi du meilleur conteur, du guerrier le plus valeureux et de l'amant le plus prévenant.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 57


[...] l'histoire donne de de l'Homo sapiens l'image d'un serial killer écologique. [...] Homo sapiens provoqua l'extinction de près de la moitié des grands animaux de la planète, bien avant que l'homme n'invente la roue l'écriture ou les outils de fer. [...] La première vague d'extinction qui accompagna l'essor des fourrageurs et fut suivie par la deuxième, qui accompagna l'essor des cultivateurs, nous offre une perspective intéressante sur la troisième vague que provoque aujourd'hui l'activité industrielle. [...] Nous avons le privilège douteux d'être l'espère la plus meurtrière des annales de la biologie.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 89-97


Deuxième partie : la révolution agricole modifier

Loin d'annoncer une ère nouvelle de vie facile, la Révolution agricole rendit généralement la vie des cultivateurs plus difficile, moins satisfaisante que celle des fourrageurs. Les chasseurs-cueilleurs occupaient leurs temps de manière plus stimulante et variée et se trouvaient moins exposés à la famine et aux maladies. Certes, la Révolution agricole augmenta la somme totale de vivres à disposition de l'humanité, mais la nourriture supplémentaire ne se traduisit ni en une meilleure alimentation ni en davantage de loisirs. Elle se solda plutôt par des explosions démographiques et l'apparition d'élites choyées. Le fermier moyen travaillait plus dur que le fourrageur moyen, mais se nourrissait moins bien, La Révolution agricole fut la plus grande escroquerie de l'histoire.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 104


Telle est l'essence de la Révolution agricole : la faculté de maintenir des gens en vie dans des conditions pires. Mais pourquoi les individus se soucient-ils de ce calcul évolutionniste ? Pourquoi un individu sain d'esprit abaisserait-il son niveau de vie à seule fin de multiplier le nombre de copies du génome de l'Homo sapiens ? Personne n'a accepté ce marché. La Révolution agricole fut un piège.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 108


Pourquoi cette erreur de calcul fatidique ? Les raisons sont les mêmes que tout au long de l'histoire. Les gens ont été incapables de mesurer toutes les conséquences de leurs décisions.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 111


Ce décalage entre la réussite au regard de l'évolution et la souffrance individuelle est peut-être la leçon la plus importante qu'il nous faille tirer de la Révolution agricole.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 122


Trois grands facteurs empêchent les gens de comprendre que l'ordre qui régit leur vie n'existe que dans leur imagination:
a. L'ordre imaginaire est incorporé au monde matériel.
b. L'ordre imaginaire façonne nos désirs.
c. L'ordre imaginaire est intersubjectif.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 141-144


De nos jours, les gens dépensent de grosses sommes en vacances à l'étranger parce que ce sont des vrais croyants, adeptes des mythes du consumérisme romantique.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 143


Tel est précisément le plus grand impact de l'écriture sur l'histoire humaine : elle a progressivement changé la façon dont les hommes pensent et voient le monde. [...] À sa naissance, l'écriture était la servante de la conscience humaine ; de plus en plus, elle en est la maîtresse.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 159-161


Toutes ces distinctions – entre personnes libres et esclaves, entre Blancs et Noirs, entre riches et pauvres – s’enracinent dans des fictions. [...] Une des règles d’airain de l'histoire est que toute hiérarchie imaginaire désavoue ses origines fictionnelles et se prétend naturelle et inévitable.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 164


En vérité, nos idées de ce qui est « naturel » et « contre nature » ne viennent pas de la biologie, mais de la théologie chrétienne. [...] La plupart des lois, normes et obligations qui définissent masculinité et féminité sont un reflet de l'imagination humaine plutôt que de la réalité biologique.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 178-180

Troisième partie : l'unification de l'humanité modifier

Coquillages et dollars n'ont de valeur que dans notre imagination commune. [...] Autrement dit, la monnaie n'est pas une réalité matérielle, mais une construction psychologique. [...] La monnaie est donc un système de confiance mutuelle, et pas n'importe lequel : la monnaie est le système de confiance mutuelle le plus universel et le plus efficace qui ait jamais été imaginé.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 215


La facilité avec laquelle la plupart des empires ont pu écraser les rébellions ne laisse pas d'alarmer. D'une manière générale, il a fallu une invasion extérieure ou une scission au sein de l'élite dirigeante pour les faire tomber. [...] Bâtir et maintenir un empire exigea habituellement le massacre de fortes populations et l'oppression brutale de ceux qui restaient. L'outillage impérial classique comprenait guerres, asservissement, déportation et génocide.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 229-231


Les monothéistes ont généralement été bien plus fanatiques et missionnaires que les polythéistes. [...] Au cours des deux derniers millénaires, les monothéistes ont maintes fois essayé de consolider leur emprise par la violence, exterminant toute concurrence.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 257


En fait, tel qu'il s'est manifesté dans l'histoire, le monothéisme est un kaléidoscope d'héritages monothéiste, dualiste, polythéiste et animiste qui ne cessent de se mélanger sous une même ombrelle divine. Le chrétien moyen croit au Dieu monothéiste, mais aussi au Diable dualiste, aux saints polythéistes et aux spectres animistes.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 262


Bouddha [...] résuma sa doctrine en une seule loi : la souffrance nait du désir ; la seule façon de se délivrer de la souffrance est d'être pleinement libéré du désir, ce qui ne saurait se faire qu'en exerçant l'esprit à vivre la réalité telle qu'elle est.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 266


C'est l'une des marques distinctives de l'histoire comme discipline universitaire : mieux on connaît une période donnée, plus il est dur d’expliquer pourquoi les choses se sont passées ainsi et pas autrement.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 281


Alors pourquoi étudier l'histoire ? À la différence de la physique ou de l'économie, l'histoire n'est pas le moyen de faire des prédictions exactes. Ce n'est pas pour connaître le futur que nous étudions l'histoire, mais pour élargir nos horizons, comprendre que notre situation actuelle n'est ni naturelle ni inévitable et que, de ce fait, les possibilités qui nous sont ouvertes sont bien plus nombreuses que nous ne l'imaginons.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 284


On a absolument aucune preuve que le bien-être des hommes s'améliore inévitablement au fil de l'histoire. [...] On a aucune raison de penser que les cultures qui ont le mieux réussi dans l'histoire soient nécessairement les meilleures pour Homo sapiens.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 284-287


Quatrième partie : la révolution scientifique modifier

Jusqu’à la révolution scientifique, la plupart des cultures humaines ne croyaient pas au progrès. Pour elles, l'âge d'or appartenait au passé. Le monde stagnait, voire se dégradait.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 310


[...] la science n'est pas une entreprise qui se situe sur quelque plan moral ou spirituel supérieur, au-dessus du reste de l'activité humaine. Comme toutes les autres parties de notre culture, elle est façonnée par des intérêts économiques, politiques et religieux. [...] la science est bien incapable de fixer ses priorités [...] la recherche scientifique ne aurait prospérer qu'en alliance avec une idéologie ou une religion. [...] Deux forces en particulier méritent de retenir notre attention : l'impérialisme et le capitalisme. La boucle de rétroaction entre la science, l'empire et le capital, peut-on plaider, a été le principal moteur de l'histoire au cours des cinq cents dernières années.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 319-322


C'est notre confiance dans le futur qui permet aux banques – et à toute l'économie – de survivre et de prospérer. Cette confiance est l'unique support de la majeure partie de l'argent dans le monde. [...] Croire au progrès, c'est croire que les découvertes géographiques, les inventions techniques et les développements organisationnels peuvent accroître la somme totale de la production humaine, du commerce et de la richesse.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 359-361


Le capitalisme fut d'abord une théorie du fonctionnement de l'économie. Cette théorie était à la fois descriptive et prescriptive [...]. Peu à peu, cependant, le capitalisme devint bien plus qu'une simple doctrine économique : il comprend désormais une éthique, un ensemble de doctrines sur la façon dont les individus doivent se conduire, éduquer leurs enfants et même penser. Son principal dogme est que la croissance économique est le bien suprême, parce que tout le reste en dépend : la justice, la liberté et même le bonheur.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 368


Tel était le cercle magique du capitalisme impérial : crédit finançant les découvertes, découvertes menant aux colonies, colonies rapportant des profits, profits alimentant la confiance, et confiance se traduisant en davantage de crédit.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 371


[...] au début des Temps modernes, il était assez courant de voir des compagnies privées recruter non seulement des soldats, mais aussi des généraux et des amiraux, acquérir des canons et des navires, et même des armées entières prêtes au combat. [...] L'histoire moderne montre jusqu'où cela peut aller si on laisse les entreprises privées poursuivre leur intérêt sans les brider.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 377


Tel est bien le plus gros défaut du capitalisme de marché. Il ne saurait assurer que les profits sont acquis ou distribués de manière équitable. Bien au contraire, la soif de profit et de production empêche de voir tout ce qui pourrait s'opposer à elle. Quand la croissance devient un bien suprême, sans aucune considération éthique pour la freiner, elle risque fort de mener à la catastrophe.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 387


De même que la Révolution agricole, la croissance de l'économie moderne pourrait bien apparaître comme une colossale imposture. L'espèce humaine et l'économie mondiale peuvent poursuivre leur croissance, cela n'empêche pas que beaucoup vivent dans la faim et dans le besoin. [...] La croissance économique nécessite aussi énergie et matières premières. Or, celles-ci ne sont pas infinies. Si elles s'épuisent, c'est tout le système qui s'effondrera.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 389-392


La quantité d'énergie stockée dans les combustibles fossiles sur Terre est négligeable en comparaison de la quantité que dispense chaque jour le Soleil... et gratuitement. Seule une infime proportion de l'énergie solaire atteint la Terre mais cela équivaut à 3 766 800 exajoules d'énergie chaque année [...]. Toutes les plantes du monde ne capturent que 3 000 environ de ces exajoules solaires à travers la photosynthèse. Toutes les activités et industries humaines réunies consomment annuellement autour de 500 exajoules, soit l'équivalent de l'énergie que la Terre reçoit du Soleil en 90 petites minutes. Et ce n'est que l'énergie solaire. Nous sommes de surcroît entourés d'énormes sources d'énergie, comme l'énergie nucléaire [des réactions de fission se déroulant au centre de la Terre] et l'énergie gravitationnelle -- nulle part plus manifeste que dans les marées océaniques causées par les effets de l'attraction lunaire sur la Terre.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 397


En vérité, le chambardement écologique pourrait mettre en danger la survie même de l'Homo sapiens. Le réchauffement climatique, la fonte de la calotte glaciaire,, la montée des océans te la pollution généralisée pourraient rendre la Terre moins hospitalière aux nôtres. Dès lors, l'avenir pourrait nous réserver une spirale infernale, une course poursuite entre la puissance de l'homme et les catastrophes naturelles qu'il provoque.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 412


[...] il n'est pas exclu que le court âge d’or du dernier demi-siècle ait semé les germes d'une catastrophe future. Durant les dernières décennies, nous avons perturbé l'équilibre écologique de notre planète d'une multitude de façons, avec des conséquences qui ont tout l'air d'être fâcheuses. De nombreux éléments laissent que nous détruirons les fondements de la prospérité humaine dans une débauche de consommation téméraire.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 445


Il semble que la famille et la communauté aient plus d'impact que l'argent et la santé sur notre bonheur. [...] Dès lors, on ne saurait exclure la possibilité que l'immense amélioration des conditions matérielles au cours des deux derniers siècles ait été annulée par l'effondrement de la famille et de la communauté.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 448


Si ce sont les attentes qui déterminent le bonheur, il est fort possible que les deux piliers de notre société – les médias et la publicité – épuisent à leur insu les réserves de contentement de notre planète.
  • Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015  (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 451


Homo deus modifier

Le terrorisme est un show. Les terroristes montent un terrifiant spectacle de violence qui frappe notre imagination et nous donne le sentiment de régresser dans le chaos du Moyen Âge. Par voie de conséquence, les États se sentent souvent obligés de réagir au théâtre du terrorisme par un étalage de mesures de sécurité, orchestrant d'immenses déploiements de force, allant même jusqu'à persécuter des populations entières ou envahir d'autres pays.
  • Homo deus : une brève histoire de l'avenir (2015), Yuval Noah Hariri (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2017  (ISBN 978-2-226-39387-6), p. 29


Les islamistes n'auraient jamais pu renverser Saddam Hussein par eux-mêmes. Ils ont préféré faire enrager les États-Unis grâce aux attentats du 11-Septembre, et les États-Unis ont détruit le magasin de porcelaine du Moyen-Orient à leur place.
  • Homo deus : une brève histoire de l'avenir (2015), Yuval Noah Hariri (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2017  (ISBN 978-2-226-39387-6), p. 29


La lutte des classes est bel et bien inhérente au système capitaliste, mais les riches ne souffrent pas des supplices éternels de l'enfer après la mort. Même si c'est exact, pourtant, cela ne signifie pas que le communisme ne soit pas une religion. Cela veut dire plutôt qu'il est l'unique religion vraie.
  • Homo deus : une brève histoire de l'avenir (2015), Yuval Noah Hariri (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2017  (ISBN 978-2-226-39387-6), p. 202


Les fidèles de chaque religion sont convaincus que seule la leur est vraie. Peut-être les fidèles d'une religion ont-ils raison.
  • Homo deus : une brève histoire de l'avenir (2015), Yuval Noah Hariri (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2017  (ISBN 978-2-226-39387-6), p. 202


Divers modifier

Les animaux sont les principales victimes de l'histoire, et leur traitement par l'élevage industriel est peut-être le pire crime de tous les temps.
  • (en) Animals are the main victims of history, and the treatment of domesticated animals in industrial farms is perhaps the worst crime in history.


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