Djihad
devoir religieux de lutte ou de résistance au sein de l'islam et du babisme
Djihad, jihad ou djihâd (arabe : jihād, جهاد, lutte) est un terme arabe signifiant « abnégation », « effort », « lutte » ou « résistance ». Le terme est employé à plusieurs reprises dans le Coran, souvent dans l'expression idiomatique, « al-jihad bi amwalikum wa anfousikoum » qui peut se traduire par « lutter avec vos biens et vos âmes ». Ainsi, le jihad peut aussi être défini par l'expression « faites un effort dans le chemin de Dieu ».
Citation de Tidiane N'Diaye
modifierLa guerre sainte tombait à pic pour s'enrichir. Puisque obligation est faite à tout croyant de mener le jihâd, se disaient-ils, il fallait soumettre et asservir les non-convertis. Ils prenaient abusivement le Coran comme prétexte pour razzier les voisins infidèles en les dépouillant de tout ce qu'ils possédaient.
- À propos de la traite négrière arabo-musulmane.
- Le Génocide voilé, Tidiane N'Diaye, éd. Gallimard, 2008, p. 175
Citation de Tahar Ben Jelloun
modifier- Le mot djihad.
- Il signifie « effort ». Les musulmans l'ont d'abord compris comme « effort sur soi-même », « résistance contre les tentations, contre l'attraction du mal ». Ensuite, il fut utilisé comme appel au combat lorsque le prophète était menacé et persécuté par les habitants de La Mecque qui ne croyaient pas à son message. Après la mort du prophète, l'expansion de l'islam s'est faite dans le combat. Au XIe siècle, lorsque les chrétiens décidèrent de partir en guerre contre les musulmans, c'est-à-dire en « croisade », les musulmans ont décrété le djihad, le combat contre les agresseurs pour se défendre. Aujourd'hui, ce mot n'a plus de sens, puisque l'islam ne cesse de répandre pacifiquement et que personne ne le menace vraiment. Donc, ceux qui utilisent aujourd'hui ce mot font un contresens. Ils cherchent à faire peur aux autres.
- Il signifie « effort ». Les musulmans l'ont d'abord compris comme « effort sur soi-même », « résistance contre les tentations, contre l'attraction du mal ». Ensuite, il fut utilisé comme appel au combat lorsque le prophète était menacé et persécuté par les habitants de La Mecque qui ne croyaient pas à son message. Après la mort du prophète, l'expansion de l'islam s'est faite dans le combat. Au XIe siècle, lorsque les chrétiens décidèrent de partir en guerre contre les musulmans, c'est-à-dire en « croisade », les musulmans ont décrété le djihad, le combat contre les agresseurs pour se défendre. Aujourd'hui, ce mot n'a plus de sens, puisque l'islam ne cesse de répandre pacifiquement et que personne ne le menace vraiment. Donc, ceux qui utilisent aujourd'hui ce mot font un contresens. Ils cherchent à faire peur aux autres.
- L'Islam expliqué aux enfants, Tahar Ben Jelloun, éd. Éditions du Seuil, 2013 (ISBN 978-2-02-053625-7), p. 80-81
Citations d'Hassen Chalghoumi
modifier(...) le jihad, ce n'est pas assassiner les autres, le jihad c'est faire des efforts, donner de l'amour, partager, prôner la tolérance, se sacrifier, nettoyer son âme, la purifier...
- Avant qu'il ne soit trop tard - Islam et République, Hassen Chalghoumi, éd. Le Cherche Midi Editeur, 2013 (ISBN 978-2-7491-3055-2), p. 105
Jihad signifie littéralement «s'efforcer». Cet effort a bien des aspects : le jihad de l'esprit, du cœur, de la parole. Bien sûr, il y a aussi le jihad par le glaive dans le Coran, mais ça ne résume pas du tout l'idée. Le jihad armé, à l'époque, se résumait à l'autorisation (autorisation divine) aux musulmans de repousser les agressions de leurs ennemis, c'était pour se défendre.
- Avant qu'il ne soit trop tard - Islam et République, Hassen Chalghoumi, éd. Le Cherche Midi Editeur, 2013 (ISBN 978-2-7491-3055-2), p. 55
Citation de Malek Chebel
modifier(...), la notion de djihad doit être prise comme un effort au service de Dieu, immense au demeurant, mais qui ne nécessite pas forcément le recours aux armes, et ne doit en aucun cas se terminer par des morts.
- Dictionnaire encyclopédique du Coran, Malek Chebel, éd. Fayard, 2009 (ISBN 978-2-213-63392-3), p. 185
Citation de Michel Onfray
modifierLes civilisations se constituent avec la pulsion de mort. Le sang sacrificiel, le bouc émissaire, la fondation de la société avec un meurtre rituel, voilà de sinistres invariants sociaux. L'extermination juive des Cananéens, la crucifixion chrétienne du Messie, le djihad musulman du Prophète font couler le sang qui bénit et sanctifie la cause monothéiste. Arrosage primitif, magique, égorgement de la victime propriatoire, en l’occurrence des hommes, des femmes et des enfants. Le primitif subsiste dans le post-moderne, l'animal persiste en l'homme, la bête demeure dans l'homo sapiens...
- Traité d'athéologie : Physique de la métaphysique, Michel Onfray, éd. B. Grasset, 2005 (ISBN 2-246-64801-7), p. 216
Citation de Alexandre del Valle
modifierLa haine protodjihadiste couve depuis des décennies, tandis que les politiques, pour cause de politiquement correct, n'ont rien fait pour promouvoir « un patriotisme intégrateur ». C'est aussi pourquoi la guerre contre le djihad globalisé ne fait que commencer.
- « La guerre contre le djihad globalisé ne fait que commencer », propos d'Alexandre del Valle reccueillis par Yves Roucaute, Valeurs Actuelles, nº 4156, 21 juillet 2016, p. 94