Géant (mythologie)

créatures généralement anthropomorphes et de très grande taille

Dans certains folklores et certaines mythologies, les géants sont des créatures généralement anthropomorphes et de très grande taille.

Arthur Rackham

Littérature

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Beowulf, VIIIe-IXe siècles après J.-C.

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Ce terrible démon avait pour nom Grendel,
notoire coureur des confins, maître de landes stériles,
de marais - son repaire ; le pays de la race des monstres
fut pour un temps le royaume du misérable
après que le Créateur l'eut proscrit
comme la race de Caïn, sur qui le Seigneur éternel
vengea le meurtre d'Abel assassiné.
Caïn ne tira nulle joie de cette hostilité : il fut banni au loin
par la Providence pour ce crime, loin de la race des hommes.
De là les engeances monstrueuses ont toutes surgi,
les ogres et les elfes et les revenants
ainsi que les géants qui menèrent contre Dieu
une longue et pénible lutte : il leur paya salaire mérité.

  • (ang)

    Wæs se grimma gæst      Grendel hāten,
    mǣre mearc-stapa,      sē þe mōras hēold,
    fen ond fæsten      fīfel-cynnes eard
    won-sǣli wer      weardode hwīle
    siþđan him Scyppend      forscrifen hæfde
    in Caines cynne      þone cwealm gewræc,
    ēce drihten,      þæs þe hē Ābel slōg;
    ne gefeah hē þære fæhðe,      ac hē hine feor forwræc,
    metod for þy māne      man-cynne fram.
    Þanon untydras      ealle onwōcon,
    eotenas and ylfe      and orcnēas,
    swylce gīgantas,      þā wið gode wunnon
    lange þrāge;      hē him þæs lēan forgeald.

  • Origines des géants et d'autres monstres.
  • Beowulf, Inconnu (trad. André Crépin), éd. Le Livre de poche, 2007, 2, p. 40-41, vers 102-114


François Rabelais, Gargantua, 1542

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Voir le recueil de citations : François Rabelais

J. R. R. Tolkien, Le Fermier Gilles de Ham, 1949

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Au beau milieu de la nuit, les géants semblent moins invraisemblables.
  • Le Fermier Gilles de Ham (1949), J.R.R. Tolkien (trad. Francis Ledoux), éd. Folio junior, 2001, p. 21


Virginia Woolf, Les Vagues, 1952

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Tout est étrange. Les choses sont immenses et minuscules. Les tiges des fleurs sont épaisses comme des troncs de chêne. Les feuillages sont hauts comme les dômes de vastes cathédrales. Nous sommes des géants couchés ici, capables de faire frémir les forêts.


L'arc est un passage voûté dont le sombre crépi assez bien s'accorde à des relents d'urine qui font la suggestion de l'entrée d'une vespasienne à l'usage de géants.


Roald Dahl, Le Bon Gros Géant, 1982

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Hé ! tu as raison ! Les géants, c'est tous cannibalaires et patibules ! C'est vrai : ils mangent des hommes de terre !
  • Le BGG (1982), Roald Dahl (trad. Jean-François Ménard), éd. Folio junior, 2007, chap. Le BGG, p. 29


Et je ne peux pas permettre à qui que ce soit, même à une petite fille, de me voir et de rester ensuite à la maison. La première chose que tu ferais, tu irais gambiller alentour en t'égosillant à qui mieux mieux : « J'ai vu un géant ! J'ai vu un géant ! » et après, il y aurait une grande chasse au géant, une énorme battue, « cherchez le géant », ils s'y mettraient dans tout le monde entier avec plein d'hommes de terre qui fouilleraient partout pour trouver le géant que la petite fille a vu et ils deviendraient de plus en plus excités, je les aurais tous sur mes traces, à mes trousses, qui me suivraient, poursuivraient, avec Dieu sait quoi, et ils m'attraperaient, et ils m'enfermeraient dans une cage pour me regarder. Ils me mettraient au zoo ou dans un parc à fractions avec tous les hippogrossesdames et les alligrasporcs.
  • Le BGG (1982), Roald Dahl (trad. Jean-François Ménard), éd. Folio junior, 2007, chap. Les géants, p. 36-37


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