Le Seigneur des anneaux

roman en trois parties de J. R. R. Tolkien, parues en 1954 et 1955
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Le Seigneur des anneaux est le plus célèbre roman de fantasy de l'écrivain britannique John Ronald Reuel Tolkien. Il est paru en 1954-1955 et forme une suite au précédent roman de l'auteur, Le Hobbit. Situé dans un monde appelé la Terre du Milieu, il relate la quête d'un groupe de personnages, des hobbits (petits humanoïdes), des humains, un elfe et un nain, pour contrecarrer les plans du sombre seigneur Sauron, qui a entrepris la conquête du monde.

Bilbo et Gandalf illustrés par Joel Lee en 2013.

La Communauté de l'anneau

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Un Anneau pour les gouverner tous, un Anneau pour les trouver

Un Anneau pour les amener tous et dans les ténèbres les lier

  • (en) One Ring to rule them all, one Ring to find them,
    One Ring to bring them all and in the darkness bind them
  • Le Seigneur des Anneaux (1954), John Ronald Reuel Tolkien (trad. Francis Ledoux), éd. Christian Bourgois, 1972, p. 67


Gandalf : Tout ce que nous avons à décider, c'est ce que nous devons faire du temps qui nous est imparti.
  • (en) All we have to decide is what to do with the time that is given us.
  • Le Seigneur des Anneaux (1954), John Ronald Reuel Tolkien (trad. Francis Ledoux), éd. Christian Bourgois, 1972, p. 68


 
L'Anneau unique
Gandalf : Nombreux sont les vivants qui mériteraient la mort. Et les morts qui mériteraient la vie. Pouvez-vous la leur rendre, Frodon ? Alors, ne soyez pas trop prompt à dispenser la mort en jugement. Même les grands sages ne peuvent connaître toutes les fins.
  • (en) Many that live deserve death. And some that die deserve life. Can you give it to them? Then do not be too eager to deal out death in judgement. For even the very wise cannot see all ends.
  • Le Seigneur des Anneaux (1954), John Ronald Reuel Tolkien (trad. Francis Ledoux), éd. Christian Bourgois, 1972, p. 77


Gildor : Le vaste monde vous entoure de tous côtés ; vous pouvez vous enclore, mais vous ne pouvez éternellement le tenir en dehors de vos clôtures.
  • (en) The wide world is all about you: you can fence yourselves in, but you cannot for ever fence it out.
  • Le Seigneur des Anneaux (1954), John Ronald Reuel Tolkien (trad. Francis Ledoux), éd. Christian Bourgois, 1972, p. 102


Gandalf : Mais tous ces endroits deviendront bientôt des îlots assiégés, pour peu que les choses continuent de suivre le cours qu’elles ont pris. Le Seigneur Ténébreux déploie toute sa force.
  • (en) But all such places will soon become islands under siege, if things go on as they are going. The Dark Lord is putting forth all his strength.
  • Le Seigneur des Anneaux (1954), John Ronald Reuel Tolkien (trad. Francis Ledoux), éd. Christian Bourgois, 1972, partie II, chap. I:Nombreuses rencontres, p. 0


Gandalf : Et qui brise quelque chose pour découvrir ce que c'est a quitté la voie de la sagesse.
  • (en) And he that breaks a thing to find out what it is has left the path of wisdom.
  • Le Seigneur des Anneaux (1954), John Ronald Reuel Tolkien (trad. Francis Ledoux), éd. Christian Bourgois, 1972, p. 287


Gandalf : Mais vous savez assez bien à présent que le commencement est une revendication trop grande pour quiconque, et que tout héros ne joue qu'un petit rôle dans les grandes actions.
  • (en) But you know well enough now that starting is too great a claim for any, and that only a small part is played in great deeds by any hero.
  • Le Seigneur des Anneaux (1954), John Ronald Reuel Tolkien (trad. Francis Ledoux), éd. Christian Bourgois, 1972, p. 298


Elrond : Car rien n'est mauvais au début. Même Sauron ne l'était pas.
  • (en) For nothing is evil in the beginning. Even Sauron was not so.
  • Le Seigneur des Anneaux (1954), John Ronald Reuel Tolkien (trad. Francis Ledoux), éd. Christian Bourgois, 1972, p. 296


« Déloyal est qui dirait adieu quand la route s'assombrit, dit Gimli. »

« Peut-être, dit Elrond, mais que ne jure pas de marcher dans les ténèbres qui n'a pas vu la tombée de la nuit. »
« Pourtant parole donnée peut fortifier cœur tremblant, dit Gimli. »
« Ou le briser, dit Elrond. »

  • (en) 'Faithless is he that says farewell when the road darkens,' said Gimli.
    'Maybe,' said Elrond, 'but let him not vow to walk in the dark, who has not seen the nightfall.'
    'Yet sworn word may strengthen quaking heart,' said Gimli.
    'Or break it,' said Elrond.
  • Le Seigneur des Anneaux (1954), John Ronald Reuel Tolkien (trad. Francis Ledoux), éd. Christian Bourgois, 1972, p. 310


Haldir : Le monde est en vérité empli de périls, et il y a en lui maints lieux sombres ; mais il y en a encore beaucoup de beaux, et quoique dans tous les pays l'amour se mêle maintenant d'affliction, il n'en devient peut-être que plus grand.
  • (en) The world is indeed full of peril, and in it there are many dark places; but still there is much that is fair, and though in all lands love is now mingled with grief, it grows perhaps the greater.
  • Le Seigneur des Anneaux (1954), John Ronald Reuel Tolkien (trad. Francis Ledoux), éd. Christian Bourgois, 1972, p. 381


L'Ancien : C'est le boulot qu'on ne commence jamais qui est le plus long à terminer.
  • (en) It's the job that's never started as takes longest to finish.
  • Le Seigneur des Anneaux (1954), John Ronald Reuel Tolkien (trad. Francis Ledoux), éd. Christian Bourgois, 1972, p. 395


Puis enfin sa vue se trouva retenue : mur sur mur, créneau sur créneau, noire, incommensurablement puissante, montagne de fer, porte d'acier, tour de diamant, il la vit : Barad-dûr, Forteresse de Sauron. Tout espoir l'abandonna.
  • (en) Then at last his gaze was held: wall upon wall, battlement upon battlement, black, immeasurably strong, mountain of iron, gate of steel, tower of adamant, he saw it: Barad-dûr, Fortress of Sauron. All hope left him.
  • Le Seigneur des Anneaux (1954), John Ronald Reuel Tolkien (trad. Francis Ledoux), éd. Christian Bourgois, 1972, p. 437


Les Deux Tours

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Une représentation d'Aragorn.
Aragorn : Qui ne peut jeter un trésor en cas de nécessité est dans les fers.
  • (en) One who cannot cast away a treasure at need is in fetters.
  • Le Seigneur des Anneaux (1954), John Ronald Reuel Tolkien (trad. Francis Ledoux), éd. Christian Bourgois, 1972, p. 607


Théoden : La volonté du mal ruine souvent le mal.
  • (en) Oft evil will shall evil mar.
  • Le Seigneur des Anneaux (1954), John Ronald Reuel Tolkien (trad. Francis Ledoux), éd. Christian Bourgois, 1972, p. 640


Gandalf : Les traîtres se méfient toujours.
  • (en) The treacherous are ever distrustful.
  • Le Seigneur des Anneaux (1954), John Ronald Reuel Tolkien (trad. Francis Ledoux), éd. Christian Bourgois, 1972, p. 627


Le Retour du roi

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Éowyn : Où la volonté ne manque pas, une voie s'ouvre.
  • (en) Where will wants not, a way opens.
  • Le Seigneur des Anneaux (1955), John Ronald Reuel Tolkien (trad. Francis Ledoux), éd. Christian Bourgois, 1973, p. 860


Gandalf : Rappelons-nous qu'un traître peut se trahir lui-même et faire un bien qu'il n'avait pas en vue.
  • (en) Let us remember that a traitor may betray himself and do good that he does not intend.
  • Le Seigneur des Anneaux (1955), John Ronald Reuel Tolkien (trad. Francis Ledoux), éd. Christian Bourgois, 1973, p. 872


 
L'oeil de Sauron, emblème du Mordor.
« M'empêcher, moi ? Pauvre fou. Aucun homme vivant ne le peut ! »
Merry entendit alors de tous les sons à cette heure le plus étrange. Il semblait que Dernhelm riait, et la voix claire était comme le tintement de l'acier. « Mais je ne suis pas un homme vivant ! C'est une femme que tu vois. Je suis Éowyn, la fille d'Éomund. »
  • (en) 'Hinder me? Thou fool. No living man may hinder me!
    Then Merry heard of all sounds in that hour the strangest. It seemed that Dernhelm laughed, and the clear voice was like the ring of steel. 'But no living man am I! You look upon a woman. Éowyn I am, Éomund's daughter.'
  • Le Seigneur des Anneaux (1955), John Ronald Reuel Tolkien (trad. Francis Ledoux), éd. Christian Bourgois, 1973, p. 900


« Le royaume de Sauron est fini ! dit Gandalf. Le Porteur de l'Anneau a accompli sa Quête. » Et comme les Capitaines contemplaient au sud le Pays de Mordor, il leur sembla que, noire sur le voile de nuages, s'élevait une ombre, impénétrable, couronnée d'éclairs, qui remplit tout le ciel. Elle se dressa, énorme, sur le monde et étendit vers eux une vaste et menaçante main, terrible mais impuissante ; car, au moment où elle se penchait sur eux, un grand vent la saisit, tout fut emporté et disparut ; et un silence tomba.
  • (en) 'The realm of Sauron is ended!' said Gandalf. 'The Ring-bearer has fulfilled his Quest.' And as the Captains gazed south to the Land of Mordor, it seemed to them that, black against the pall of cloud, there rose a huge shape of shadow, impenetrable, lightning-crowned, filling all the sky. Enormous it reared above the world, and stretched out towards them a vast threatening hand, terrible but impotent: for even as it leaned over them, a great wind took it, and it was all blown away, and passed; and then a hush fell.
  • Le Seigneur des Anneaux (1955), John Ronald Reuel Tolkien (trad. Francis Ledoux), éd. Christian Bourgois, 1973, p. 1012


Frodon : Il doit souvent en être ainsi, Sam, quand les choses sont en danger : quelqu'un doit y renoncer, les perdre de façon que d'autres puissent les conserver.
  • (en) It must often be so, Sam, when things are in danger: some one has to give them up, lose them, so that others may keep them.
  • Le Seigneur des Anneaux (1955), John Ronald Reuel Tolkien (trad. Francis Ledoux), éd. Christian Bourgois, 1973, p. 1096


Gandalf : Je ne dirai pas : ne pleurez pas, car toutes les larmes ne sont pas un mal.
  • (en) 'I will not say: do not weep; for not all tears are an evil.'
  • Le Seigneur des Anneaux (1955), John Ronald Reuel Tolkien (trad. Francis Ledoux), éd. Christian Bourgois, 1973, p. 1097


Citations de J. R. R. Tolkien sur Le Seigneur des Anneaux

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Ce livre n'est pas, bien entendu, une « trilogie ». Cela, et les titres des volumes, a été un subterfuge jugé nécessaire à sa publication, en raison de la longueur et du coût. Il n'y a pas de vraie division en 3, de même qu'aucune des parties n'est compréhensible prise séparément. L'histoire a été conçue et rédigée comme un ensemble , et les seules divisions naturelles sont les « livres » I à VI (qui à l'origine avaient des titres).
  • Au sujet du Seigneur des Anneaux.
  • Lettres (2005), John Ronald Reuel Tolkien (édition et sélection de Humphrey Carpenter avec l'assistance de Christopher Tolkien) (trad. Delphine Martin et Vincent Ferré), éd. Christian Bourgeois/Pocket, 2013, n°165, lettre à la Houghton Mifflin Company, 30 juin 1955, p. 424-425


Citations à propos du Seigneur des anneaux

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W. H. Auden

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La première chose que l'on demande est que l'aventure soit variée et prenante ; à cet égard l'inventivité de M. Tolkien est sans faille, et, au niveau primaire de l'envie de savoir ce qui va se produire ensuite, La Communauté de l'Anneau est au moins aussi bonne que Les Trente-Neuf Marches. De tout monde imaginaire le lecteur exige qu'il paraisse réel, et le degré d'exigence en matière de réalisme exigé aujourd'hui est bien plus sévère qu'au temps, disons, de Malory. M. Tolkien a la chance de posséder un don extraordinaire pour les noms et un œil merveilleusement précis en matière de description (...)
  • (en) The first thing that one asks is that the adventure should be various and exciting; in this respect Mr. Tolkien's invention is unflagging, and, on the primitive level of wanting to know what happens next, "The Fellowship of the Ring" is at least as good as "The Thirty-Nine Steps." Of any imaginary world the reader demands that it seem real, and the standard of realism demanded today is much stricter than in the time, say, of Malory. Mr. Tolkien is fortunate in possessing an amazing gift for naming and a wonderfully exact eye for description (...)


Christian Bourgois

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Tolkien a donc été le hasard d'une rencontre avec J. Bergier. Il n'appartenait pas du tout à mon univers : s'il n'avait été qu'un auteur de Fantasy, de Science-Fiction comme les gens l'ont cru au début (quand je dis Science-Fiction, c'est en riant), je ne l'aurais pas publié, car ce domaine ne m'intéresse pas. Mais j'ai trouvé que Le Seigneur des Anneaux était un grand roman et que cet homme était un grand romancier.
  • « Christian Bourgois : entretien avec l'éditeur français de J. R. R. Tolkien », Christian Bourgois, propos recueillis par Vincent Ferré, dans Tolkien, trente ans après (1973-2003), Collectif, dirigé par Vincent Ferré, éd. Christian Bourgois, 2003, p. 45


Arthur C. Clarke, 2010 : Odyssée deux (1982)

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Te souviens-tu que je t'ai fait lire Le seigneur des anneaux, pendant cette conférence à Oxford, quand nous étions jeunes ? Eh bien, Io, c'est Mordor. Relis la troisième partie. Il y a un passage sur “les fleuves de roche en fusion qui serpentent... jusqu'à se refroidir et se figer comme les formes distordues de dragons vomis par la terre torturée”. C'est une description parfaite. Comment Tolkien a-t-il pu le savoir, un quart de siècle avant les premières photos d'Io ? Parle moi encore de la nature imitant l'art.


Julien Gracq, Entretien avec Jean Carrière, 1986

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Je n'ai pas de réserve à l'égard des écrivains d'aujourd'hui. Je suis seulement un très mauvais lecteur de romans nouveaux (je les abandonne le plus souvent vers la quinzième ou la vingtième page). La dernière très forte impression de lecture que j'ai ressentie en ce sens m'a été causée, il y a sept ou huit ans, par Le Seigneur des anneaux, de Tolkien, où la vertu romanesque resurgissait intacte et neuve dans un domaine complètement inattendu.
  • Œuvres complètes (1986), Julien Gracq, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1995, t. 2, Entretien avec Jean Carrière., p. 1270


Ursula K. Le Guin

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Ursula Le Guin en 1995. Photo : Marian Wood Kolisch.
Comme j'ai eu trois enfants, j'ai lu trois fois la trilogie de Tolkien à voix haute.
  • (Le Seigneur des Anenaux a d'abord été publié sous la forme d'une trilogie.)
  • « Schémas rythmiques dans Le Seigneur des Anneaux. », Ursula K. Le Guin, dans Méditations sur la Terre du Milieu (2001), dirigé par Karen Haber (trad. Mélanie Fazi), éd. Bragelonne, 2003, p. 117


Comme Charles Dickens et Virginia Woolf, Tolkien devait entendre ce qu'il lisait. La prose narrative de ces romanciers ressemble à la poésie dans la mesure où elle a besoin qu'une voix vivante la prononce, afin de trouver pleinement sa puissance et sa beauté, sa subtile musique, sa vitalité rythmique.
  • « Schémas rythmiques dans Le Seigneur des Anneaux. », Ursula K. Le Guin, dans Méditations sur la Terre du Milieu (2001), dirigé par Karen Haber (trad. Mélanie Fazi), éd. Bragelonne, 2003, p. 117


Ses vers font souvent preuve d'unee extraordinaire complexité de mètre, d'allitération et de rime, et pourtant ils restent fluides et tranquilles, parfois jusqu'à l'excès. Ses récits narratifs en prose sont souvent émaillés de poèmes, et une fois au moins au cours de la trilogie, il glisse discrètement de la prose aux vers sans le signaler par la typographie. Tom Bombadil, dans La Communauté de l'Anneau, s'exprime en vers métriques.
  • « Schémas rythmiques dans Le Seigneur des Anneaux. », Ursula K. Le Guin, dans Méditations sur la Terre du Milieu (2001), dirigé par Karen Haber (trad. Mélanie Fazi), éd. Bragelonne, 2003, p. 118


C. S. Lewis

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Je te félicite. Toutes les années que tu y as passées sont justifiées.
  • Lettre de C. S. Lewis à Tolkien après avoir lu le manuscrit du Seigneur des Anneaux terminé à l'automne 1949.
  • J. R. R. Tolkien, une biographie (1977), C. S. Lewis, cité par Humphrey Carpenter (trad. Pierre Alien, édition revue par Vincent Ferré), éd. Christian Bourgeois, 2002, chap. 5. 1925-1949 : le Troisième Âge, p. 224


Il ne contient pas d'allégorie. Ces péripéties ne furent pas conçues pour former le reflet d'une quelconque situation précise du monde réel. C'est l'inverse qui s'est produit : les événements réels commencèrent, horriblement, à se conformer à la structure qu'il avait librement inventée. De ce fait, ceux qui écoutaient l'œuvre en cours d'élaboration lue chapitre après chapitre dans les mois qui suivirent la chute de la France trouvèrent le livre aussi pertinent, aussi sévère, et aussi tonique, que la promesse de Churchill "du sang, de la sueur et des larmes".
  • (en) It has no allegory. These things were not devised to reflect any particular situation in the real world. It was the other way round; real events began, horribly, to conform to the pattern he had freely invented. Hence those who heard the growing work read chapter by chapter in the months that followed the fall of France found it as relevant, as stern, and as tonic, as Churchill's promise of blood, sweat and tears.
  • Au sujet du Seigneur des Anneaux.
  • « OBITUARY Professor J. R. R. Tolkien, Creator of Hobbits and inventor of a new mythology », C. S. Lewis, The Times, 3 septembre 1973 (lire en ligne)


Terry Pratchett

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Est-ce que tout le reste se serait produit autrement ? Peut-être. On ne sait jamais quels sont les déclics. Mais Le Seigneur des Anneaux a entraîné un changement d'allure dans mes lectures. Je m'amusais déjà, mais Le Seigneur des Anneaux m'a ouvert au reste de la bibliothèque.
  • « L'effet culte », Terry Pratchett, dans Méditations sur la Terre du Milieu (2001), dirigé par Karen Haber (trad. Mélanie Fazi), éd. Bragelonne, 2003, p. 98-99


Je me le rappelle aussi clairement (non, maintenant que j'y pense, plus clairement) que la plupart des lieux que j'ai visités dans le monde réel. En fait, c'est étrange d'écrire ces lignes et de m'apercevoir que je me rappelle certaines régions de la Terre du Milieu comme s'il s'agissait d'endroits réels. Les personnages n'ont pas de visage, ce ne sont que des points dans l'espace dont émanent leurs dialogues. Mais la Terre du Milieu est un endroit que j'ai visité.
  • « L'effet culte », Terry Pratchett, dans Méditations sur la Terre du Milieu (2001), dirigé par Karen Haber (trad. Mélanie Fazi), éd. Bragelonne, 2003, p. 98-99


Guido Semprini

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Les membres de la Communauté de l'Anneau, aux cultures et aux races différentes, qui doutent, plient paerfois sous le poids de leur part d'ombre et apprennent à aimer des êtres différents d'eux-mêmes, sont, à l'issue du chemin parcouru, très exactement le contraire de personnages racistes.
  • « Tolkien et le racisme », Guido Semprini, dans Tolkien, trente ans après (1973-2003), Collectif, dirigé par Vincent Ferré, éd. Christian Bourgois, 2003, p. 298-299


Adaptations

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Les citations tirées des films de Peter Jackson se trouvent sur les pages suivantes :

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