Olivia Gazalé

philosophe, essayiste et maître de conférences française

Olivia Gazalé, née le 16 mai 1974 à Tokyo au Japon, est une philosophe, essayiste et maître de conférences française.

Olivia Gazalé au Salon du livre de Paris en 2018.

Citations

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Propos publics

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Selon moi, le féminisme est un humanisme. Il ne s'agit plus de défendre un sexe contre l'autre mais de se libérer du sexisme pour émanciper les deux sexes. Et l’éveil de la conscience masculine à l'égard du sexisme et de ses effets délétères – y compris sur le masculin – est un espoir pour sortir de la guerre des sexes. Par ailleurs, c'est parce que le féminin est dégradé que l'effémination est considérée comme dégradante. Et, de ce point de vue, l'homophobie ou la transphobie découlent en partie de la gynéphobie.
  • « Entretien. Olivia Gazalé : « L’homme ne naît pas viril mais le devient » », Olivia Gazalé, propos recueillis par Amnesty International, Site d'Amnesty International, 8 mars 2018 (lire en ligne)


Si, comme l'a montré Simone de Beauvoir, « on ne naît pas femme, on le devient », je dirais que l’homme ne naît pas viril mais le devient. Il s’agit d’une construction. Être homme, c’est se conformer à un modèle qui valorise la force, le goût du pouvoir, la compétitivité, le sens de l'honneur, le mépris des émotions, de la souffrance et de la mort. Un ensemble d’injonctions coercitives, discriminatoires et paradoxales. Non seulement, ce modèle asservit le féminin mais il exclut tous les hommes qui ne portent pas les attributs de cette virilité triomphale et conquérante. Tout se passe comme si cette virilité avait toujours besoin d'être validée.
  • « Entretien. Olivia Gazalé : « L’homme ne naît pas viril mais le devient » », Olivia Gazalé, propos recueillis par Amnesty International, Site d'Amnesty International, 8 mars 2018 (lire en ligne)


La perpétuation de la violence sexiste est liée à la persistance des stéréotypes féminins : la femme tentatrice, maléfique, séductrice, diabolique avec la référence à Lilith, Pandore, Eve…. Ainsi qu'au maintien des stéréotypes masculins : un homme affirme son pouvoir par sa performance sexuelle, la force, la brutalité et sa capacité à vaincre la résistance féminine. C'est l'idée de la fanfaronnade. Un homme n'est viril que s'il se vante de ses conquêtes.
  • « Entretien. Olivia Gazalé : « L’homme ne naît pas viril mais le devient » », Olivia Gazalé, propos recueillis par Amnesty International, Site d'Amnesty International, 8 mars 2018 (lire en ligne)


« La virilité est à la fois un privilège et un piège » disait fort justement Pierre Bourdieu, car la domination opère une discrimination à l'intérieur de la gente masculine. La norme viriliste est mutilante, aliénante et limitative pour les hommes.
  • « Entretien. Olivia Gazalé : « L’homme ne naît pas viril mais le devient » », Olivia Gazalé, propos recueillis par Amnesty International, Site d'Amnesty International, 8 mars 2018 (lire en ligne)


Propos rapportés

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Le modèle normatif de la virilité n'oppose pas seulement l'homme à la femme, ni même viril à l'homme efféminé, mais aussi le maître à l'esclave ou au sous-homme, cette fois sous l'angle sociologique, racial ou religieux, la supériorité des uns ayant nécessairement besoin de l'infériorité des autres, qu'il soit mécréant juif, arabe, noir ou domestique.
  • Les couilles sur la table, Olivia Gazalé, citée par Victoire Tuaillon, éd. Binge Audio Éditions, 2019  (ISBN 978-2-4912-6000-2), p. 49-50


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