Pommier
genre d'arbres
Littérature
modifierConte
modifierCe sera comme les fleurs des arbres : quelle merveille que le pommier fleuri, lorsque tous ses boutons rosés viennent d'éclore. L'arbre s'enorgueillit et se rengorge, et à le voir, on s'attend en effet à des splendeurs infinies ; puis vient le soleil, les fleurs s'ouvrent bien gentiment, mais déjà se cache en elle la méchante graine qui va bousculer et disperser leur parure colorée ; anxieuse, elle ne peut arrêter sa croissance, il lui faut, à l'automne, devenir fruit. Sans doute la pomme est-elle belle et agréable à voir, mais qu'est-ce auprès de la fleur printanière ?
- « Les Elfes » (Die Elfen, 1812), Ludwig Tieck (trad. Albert Béguin), dans La Coupe d'Or et autres contes, éd. Denoël et Steele, 1933, p. 142
Nouvelle
modifierGérard de Nerval, Les Filles du feu, 1834
modifierPlus loin que Louvre est un chemin bordé de pommiers dont j'ai vu bien des fois les fleurs éclater dans la nuit comme des étoiles de la terre.
- Les Filles du feu (1834), Gérard de Nerval, éd. Maxi-Livres, coll. « Maxi-Poche Classiques Français », 1997 (ISBN 2-8771-4348-1), partie Sylvie — Souvenir du valois, III. Résolution, p. 117
Prose poétique
modifierAndré Breton, Poisson soluble, 1924
modifierQu'a-t-on su faire des diamants, sinon des rivières ? La pluie grossit ces rivières, la pluie blanche dans laquelle s'habillent les femmes à l'occasion de leurs noces, et qui sent la fleur de pommier.
- Poisson soluble (1924), André Breton, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1996 (ISBN 2-07-032917-8), partie 16, p. 73
- Citation choisie pour le 20 juin 2020.
Psychanalyse
modifierCarl Gustav Jung, Dialectique du Moi et de l'inconscient, 1933
modifierLa valeur personnelle ne peut résider que dans l'élaboration philosophique, et non point dans la vision primaire. Celle-ci, au début, chez le philosophe aussi, germe simplement et pousse ses bourgeons à partir du même fond d'idées communes à l'humanité, patrimoine auquel participe en principe tout un chacun : c'est du même pommier que proviennent toutes les pommes d'or, que ce soit un apprenti serrurier débile ou un Schopenhauer qui les ramasse, lorsqu'elles tombent au souffle de la vie.
- Dialectique du Moi et de l'inconscient (1933), Carl Gustav Jung (trad. Docteur Roland Cahen), éd. Gallimard, coll. « Folio Essais », 1964 (ISBN 2-07-032372-2), partie I. Des effets de l'inconscient sur le conscient, chap. II. Les conséquences de l'assimilation de l'inconscient, p. 58