Publicité

forme de communication, dont le but est de fixer l'attention d’une cible afin de l'inciter à adopter un comportement

La publicité est une forme de communication de masse, dont le but est de fixer l'attention de sa cible sur un objet consommable, et de l'inciter à adopter un comportement déterminé vis-à-vis de ce dernier.

Jaap Bloem, Menno van Doorn, Sander Duivestein

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En 2007, plus de 31 milliards de dollars ont été dépensés sur le web, à comparer aux 168 milliards de dollars pour la télévision. Les attentes étaient que le web surpasserait la part de la radio en 2008 et qu'aux alentours de 2010, la publicité sur le web représenterait le dixième du total des dépenses publicitaires mondiales.
  • (en) In 2007, over $31 billion in advertising money was spent on the web, compared with $168 billion on television. Expectations were that web advertising would surpass the radio share in 2008 and that in approximately 2010 web advertising would represent a tenth of total world advertising expenditure.
  • (en) Me the media: rise of the conversation society, Jaap Bloem, Menno van Doorn, Sander Duivestein (trad. Daniel Rodet), éd. VINT, 2009  (ISBN 978-90-75414-20-2), p. 29


Noam Chomsky et Edward Herman, La fabrication du consentement

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Un système médiatique dominé par la publicité tend naturellement à l'élimination ou à la marginalisation des organes financés par leurs seules ventes.
  • La fabrication du consentement. De la propagande médiatique en démocratie (2002), Noam Chomsky et Edward Herman (trad. Thierry Discepolo), éd. Agone, coll. « Contre-Feux », 2008, chap. I, p. 47


Le fond du problème posé par la plupart des critiques de la publicité n'est pas le fait que la publicité manipule les goûts mais le fait que le grand public a des goûts détestables — c'est-à-dire différents des goûts des critiques.
  • La liberté du choix (1980), Milton Friedman (trad. Guy Casaril), éd. Belfond, 1980, chap. 6, p. 216


Si ce sont les attentes qui déterminent le bonheur, il est fort possible que les deux piliers de notre société – les médias et la publicité – épuisent à leur insu les réserves de contentement de notre planète.


Bernard Maris, Houellebecq économiste

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Car la pub est violente. Les publicités des marques sont les acouphènes d'un monde violent qui n'est jamais muet. La pub vise à susciter, à provoquer, à être le désir. Elle met en place un surmoi terrifiant et dur, beaucoup plus impitoyable qu'aucune loi ou coutume ayant jamais existé, qui colle à la peau et répète sans cesse : Tu dois désirer. Tu dois être désirable. Tu dois participer à la lutte, à la compétition, à la vie du monde. Si tu t'arrêtes, tu n'existes plus. La pub est l'aiguillon qui pousse les bœufs ou les moutons, les oblige à bouger. Elle clignote et change sans cesse. Elle est la perpétuité du provisoire, la négation de toute éternité, la destruction créatrice permanente, le renouvellement impitoyable et saccadé. D'une cruauté inimaginable, elle transforme l'être en fantôme obéissant, sans lieu, sans lien, dans la vanité et la superficialité absolues.


Ce n'est pas vanité, c'est besoin; aujourd'hui la publicité aussi bien que le temps est de l'argent. Je suppose qu'à l'ordinaire vous vendiez un tableau quinze cents francs; ayez trois pages bien signées dans trois journaux notables, joignez y quelque petite manœuvre à l'hôtel des ventes, vous vendrez le tableau suivant, tout pareil, quatre mille francs. Un objet commercial quelconque, toiture en zinc ou clysopompe, cheminée fumivore ou râtelier en hippopotame, gagne tant d'acheteurs par tant de lignes d'annonce; la proportion est connue. Forcément, fatalement, telle denrée, tel remède, qu'on rencontre tous les jours, partout, en grosses lettres, en petites lettres, sur les murs, dans les gazettes, dans les chemins de fer, aux cafés, chez soi, chez les autres, imprime son nom dans la mémoire. On n'a pas voulu le lire et on l'a lu; on a évité de le retenir et on le sait par cœur; on s'en est moqué tout haut, ce qui a accru sa publicité. Que le besoin de la chose en question survienne :on n'a pas de conseil sous la main, on n'a pas d'autre nom en tête, on est pressé, on se dit par lassitude que, puisque celui-là est public, il en vaut un autre; on va à l'adresse connue, on avale et on recommence. L'an dernier, j'ai trouvé en province des gens qui traitaient leurs enfants par la médecine Leroy, comme en 1820; les noms s'encroûtent dans la mémoire humaine; il est aussi difficile d'en sortir que d'y entrer.
  • Notes sur Paris: vie et opinions de Frédéric-Thomas Graindorge, Hippolyte Taine, éd. Hachette, 1867, p. 328-329


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