« Marguerite Yourcenar » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
→‎Feux, 1936 : 16.01, p.1111
Ligne 64 :
 
==== ''{{w|Archives du Nord}}'', 1977 ====
{{citation|Dans le fallacieux combat entre l'ordre et la justice, Michel Charles s'est déjà rangé du côté de l'ordre. Il croira toute sa vie qu'un homme bien né, bien élevé, bien lavé, bien nourri et bien abreuvé sans excès, cultivé comme il convient qu'un homme de bonne compagnie le soit de son temps, est non seulement supérieur aux misérables, mais encore d'une autre race, presque d'un autre sang. Même s'il se rencontrait, parmi beaucoup d'erreurs, une petite parcelle de vérité dans cette vue qui, avouée ou tacite, a été celle de toutes les civilisations jusqu'à nos jours, ce qu'elle contient de faux finit toujours par lézarder toute société qui se repose sur elle. Au cours de son existence d'homme privilégié, mais pas nécessairement d'homme heureux, Michel Charles n'a jamais traversé de crise assez forte pour s'apercevoir qu'il était en dernière analyse le semblable de ces rebuts humains, peut-être leur frère. Il ne s'avouera pas non plus que tout homme, un jour ou l'autre, se voit condamné aux travaux forcés à perpétuité.}}
{{Réf Livre
|auteur=Marguerite Yourcenar
|éditeur=Gallimard
|collection=Bibliothèque de la Pléiade
|titre=Essais et mémoires
|année=1991
|ISBN=2-07-011212-8
|titre de la contribution=Archives du Nord
|année de la contribution=1977
|page=1026
|partie=II
|chapitre=Le jeune Michel Charles
}}
 
{{citation|C'est par l'effet de notre arrogance, qui sans cesse refuse aux hommes du passé des perceptions pareilles aux nôtres, que nous dédaignons de voir dans les fresques des cavernes autre chose que les produits d'une magie utilitaire : les rapports entre l'homme et la bête, d'une part, entre l'homme de son art, de l'autre, sont plus complexes et vont plus loin.}}
{{Réf Livre
Ligne 156 ⟶ 141 :
|partie=I
|chapitre=Le réseau
}}
 
{{citation|Dans le fallacieux combat entre l'ordre et la justice, Michel Charles s'est déjà rangé du côté de l'ordre. Il croira toute sa vie qu'un homme bien né, bien élevé, bien lavé, bien nourri et bien abreuvé sans excès, cultivé comme il convient qu'un homme de bonne compagnie le soit de son temps, est non seulement supérieur aux misérables, mais encore d'une autre race, presque d'un autre sang. Même s'il se rencontrait, parmi beaucoup d'erreurs, une petite parcelle de vérité dans cette vue qui, avouée ou tacite, a été celle de toutes les civilisations jusqu'à nos jours, ce qu'elle contient de faux finit toujours par lézarder toute société qui se repose sur elle. Au cours de son existence d'homme privilégié, mais pas nécessairement d'homme heureux, Michel Charles n'a jamais traversé de crise assez forte pour s'apercevoir qu'il était en dernière analyse le semblable de ces rebuts humains, peut-être leur frère. Il ne s'avouera pas non plus que tout homme, un jour ou l'autre, se voit condamné aux travaux forcés à perpétuité.}}
{{Réf Livre
|auteur=Marguerite Yourcenar
|éditeur=Gallimard
|collection=Bibliothèque de la Pléiade
|titre=Essais et mémoires
|année=1991
|ISBN=2-07-011212-8
|titre de la contribution=Archives du Nord
|année de la contribution=1977
|page=1026
|partie=II
|chapitre=Le jeune Michel Charles
}}
 
{{citation|Les yeux de l'enfant et ceux du vieillard regardent avec la tranquille candeur de qui n'est pas encore entré dans le bal masqué ou en est déjà sorti. Et tout l'intervalle semble un tumulte vain, une agitation à vide, un chaos inutile par lequel on se demande pourquoi on a dû passer.}}
{{Réf Livre
|auteur=Marguerite Yourcenar
|éditeur=Gallimard
|collection=Folio
|titre=Archives du Nord
|année=1977
|ISBN=978-2-07-037328-4
|page=203
|partie=II
|chapitre=Rue Marais
}}