Tombe
lieu où l'on enterre un mort
Une tombe (du grec tumbos) est l'endroit où le corps d'un être décédé est enterré, généralement après des funérailles.
Elle consiste généralement en une fosse recouverte d'une plaque en pierre.
Citations
modifierAnonyme, poésie des femmes pashtounes
modifierÔ tombe ruinée, ô briques dispersées, mon bien-aimé n'est plus que poussière
Et le vent de la plaine l'emporte loin de moi.
Et le vent de la plaine l'emporte loin de moi.
- Le suicide et le chant. Poésie populaire des femmes pashtounes, Sayd Bahodine Majrouh (trad. André Velter), éd. Les Cahiers des Brisants, 1988 (ISBN 2-90539564-8), p. 37
Georges Bernanos, Monsieur Ouine, 1943
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Le berceau est moins profond que la tombe.
- Monsieur Ouine, dans Œuvres romanesques, Georges Bernanos, éd. Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1947, p. 359
François-René Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, 1848
modifierMon berceau a de ma tombe, ma tombe a de mon berceau.
- « Avant-propos », dans Mémoires d'outre-tombe, François-René Chateaubriand, éd. Arpin, 1848, t. 1, p. 4
Victor Hugo, Châtiments, 1862
modifierSachons-le bien, la honte est la meilleure tombe.
- Les Châtiments, Victor Hugo, éd. Jeffs, 1862, p. 118
Jules Laforgue, Les Complaintes et les premiers poèmes, 1885
modifierUn trou, qu’asperge un prêtre âgé qui se morfond,
Bâille à ce libéré de l’être; et voici qu’on
Le déverse
Au fond.
- « Complainte de l'ange incurable », dans Les Complaintes et les premiers poèmes (1885), Jules Laforgue, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1979, p. 76
Anne F. Garréta, La Décomposition, 1999
modifierTel nom lu sur une tombe autrefois ne contient pas entre ses syllabes le souffle rapide et le cri perçant qui se fit le jour de son imposition baptismale.
- La Décomposition, Anne F. Garréta, éd. Grasset (Le Livre de Poche), 1999, p. 91
Votre tombe : ou comment, par une concession perpétuelle vous donnez votre nom à l'arpent.
- La Décomposition, Anne F. Garréta, éd. Grasset (Le Livre de Poche), 1999, p. 120-121
Roger Pol-Droit, Dernières nouvelles des choses, 2003
modifierLa pierre tombale est moins une chose qu'une fonction. Elle constitue toujours un dispositif sacré : marque, trace, écart, vide préservé, point de passage.
- Dernières nouvelles des choses, Roger-Pol Droit, éd. Odile Jacob, 2003, p. 142
La pierre tombale masque et désigne le cadavre. À ce titre, elle est chose suprême, avec une face plane et l'autre invisible. Une pleine, et l'autre creuse.
- Dernières nouvelles des choses, Roger-Pol Droit, éd. Odile Jacob, 2003, p. 142
Robert Redeker, L'éclipse de la mort, 2017
modifierQu'est-ce qu'un cimetière ? Que sont des tombes ? Réponse : avant tout, des lieux où l'on vole la mort à la nature. Le sacré procède d'un vol qui humanise : voler la mort.