Élisabeth Parmentier

théologienne française et doyenne de la faculté de théologie protestante de Genêve

Élisabeth Parmentier, née Gangloff est une théologienne protestante et une professeure d'université française. Après avoir enseigné l'Université de Strasbourg de 1996 à 2015, elle poursuit sa carrière à l'Université de Genève. En juillet 2021, elle devient la première femme à occuper le poste de doyenne de la faculté de théologie protestante.

Elisabeth Parmentier en 2019.

Citations

modifier
Certes notre vie n'est qu'un battement de cils à l'échelle de l'univers... Mais chaque vie humaine est le pari que chacun de ces battements de cils fera la différence.
  • « Donner des ailes à l'effet papillon », Elisabeth Parmentier, Réforme, nº 4018, 16 novembre 2023, p. 16


L'autorité de l'apôtre n'est pas celle d'une perfection morale et spirituelle, puisque ce furent justement ces idéaux qui le menèrent à persécuter. [...] Ainsi, contrairement à une lecture superficielle, l'apôtre souligne l'expérience de se voir faillible et de se savoir néanmoins appelé et vraiment ambassadeur du Christ.
  • au sujet de l'apôtre Paul.
  • « Le Ministre de Dieu », Élisabeth Parmentier, dans Une Bible. Des hommes., Denis Fricker et Élisabeth Parmentier (Dir), éd. Labor et Fides, 2021  (ISBN 978-2-830-91737-6), p. 160


A partir des années 1980, de tels travaux d'exégètes féministes fondés sur une méthodologie critique commencent à être reconnus par leurs pairs et sont de plus en plus intégrés à l'exégèse biblique générale lorsque les textes s'y prêtent. Leurs résultats sont aujourd'hui mis à disposition d'un public plus large. S'ils n'ont pas encore influencé tous les fonctionnements institutionnels et relationnels des communautés chrétiennes, ils auront du moins contribué à changer le regard de plus d'un croyant ou de plus d'un pasteur ou d'un prêtre sur l'autre féminin, faisant vaciller au passage l'identité masculine reçue de leurs prédécesseurs et qu'ils tenaient comme acquisse.
  • « Des hommes. Juste des hommes... Mais des hommes justes. », dans Une Bible. Des hommes., Denis Fricker et Élisabeth Parmentier (Dir), éd. Labor et Fides, 2021  (ISBN 978-2-830-91737-6), p. 232-233


Pour la théologienne protestante Élisabeth Parmentier, la théologie féministe peut faire valoir « l’importance du corps comme lieu de nos relations ». « Il y a dans l’air du temps une sorte de gnosticisme pour lequel le corps n’est qu’une enveloppe et n’est pas décisif, analyse-t-elle. Par ailleurs, on voit se développer un matérialisme absolu, qui ne fait confiance qu’à la matière, au visible, au tangible, et pour lequel c’est la jouissance, le plaisir et le divertissement qui comptent. »
  • « Le féminisme religieux est-il dépassé ? », Elodie Maurot (citation rapportée par), La Croix, 2 décembre 2019 (lire en ligne)


Dans le protestantisme, on a une longue tradition de femmes engagées. Mais il est vrai que les femmes qui prennent des responsabilités sont encore taxées de carriéristes, autoritaires, etc. Toute une série d’images négatives. On dit d’un homme qu’il a de l’ambition, mais pour une femme on murmure «je plains son mari, comment vont faire ses enfants?»
  • « «On a développé l’idée d’une femme incapable d’être autonome» », Camille andres (Propos rapportés par), Protest Infos, 22 mai 2019 (lire en ligne)


J’avais appris l’alsacien dans ma famille et l’allemand à l’école pour parler la langue de l’autre. J’ai retrouvé cette dimension dans l’œcuménisme.
  • « Élisabeth Parmentier, au plus près des frontières », Fabienne Delaunoy, Réforme, 7 janvier 2017, p. 6


Il y a un feu dans la Bible.
Et il adorerait jeter une flambée sur des lecteurs attentionnés.
Mais les buissons ardents ne sont plus si visibles de nos jours
Et la plainte du feu dans les bibles n'est plus audible pour le consommateur pressé.

  • L'écriture vive, Élisabeth Parmentier, éd. Labor et Fides, 2004  (ISBN 978-2-830-91111-4), partie Averissement au lecteur, p. 7


Un texte n'existe pas en soi, sous peine de demeurer lettre morte.


Citations sur

modifier

Cet étrange désir d'être bénis, 2020

modifier
La troisième partie [du livre] questionne les pratiques actuelles : « quand les Églises bénissent », avec la force et les perplexités de ces bénédictions qui sont une réponse à la peur des puissances du mal et se veulent gratitude pour la grâce divine. Elles interrogent donc l’épaisseur humaine grâce à des gestes et des paroles. D’où la question : « Un robot peut-il bénir ? »

.

  • « Parmentier, Élisabeth, Cet étrange désir d’être bénis », Marie-Jo Thiel, Revue de Sciences religieuses, nº 96/1-3, 2022, p. 283 (lire en ligne)


Voir aussi

modifier

Vous pouvez également consulter les articles suivants sur les autres projets Wikimédia :