Augustin d'Hippone
Augustin d'Hippone (Aurelius Augustinus), ou saint Augustin, né à Thagaste (actuelle Souk-Ahras, Algérie) le 13 novembre 354, mort le 28 août 430 à Hippone (actuelle Annaba, Algérie), était un philosophe et théologien chrétien, évêque d’Hippone, et un écrivain berbère romanisé de l’Antiquité tardive.
Citations de saint Augustin
modifierLes Confession
modifier- (la) (38) Sero te amavi, pulchritudo tam antiqua et tam nova, sero te amavi ! Et ecce intus eras et ego foris et ibi te quærebam et in ista formosa, quæ fecisti, deformis irruebam. Mecum eras, et tecum non eram. Ea me tenebant longe a te, quæ si in te non essent, non essent. Vocasti et clamasti et rupisti surdidatem meam, coruscasti, splenduisti et fugasti cæcitatem meam; fragrasti, et duxi spiritum et anhelo tibi, gustavi, et esurio et sitio, tetigisti me, et exarsi in pacem tuam. (39) Cum inhæsero tibi ex omni me, nusquam erit mihi dolor et labor, et viva erit vita mea tota plena te. Nunc autem quoniam quem tu imples, sublevas eum, quoniam tui plenus non sum, oneri mihi sum.
- « Les Confessions (Confessionum Libri Tredecim) » (trad. Révèrend Père Dom***), livre X, chap. 27, §.38 & chap. 28, §.39, dans Les Confessions de Saint-Augustin traduites en français, Augustin d'Hippone, éd. Pierre-Alexandre Martin, 1741, t. 2, p. 82-84
- Les Confessions, Augustin d'Hippone (trad. J.Trabucco), éd. Garnier-Flammarion, 1964, chap. 4, Livre XI, p. 264
- Les Confessions, Augustin d'Hippone (trad. Saint-Victor), éd. Charpentier, 1841, Livre VII, chap.8, p. 213
- (la) et ideo non bene valebat anima mea et ulcerosa proiciebat se foras, miserabiliter scalpi avida contactu sensibilium. sed si non haberent animam, non utique amarentur. amare et amari dulce mihi erat, magis si et amantis corpore fruerer. venam igitur amicitiæ coinquinabam sordibus concupiscentiæ candoremque ejus obnubilabam de tartaro libidinis, et tamen fœdus atque inhonestus, elegans et urbanus esse gestiebam abundanti vanitate. rui etiam in amorem, quo cupiebam capi. deus meus, misericordia mea, quanto felle mihi suavitatem illam et quam bonus aspersisti, quia et amatus sum, et perveni occulte ad vinculum fruendi, et conligabar lætus ærumnosis nexibus, ut cæderer virgis ferreis ardentibus zeli et suspicionum et timorum et irarum atque rixarum.
- « Les Confessions (Confessionum Libri Tredecim) » (trad. M. de Saint Victor), livre III, chapitre 2, dans Les Confessions de Saint Augustin, Augustin d'Hippone, éd. Charpentier, 1841, p. 55-56
- (la) Itaque flagitia, quæ sunt contra naturam, ubique ac semper detestanda atque punienda sunt, qualia Sodomitarum fuerunt. Quæ si omnes gentes facerent, eodem criminis reatu divina lege tenerentur, quæ non sic fecit homines, ut se illo uterentur modo. Violatur quippe ipsa societas, quæ cum Deo nobis esse debet, cum eadem natura, cuius ille auctor est, libidinis perversitate polluitur
- « Les Confessions (Confessionum Libri Tredecim) » (trad. M. de Saint Victor), livre III, chapitre 8, dans Les Confessions de Saint Augustin, Augustin d'Hippone, éd. Charpentier, 1841, p. 69
- (fr) Les Confessions, Saint Augustin (trad. Joseph Trabucco), éd. Flammarion, 1964 (ISBN 978-2-0807-0021-6), partie 1, chap. 6, p. 21 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Ces paroles, ma mère ma l’a souvent dit dans ses entretiens, furent reçues par elle, comme si elles étaient venues du ciel.
- (fr) Les Confessions, Saint Augustin (trad. Joseph Trabucco), éd. Flammarion, 1964 (ISBN 978-2-0807-0021-6), partie 3, chap. 12, p. 64 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
C’est vers vous, Seigneur, qu’il fallait la hausser, c’est à vous qu’il fallait demander sa guérison ; je le savais, mais je n’en avais ni la volonté ni la force. Vous n’étiez pour ma pensée rien de consistant ni de réel. Ce n’était pas vous, mais un vain fantôme, et mon erreur était mon dieu. Si j’essayais d’y reposer mon âme, elle tombait dans le vide et de nouveau s’affaissait sur moi. Et je restais pour moi-même comme un lieu désolé où je ne pouvais me tenir et que je ne pouvais quitter.
- (fr) Les Confessions, Saint Augustin (trad. Joseph Trabucco), éd. Flammarion, 1964 (ISBN 978-2-0807-0021-6), partie 4, chap. 7, p. 72-73 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- (fr) Les Confessions, Saint Augustin (trad. Joseph Trabucco), éd. Flammarion, 1964 (ISBN 978-2-0807-0021-6), partie 6, chap. 4, p. 110-111 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Mais un instant encore ! Les biens de ce monde sont aimables aussi, ils ont leur douceur qui n’est pas petite. Il ne faut pas se hâter de briser l’inclination qui m’y porte : il serait honteux d’y revenir ensuite. Me voici déjà en passe d’obtenir quelque charge. Qu’aurais-je de plus à désirer sur ce point ?[…] »
- (fr) Les Confessions, Saint Augustin (trad. Joseph Trabucco), éd. Flammarion, 1964 (ISBN 978-2-0807-0021-6), partie 6, chap. 11, p. 122-123 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- (fr) Les Confessions, Saint Augustin (trad. Joseph Trabucco), éd. Flammarion, 1964 (ISBN 978-2-0807-0021-6), partie 7, chap. 1, p. 130 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- (fr) Les Confessions, Saint Augustin (trad. Joseph Trabucco), éd. Flammarion, 1964 (ISBN 978-2-0807-0021-6), partie 8, chap. 5, p. 161 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Ainsi parla-t-il, agité par l’enfantement d’une vie nouvelle ; puis il reporta ses regards sur le livre, reprit sa lecture, et un changement profond se faisait en lui dans ces régions où porte votre vue ; sa pensée se détachait du monde, comme on le vit bientôt. Pendant qu’il lisait et que roulaient avec des frémissements les flots de son cœur, il distingua le meilleur parti, résolut de l’embrasser, et, déjà vôtre, dit à son ami : « C’en est fait, j’ai rompu avec nos espérances ; j’ai décidé de servir Dieu, et, dès cette heure, en ce lieu même, je veux m’y mettre. Si tu répugnes à m’imiter, ne t’oppose pas du moins à mon dessein. »
- (fr) Les Confessions, Saint Augustin (trad. Joseph Trabucco), éd. Flammarion, 1964 (ISBN 978-2-0807-0021-6), partie 8, chap. 6, p. 165 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- (fr) Les Confessions, Saint Augustin (trad. Joseph Trabucco), éd. Flammarion, 1964 (ISBN 978-2-0807-0021-6), partie 8, chap. 8, p. 167 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Je revins donc en hâte à l’endroit où était assis Alypius : car j’y avais laissé, en me levant, le livre de l’Apôtre. Je le pris, l’ouvris et lus en silence le premier chapitre où tombèrent mes yeux : « Ne vivez pas dans la ripaille et l’ivrognerie, ni dans les plaisirs impudiques du lit, ni dans les querelles et les jalousies ; mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et ne pourvoyez pas à la concupiscence de la chair. » Je ne voulus pas en lire davantage, c’était inutile. À peine avais-je fini de lire cette phrase qu’une espèce de lumière rassurante s’était répandue dans mon cœur, y dissipant toutes les ténèbres de l’incertitude.
- (fr) Les Confessions, Saint Augustin (trad. Joseph Trabucco), éd. Flammarion, 1964 (ISBN 978-2-0807-0021-6), partie 8, chap. 12, p. 174-175 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Seigneur, vous le savez, c’est le jour où nous eûmes cette conversation, où ce monde et ses plaisirs perdirent tout leur prix à nos yeux, que ma mère me dit : « Mon fils, pour moi, il n’y a plus rien qui me charme en cette vie. Qu’y ferai-je désormais ? et pourquoi y suis-je encore ? Je ne sais. En ce monde mes espérances sont épuisées. Une seule chose me faisait désirer de vivre encore un peu, c’était de te voir, avant ma mort, chrétien et catholique. Mon Dieu m’a accordé cette grâce surabondamment, puisque je te vois résolu à le servir, au mépris même des félicités terrestres. Que fais-je donc ici ?
- (fr) Les Confessions, Saint Augustin (trad. Joseph Trabucco), éd. Flammarion, 1964 (ISBN 978-2-0807-0021-6), partie 9, chap. 10, p. 194-195 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- (fr) Les Confessions, Saint Augustin (trad. Joseph Trabucco), éd. Flammarion, 1964 (ISBN 978-2-0807-0021-6), partie 9, chap. 12, p. 199 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- (fr) Les Confessions, Saint Augustin (trad. Joseph Trabucco), éd. Flammarion, 1964 (ISBN 978-2-0807-0021-6), partie 10, chap. 34, p. 238 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- (fr) Les Confessions, Saint Augustin (trad. Joseph Trabucco), éd. Flammarion, 1964 (ISBN 978-2-0807-0021-6), partie 11, chap. 3, p. 255 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- (fr) Les Confessions, Saint Augustin (trad. Joseph Trabucco), éd. Flammarion, 1964 (ISBN 978-2-0807-0021-6), partie 12, chap. 11, p. 289 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- (fr) Les Confessions, Saint Augustin (trad. Joseph Trabucco), éd. Flammarion, 1964 (ISBN 978-2-0807-0021-6), partie 13, chap. 11, p. 322 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- (fr) Les Confessions, Saint Augustin (trad. Joseph Trabucco), éd. Flammarion, 1964 (ISBN 978-2-0807-0021-6), partie 13, chap. 19, p. 331 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
La Création du monde et du temps (extraits des Confessions)
modifier- La création du monde et du temps, Saint Augustin (trad. Arnauld d'Andilly et Odette Barenne), éd. Gallimard, 1993, p. 30
- La création du monde et du temps, Saint Augustin (trad. Arnauld d'Andilly et Odette Barenne), éd. Gallimard, 1993, p. 20
- La création du monde et du temps, Saint Augustin (trad. Arnauld d'Andilly et Odette Barenne), éd. Gallimard, 1993, p. 65
Le Ciel et la Terre (extraits des Confessions)
modifier- Le Ciel et la Terre, Saint Augustin (trad. Arnauld d'Andilly et Odette Barenne), éd. Gallimard, 1993, p. 83
Sermons
modifierSermon CXLI. Jésus notre voie
modifier- Œuvres complètes de Saint Augustin, Saint Augustin (trad. M. Poujoulat et de M. l'abbé Raulx), éd. éd. Raulx, 1864-1872, partie Sermons de Saint Augustin, p. 575
Sermon CCLXXII. Pour le jour de la Pentecôte. VI. Sur l’eucharistie.
modifier- Œuvres complètes de Saint Augustin, Saint Augustin (trad. M. Poujoulat et de M. l'abbé Raulx), éd. éd. Raulx, 1864-1872, partie Sermons de Saint Augustin, SOLENNITÉS ET PANÉGYRIQUES, p. 379
Sermon XC. Cet amour, c'est le vêtement de noce
modifierAugustin d'Hippone. Sermon 90, trad. dir. H. Delhougne, Les Pères de l'Église commentent l'Évangile, Brepols, Turnhout, 1991, n° 68.
La Cité de Dieu
modifier- Saint Augustin et l’augustinisme, Henri Irénée Marrou, éd. Seuil, 2003, t. XI, partie La cité de Dieu, chap. 26, p. 93
- La Cité de Dieu, Augustin d'Hippone (trad. Emile Saisset), éd. Charpentier, 1855, t. 3, chap. 7, Livre XIX, p. 25
- La Cité de Dieu, Augustin d'Hippone (trad. Emile Saisset), éd. Charpentier, 1855, t. 3, chap. 8, Livre XIX, p. 27
- (la) Et ideo illæ nuptiæ dignæ felicitate paradisi, si peccatum non fuisset, et diligendam prolem gignerent et pudendam libidinem non haberent. Sed quo modo id fieri posset, nunc non est quo demonstretur exemplo. Nec ideo tamen incredibile debet videri etiam illud unum sine ista libidine voluntati potuisse servire, cui tot membra nunc serviunt. (...)Hunc renisum, hanc repugnantiam, hanc voluntatis et libidinis rixam uel certe ad voluntatis sufficientiam libidinis indigentiam procul dubio, nisi culpabilis inobœdientia pœnali inobœdientia plecteretur, in paradiso nuptiæ non haberent, sed voluntati membra, ut cetera, ita cuncta servirent. Ita genitale aruum vas in hoc opus creatum seminaret, ut nunc terram manus, (...). 24. Seminaret igitur prolem vir, susciperet femina genitalibus membris, quando id opus esset et quantum opus esset, voluntate motis, non libidine concitatis. (...) 26. Vivebat itaque homo in paradiso sicut volebat, quamdiu hoc volebat quod Deus jusserat; (...) In tanta facilitate rerum et felicitate hominum absit ut suspicemur non potuisse prolem seri sine libidinis morbo, sed eo voluntatis nutu moverentur membra illa quo cetera, et sine ardoris inlecebroso stimulo cum tranquillitate animi et corporis nulla corruptione integritatis infunderetur gremio maritus uxoris. Neque enim quia experientia probari non potest, ideo credendum non est, quando illas corporis partes non ageret turbidus calor, sed spontanea potestas, sicut opus esset, adhiberet, ita tunc potuisse utero conjugis salva integritate feminei genitalis virile semen inmitti, sicut nunc potest eadem integritate salva ex utero virginis fluxus menstrui cruoris emitti. Eadem quippe via posset illud inici, qua hoc potest eici. Vt enim ad pariendum non doloris gemitus, sed maturitatis inpulsus feminea viscera relaxaret, sic ad fetandum et concipiendum non libidinis appetitus, sed voluntarius usus naturam utramque conjungeret.
- « De la cité de Dieu (De civitate Dei) » (trad. M. Émile Saisset), livre XIV, chapitres 23.24.26, dans Cité de Dieu de Saint Augustin, Augustin d'Hippone, éd. Charpentier, 1855, t. 3, p. 107-116
- (la) Serviens autem Deo animus recte imperat corpori, inque ipso animo ratio Deo Domino subdita recte imperat libidini vitiisque ceteris. Quapropter ubi homo Deo non servit, quid in eo putandum est esse justitiæ? quando quidem Deo non serviens nullo modo potest juste animus corpori aut humana ratio vitiis imperare. Et si in homine tali non est ulla justitia, procul dubio nec in hominum cœtu, qui ex hominibus talibus constat. Non est hic ergo juris ille consensus, qui hominum multitudinem populum facit, cujus res dicitur esse res publica .
- « De la cité de Dieu (De civitate Dei) », livre XIX, chap. 21, dans La Cité de Dieu de S. Augustin traduite en français et revue sur plusieurs anciens manuscrits, Augustin d'Hippone, éd. Jacques Rollin, 1736, t. 4, p. 138-139
- (la) Sed obedientia commendata est in præcepto, quæ virtus in ereatura rationali mater quodam modo est omnium custosque virtutum: quando quidem ita facta est, ut ei subditam esse sit utile; perniciosum autem suam, non eius a quo ereata est, facere voluntatem.
- « De la cité de Dieu (De civitate Dei) », livre XIV, chap. 12, dans La Cité de Dieu de S. Augustin traduite en français et revue sur plusieurs anciens manuscrits, Augustin d'Hippone, éd. Antoine Vitré, 1736, t. 3, p. 108
- (la) Post hanc promissionem liberato de Sodomis Loth et veniente igneo imbre de cælo tota illa regio impiæ civitatis in cinerem versa est, ubi stupra in masculos in tantam consuetudinem convaluerant, quantam leges solent aliorum factorum præbere licentiam. Verum et hoc eorum supplicium specimen futuri judicii divini fuit.
- « De la cité de Dieu (De civitate Dei) », livre XVI, chap. 30, dans La Cité de Dieu de S. Augustin traduite en français et revue sur plusieurs anciens manuscrits, Augustin d'Hippone, éd. Jacques Rollin, 1736, t. 3, p. 329
- (la) Quando quidem hi judicant, qui conscientias eorum, de quibus judicant, cernere nequeunt. Unde sæpe coguntur tormentis innocentium testium ad alienam causam pertinentem quærere veritatem. Quid cum in sua causa quisque torquetur et, cum quæritur utrum sit nocens, cruciatur et innocens luit pro incerto scelere certissimas pœnas, non quia illud commisisse detegitur, sed quia non commisisse nescitur? Ac per hoc ignorantia judicis plerumque est calamitas innocentis. Et quod est intolerabilius magisque plangendum rigandumque, si fieri possit, fontibus lacrimarum, cum propterea judex torqueat accusatum, ne occidat nesciens innocentem, fit per ignorantiæ miseriam, ut et tortum et innocentem occidat, quem ne innocentem occideret torserat. Si enim secundum istorum sapientiam elegerit ex hac vita fugere quam diutius illa sustinere tormenta; quod non commisit, commisisse se dicit. Quo damnato et occiso, utrum nocentem an innocentem judex occiderit, adhuc nescit, quem ne innocentem nesciens occideret torsit; ac per hoc innocentem et ut sciret torsit, et dum nesciret occidit.
- « De la cité de Dieu (De civitate Dei) » (trad. L. Moreau), livre XIX, §. 6, dans La Cité de Dieu de Saint Augustin, Augustin d'Hippone, éd. Jacques Lecoffre et Cie, 1854, t. 3, p. 215-216
Le Bien du mariage
modifier- (la) Bonum igitur nuptiarum per omnes gentes atque omnes homines in causa generandi est et in fide castitatis; quod autem ad populum Dei pertinet, etiam in sanctitate sacramenti, per quam nefas est etiam repudio discedentem alteri nubere, dum vir eius vivit, nec saltem ipsa causa pariendi; quæ cum sola sit qua nuptiæ fiunt, nec ea re non subsequente propter quam fiunt, solvitur vinculum nuptiale nisi conjugis morte. Quemadmodum si fiat ordinatio cleri ad plebem congregandam, etiam si plebis congregatio non subsequatur, manet tamen in illis ordinatis sacramentum ordinationis; et si aliqua culpa quisquam ab officio removeatur, sacramento Domini semel imposito non carebit, quamvis ad judicium permanente. Generationis itaque causa fieri nuptias Apostolus ita testis est: Volo, inquit, juniores nubere (1 Tim 5, 14.). Et quasi ei diceretur: Ut quid ? continuo subjecit: filios procreare, matres familias esse (Ibidem.). Ad fidem autem castitatis illud pertinet: Uxor non habet potestatem corporis sui, sed vir; similiter et vir non habet potestatem corporis sui, sed mulier (1 Cor 7, 4.). Ad sacramenti sanctitatem illud: Uxorem a viro non discedere; quodsi discesserit, manere innuptam aut viro suo reconciliari, et vir uxorem non dimittat 80. Hæc omnia bona sunt, propter quæ nuptiæ bonæ sunt: proles, fides, sacramentum.
- « De ce qui est bien dans le mariage ( De bono conjugali, Liber unus) » (trad. M. l'abbé Burlereaux), chapitre 24, §. 32, dans Œuvres complètes de Saint Augustin, traduites pour la première fois sous la direction de M. Raulx, Augustin d'Hippone, éd. L. Guérin et Cie Éditeurs, 1869, t. 12, p. 122
Mariage et Concupiscence
modifier- (la) Non solum igitur conjugatus fidelis vase non utatur alieno, quod faciunt a quibus uxores adpetuntur alienæ, sed nec ipsum proprium in concupiscentiæ carnalis morbo possidendum sciat. Quod non sic accipiendum est, tamquam prohibuerit Apostolus conjugalem, hoc est licitum honestumque concubitum, sed ut iste concubitus, qui nihil morbidæ libidinis haberet adjunctum, si non præcedente peccato in eo perisset libertatis arbitrium, quod nunc id habetadjunctum, non sit voluntatis, sed necessitatis, sine qua tamen in procreandis filiis ad fructum perveniri non potest ipsius voluntatis. (...) Hac intentione cordis qui suum vas possidet, id est coniugem suam, procul dubio non possidet in morbo desiderii, sicut gentes quæ ignorant Deum, sed in sanctificatione et honore, sicut fideles qui sperant in Deum. Illo quippe concupiscentiæ malo utitur homo, non vincitur, quando eam inordinatis atque indecoris motibus æstuantem frenat et cohibet neque nisi propagini consulens relaxat atque adhibet, ut spiritaliter regenerandos carnaliter gignat, non ut spiritum carni sordida servitute subiciat.
- « Des noces et de la concupiscence ( De nuptiis et concuipiscentia) » (trad. M. l'abbé Burlereaux), livre 1, chapitre 9, dans Œuvres complètes de Saint Augustin, traduites pour la première fois sous la direction de M. Raulx, Augustin d'Hippone, éd. L. Guérin et Cie Éditeurs, 1868, t. 15, p. 702
- (la) Nec dubitari potest naturali ordine viros potius feminis quam viris feminas principari. Quod servans Apostolus ait: Caput mulieris vir (I Cor. XI, 3.); et: Mulieres, subditæ estote viris vestris (Coloss. III, 18. ); et apostolus Petrus: Quomodo Sara, inquit, obsequebatur Abrahæ, dominum illum vocans (I Pt. III, 6.).
- « Des noces et de la concupiscence (De nuptiis et concuipiscentia) » (trad. trad. M. l'abbé Burlereaux), livre 1, chapitre 10, dans Œuvres complètes de Saint Augustin, traduites pour la première fois sous la direction de M. Raulx, Augustin d'Hippone, éd. L. Guérin et Cie Éditeurs, 1868, t. 15, p. 703
Contre Fauste
modifier- (la) Quo ablato, mariti erunt turpiter amatores; meretrices, uxores; thalami, fornices; soceri, lenones.
- « Contre Fauste (Contra Faustum) » (trad. M. l’abbé Devoille), livre 15, chapitre 7, dans Œuvres complètes de Saint Augustin, traduites pour la première fois sous la direction de M. Raulx, Augustin d'Hippone, éd. L. Guérin et Cie Éditeurs, 1869, t. 14, p. 235
Traités sur l'épitre de Saint-Jean aux Parthes
modifier- (la) Quare hæc est naturalis potestas hominis in ista ? Quia homo ex eo habet potestatem, ex quo factus est ad imaginem Dei. Ubi autem factus est ad imaginem Dei? In intellectu, in mente, in interiore homine, in eo quod intelligit veritatem, dijudicat justitiam et injustitiam, novit a quo factus est, potest intelligere creatorem suum, laudare creatorem suum. Habet hanc intelligentiam, qui habet prudentiam.
- « Dix traités sur l'épitre de Saint-Jean aux Parthes (In Epistolam Ioannis ad Parthos Tractatus Decem) » (trad. M. Peronne), traité 7, §. 6, dans Œuvres complètes de Saint Augustin, évêque d'Hippone, Augustin d'Hippone, éd. Louis Vivès, 1869, t. 10, p. 540
- (la) Videte quid commendamus, quia non discernuntur facta hominum, nisi de radice caritatis. Nam multa fieri possunt quæ speciem habent bonam, et non procedunt de radice caritatis. Habent enim et spinæ flores: quæedam vero videntur aspera, videntur truculenta; sed fiunt ad disciplinam dictante caritate. Semel ergo breve præceptum tibi præcipitur: Dilige, et quod vis fac: sive taceas, dilectione taceas; sive clames, dilectione clames; sive emendes, dilectione emendes; sive parcas, dilectione parcas: radix sit intus dilectionis, non potest de ista radice nisi bonum existere.
- « Dix traités sur l'épitre de Saint-Jean aux Parthes (In Epistolam Ioannis ad Parthos Tractatus Decem) » (trad. M. Peronne), traité 7, §. 8, dans Œuvres complètes de Saint Augustin, évêque d'Hippone, Augustin d'Hippone, éd. Louis Vivès, 1869, t. 10, p. 531-532
- « TRAITÉS SUR L’ÉPÎTRE DE SAINT JEAN AUX PARTHES. (In Epistolam Ioannis ad Parthos Tractatus Decem) » (trad. M. l’abbé AUBERT), traité X, §. 7, dans Œuvres complètes de Saint Augustin, évêque d'Hippone, Augustin d'Hippone, éd. LOUIS GUÉRIN, 1872, t. 11, p. 233
Quatre-vingt trois questions diverses
modifier- (la) Caritatem voco qua amantur ea quæ non sunt præ ipso amante contemnenda, id est, quod æternum est et quod amare ipsum æternum potest. Deus igitur et animus cum amantur, caritas proprie dicitur, purgatissima et consummata, si nihil aliud amatur; hanc et dilectionem dici placet. Sed cum Deus magis diligitur quam animus, ut malit homo ejus esse quam suus, tunc vere animo summeque consulitur, consequenter et corpori, nobis id non curantibus aliquo appetitu satagente, sed tantum promta et oblata sumentibus. Caritatis autem venenum est spes adipiscendorum aut retinendorum temporalium; nutrimentum ejus est imminutio cupiditatis; perfectio nulla cupiditas. Signum provectus ejus est imminutio timoris; signum perfectionis ejus nullus timor, quia et radix est omnium malorum cupiditas (1 Tim 6, 10); et consummata dilectio foras mittit timorem (1 Io 4, 18.)
- « Les quatre-vingt trois questions diverses (De diversis quæstionibus octoginta tribus) » (trad. H. Barreau), dans Œuvres complètes de Saint Augustin, évêque d'Hippone, Augustin d'Hippone, éd. Louis Vivès, 1869, t. 21, question 36, §. 1, p. 18
Contre Adimantus, Manichéen
modifier- (la) (2) Nam hæc est brevissima et apertissima differentia duorum Testamentorum, timor et amor: illud ad veterem, hoc ad novum hominem pertinet; utrumque tamen unius Dei misericordissima dispensatione prolatum atque conjunctum. (...) (3) Potest ergo esse dilectio in vindicante. Quod unusquisque in filio suo probat, cum eum in mores pessimos defluentem, severissima cœrcitione constringit, et tanto magis, quanto magis eum diligit, atque hoc modo corrigi posse arbitratur. Non autem occidunt filios quos diligunt homines, quando eos corrigere volunt: quia multi hanc vitam pro magno bono habent, et totum quare volunt educare filios suos, in hac vita sperant. Fideles autem atque sapientes homines, qui credunt esse aliam vitam meliorem, et quanta possunt ex parte noverunt; nec ipsi vindicant occidendo, cum filios suos volunt corrigere, quia in hac vita eos posse corrigi credunt: Deus autem qui novit quid cuique tribuat, vindicat occidendo in quos voluerit, sive per homines, sive occulto rerum ordine; non quia eos odit in quantum homines sunt, sed in quantum peccatores sunt. (...) Ecce manifestum est Deum cum dilectione corrigere, non solum infirmitatibus et ægritudinibus, sed etiam mortibus temporalibus, eos quos non vult damnare cum mundo. (4) (...) et quomodo non sit contrarium quod Dominus nobis in Evangelio præcepit, ut diligamus inimicos nostros: de quibus tamen promittit ipse vindictam, cum de illo iudice similitudinem inducit, qui quotidianas interpellationes viduæ mulieris petentis ut se vindicaret, quamvis esset injustus, nec Deum timens, nec homines reverens, tamen sustinere non potuit, et audivit eam, ne ulterius tædium pateretur: ex cujus comparatione multo magis Deum, qui est benignissimus atque justissimus, dixit vindicare electos suos de inimicis eorum (Cf. Lc 18, 2-8.).
- « Contre Adimantus, disciple des Manichéens (De contra Adimantum Manichæi discipulum Liber Unum) » (trad. M. l’abbé Burlereaux), chapitre 17, §. 2-4, dans Œuvres complètes de Saint Augustin, traduites pour la première fois sous la direction de M. Raulx, Augustin d'Hippone, éd. L. Guérin et Cie Éditeurs, 1869, t. 14, p. 104-106
La genèse au sens littéral
modifier- (la) Aut si ad hoc adjutorium gignendi filios, non est facta mulier viro, ad quod ergo adjutorium facta est? Si quæ simul operaretur terram; nondum erat labor ut adjumento indigeret, et si opus esset, melius adjutorium masculus fieret: hoc et de solatio dici potest, si solitudinis fortasse tædebat. Quanto enim congruentius ad convivendum et colloquendum duo amici pariter quam vir et mulier habitarent? Quod si oportebat alium jubendo, alium obsequendo pariter vivere, ne contrariæ voluntates pacem cohabitantium perturbarent; nec ad hoc retinendum ordo defuisset, quo prior unus, alter posterior, maxime si posterior ex priore crearetur, sicut femina creata est. An aliquis dixerit de costa hominis Deum feminam tantum, non etiam masculum, si hoc vellet, facere potuisse? Quapropter non invenio ad quod adjutorium facta sit mulier viro, si pariendi causa subtrahitur.
- « De la genèse au [sens] littéral (De Genesi ad litteram) » (trad. M. Citoleux), livre 9, chapitre 5, dans Œuvres complètes de Saint Augustin, traduites pour la première fois sous la direction de M. Raulx, Augustin d'Hippone, éd. L. Guérin et Cie Éditeurs, 1866, t. 4, p. 82-322
Des mœurs de l'Église catholique et des mœurs des Manichéens
modifier- (la) Tu feminas viris suis, non ad explendam libidinem, sed ad propagandam prolem, et ad rei familiaris societatem, casta et fideli obedientia subjicis. Tu viros conjugibus, non ad illudendum imbecilliorem sexum, sed sinceri amoris legibus præficis. Tu parentibus filios libera quadam servitute subjungis, parentes filiis pia dominatione præponis.
- « Des mœurs de l'Église catholique et des mœurs des Manichéens (De moribus Ecclesiæ Catholicæ et de moribus Manichæorum) », chap. 30, §. 63, dans Traduction du livre de S. Augustin : Des mœurs de l'Église catholique, avec des sommaires de la Doctrine contenue dans chaque Chapitre, Augustin d'Hippone, éd. Antoine Vitré, 1647, p. 97
- (la) Tu dominis servos non tam conditionis necessitate quam officii delectatione doces adhærere. Tu dominos servis summi Dei communis Domini consideratione placabiles et ad consulendum quam cœrcendum propensiores facis.
- « Traduction du livre de S. Augustin : Des mœurs de l'Église catholique, avec des sommaires de la Doctrine contenue dans chaque Chapitre », Antoine M. Arnauld, dans Des Mœurs de l'Église catholique, Saint Augustin, éd. Antoine Vitré, 1647, chap. 30, p. 97-98
Des deux âmes
modifier- (la) Sine prius etiam peccatum definiamus, quod sine voluntate esse non posse omnis mens apud se divinitus conscriptum legit. Ergo peccatum est voluntas retinendi vel consequendi quod justitia vetat, et unde liberum est abstinere. Quanquam si liberum non sit, non est voluntas. Sed malui grossius quam scrupulosius definire. Etiamne hi libri obscuri mihi scrutandi erant, unde discerem neminem vituperatione suppliciove dignum, qui aut id velit quod justitia velle non prohibet, aut id non faciat quod facere non potest ? Nonne ista cantant et in montibus pastores, et in theatris pœtæ, et indocti in circulis, et docti in bibliothecis, et magistri in scholis, et antistites in sacratis locis, et in orbe terrarum genus humanum? Quod si nemo vituperatione vel damnatione dignus est, aut non contra vetitum justitiæ faciens, aut quod non potest non faciens, omne autem peccatum vel vituperandum est, vel damnandum; quis dubitet tunc esse peccatum, cum et velle injustum est, et liberum nolle; et ideo definitionem illam et veram et ad intellegendum esse facillimam, et non modo nunc, sed tunc quoque a me potuisse dici: Peccatum est voluntas retinendi vel consequendi quod iustitia vetat, et unde liberum est abstinere ?
- « Des deux âmes (De duabus animabus, Liber Unus) » (trad. M. l’abbé Burlereaux), chapitre 11, §. 15, dans Œuvres complètes de Saint Augustin, traduites pour la première fois sous la direction de M. Raulx, Augustin d'Hippone, éd. L. Guérin et Cie Éditeurs, 1869, t. 14, p. 55-58
Du mensonge
modifier- (la) Si autem Loth cum ita iustus esset, ut angelos etiam hospites suscipere mereretur, stuprandas filias Sodomitis obtulit, ut feminarum potius ab eis corpora quam virorum corrumperentur (Gn. 19, 8); quanto diligentius atque constantius animi castitas in veritate servanda est, cum verius ipse corpori suo, quam corpus virile femineo corpori præferatur ?
- « Du mensonge (De mendacio) » (trad. M. l'abbé Devoille), chap. 7, §. 10, dans Œuvres complètes de Saint Augustin, Augustin d'Hippone, éd. L. Guérin et Cie Éditeurs, 1866, t. 12, livre 3, p. 202
La ruine de Rome
modifier- (la) Non ergo nos moveat labor piorum; exercitatio est. Nisi forte horremus cum videmus indigna et gravia in hac terra perpeti aliquem iustum, et obliviscimur quæ pertulerit iustus iustorum sanctusque sanctorum.
- « De la ruine de Rome (De excidio urbis Romæ) » (trad. M. l'abbé Burlereaux), §. 8, dans Œuvres complètes de Saint Augustin, traduites pour la première fois sous la direction de M. Raulx, Augustin d'Hippone, éd. L. Guérin et Cie Éditeurs, 1868, t. 12, p. 339-344
Lettres
modifier- (la) Si ergo verum dicere vel agnoscere volumus, est persecutio injusta, quam faciunt impii Ecclesiæ Christi; et est justa persecutio, quam faciunt impiis Ecclesiæ Christi. Ista itaque beata est quæ persecutionem patitur propter justitiam (Mt 5, 10.); illi vero miseri qui persecutionem patiuntur propter injustitiam. Proinde ista persequitur diligendo, illi sæviendo; ista ut corrigat, illi ut evertant; ista ut revocet ab errore, illi ut præcipitent in errorem: denique ista persequitur inimicos et comprehendit, donec deficiant in vanitate, ut in veritate proficiant; illi autem retribuentes mala pro bonis (Ps 34, 12.), quia eis consulimus ad æternam salutem, etiam temporalem nobis conantur auferre, sic amantes homicidia, ut in seipsis ea perficiant, quando in aliis perpetrare non possunt. Sicut enim caritas laborat Ecclesiæ sic eos ab illa perditione liberare, ut eorum nemo moriatur; sic eorum laborat furor aut nos occidere, ut suæ crudelitatis pascant libidinem, aut etiam seipsos, ne perdidisse videantur occidendorum hominum potestatem.
- « Lettres, classe 3, lettre 185 : livre sur la correction des donatistes (Epistolæ, Epistolarum classis III, Epistola CLXXXV : De correctione donatistarum liber) » (trad. M. Poujoulat), chap. 2, §. 11, dans Lettres de Saint Augustin, Augustin d'Hippone, éd. Librairie liturgique-catholique, atelier de reliure L. Lesort, 1858, t. 3, p. 542-543
- (la) 21. Melius essa, quidem quis dubitaverit ?, ad Deum colendum doctrina homines duci, quam pœnæ timore vel dolore compelli: sed non quia isti meliores sunt, ideo illi qui tales non sunt, neglegendi sunt. Multis enim profuit (quod experimentis probavimus et probamus) prius timore vel dolore cogi, ut postea possent doceri, aut quod jam verbis didicerant, opere sectari. Proponunt nobis quidam sententiam cujusdam sæcularis auctoris, qui dixit: Pudore et liberalitate liberos retinere, satius esse credo, quam metu (TEREN., Adel., 1, 57-58.). Hoc quidem verum est; sed sicut meliores sunt quos dirigit amor, ita plures sunt quos corrigit timor. Nam ut de ipso auctore istis respondeatur, apud illum etiam legunt: Tu nisi malo coactus, recte facere nescis (TEREN., Adel., 1, 69-75 (loc. adbrev. a CICER., Actio in Verr. 3, 62.)). Porro autem Scriptura divina, et propter illos meliores dixit: Timor non est in caritate; sed perfecta caritas foras mittit timorem (1 Io 4, 18.); et propter hos inferiores, qui plures sunt, ait: Verbis non emendabitur servus durus; si enim et intellexerit, non obediet (Prov 29, 19. ). Cum dixit, verbis eum non emendari, non eum jussit deseri, sed tacite admonuit unde debeat emendari: alioquin non diceret: Verbis non emendabitur; sed tantummodo diceret: « Non emendabitur ». Alio quippe loco dicit non solum servum, sed etiam filium indisciplinatum plagis esse cœrcendum; et magno fructu: nam: Tu quidem, inquit, percutis eum virga; animam vero ejus liberabis a morte (Prov 23, 14.); et alibi dicit: Qui parcit baculo, odit filium suum (Prov 13, 24.). (...) Sed tamen antequam dicant boni filii: Concupiscentiam habemus dissolvi, et esse cum Christo (Phil 1, 23.); multi prius, tamquam mali servi et quodammodo improbi fugitivi, ad Dominum suum temporalium flagellorum verbere revocantur. (...) (23) Cur ergo non cogeret Ecclesia perditos filios ut redirent, si perditi filii cœgerunt alios ut perirent? Quamvis etiam illos quos non cœgerunt, sed tantummodo seduxerunt, si per terribiles sed salubres leges in eius gremium revocentur (Mt 18, 12-13; Lc 15, 4-7.), blandius pia mater amplectitur, et de illis multo amplius quam de his quos numquam perdiderat, gratulatur. (...)
- « Lettres, classe 3, lettre 185 : livre sur la correction des donatistes (Epistolæ, Epistolarum classis III, Epistola CLXXXV : De correctione donatistarum liber) » (trad. M. Poujoulat), lettre 185, chapitre 6, §.21.23, dans Lettres de Saint Augustin, Augustin d'Hippone, éd. Librairie liturgique-catholique, atelier de reliure L. Lesort, 1858, t. 3, p. 551-554
- « Lettre 199 », Augustin d'Hippone (trad. M. Poujoulat), Lettres d'Augustin, 418, p. numérique (lire en ligne)
Contre la seconde réponse de Julien
modifier- (la) IUL. videlicet, ut contra rationem, contra fidem, contra omnem morum et dogmatum sanctitatem, vi fera et cæca impotentia dimicetur. AUG. Absit a christianis potestatibus terrenæ reipublicæ, ut de antiqua catholica fide dubitent, et ob hoc oppugnatoribus ejus locum et tempus examinis præbeant; ac non potius in ea certi atque fundati, talibus, quales vos estis, inimicis ejus disciplinam cœrcitionis imponant.
- « Contre la seconde réponse de Julien. Ouvrage inachevé (Contra secundam Juliani responsionem imperfectum opus) », livre I, §. 10, dans Œuvres complètes de saint Augustin traduites pour la première fois en français, sous la direction de M. Raulx, Augustin d'Hippone, éd. Bar-Le-Duc, L. Guérin & Cie, 1869, t. 16, p. 389
Sermons divers
modifierSaint Augustin, comptant sept demandes dans le Notre Père, les mets en rapport avec les sept béatitudes et avec les sept dons du Saint-Esprit.
- Demandes et dons
Si c'est la piété qui rend heureux les doux, demandons que son règne vienne.
Si c'est la connaissance qui rend heureux ceux qui pleurent, prions pour que sa volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Si c'est la force qui rend heureux ceux qui ont faim et soif de justice parce qu'ils seront rassasiés, prions pour que Dieu nous donne aujourd'hui notre pain quotidien.
Si c'est le conseil qui rend heureux les miséricordieux,, remettons leurs dettes à nos débiteurs et prions pour que les nôtres nous soient remises.
Si c'est l'intelligence qui rend heureux les cœurs purs, prions pour ne pas être induits en tentation.
- Le Sermon sur la montagne II, 10, 38, J.-N. Guinot, éd. Cahiers Évangile 132, coll. « La prière du Seigneur », 2005, p. 76
Citations rapportées de saint Augustin
modifier- La philosophie pour les nuls, Christian Godin, éd. First Éditions, 2006 (ISBN 2-87691-998-2), p. 132
- La philosophie pour les nuls, Christian Godin, éd. First Éditions, 2006 (ISBN 2-87691-998-2), p. 146
Citations sur saint Augustin
modifier- Saint Augustin et l’augustinisme (1955), Henri-Irénée Marrou, éd. Seuil, 2003, p. 145
- Saint Augustin et l’augustinisme (1955), Henri-Irénée Marrou, éd. Média Diffusio, 2014, p. 12
- Crise de notre temps et réflexion chrétienne de 1930 à 1975 (recueil), Henri-Irénée Marrou, éd. Beauchesne, 1978, p. 177
- Le philosophe et la théologie (1960), Étienne Gilson, éd. Vrin, 2005, p. 175-176
- Les Berbères : mémoire et identité, Gabriel Camps, éd. Errance, 1987, p. 124
- Saint Augustin: Le Passeur des deux rives, Claude Lepelley, éd. d'Orbestier, 2010, p. 81
- Le problème démographique nord-africain (1947), Louis Chevalier, éd. Presses universitaires de France, 1947, p. 194
- Figures de L'etranger autour de la Mediterranee antique, Patrick Voisin, Marie-Françoise Marein, Julie Gallego, éd. L'Harmattan, 2010, p. 18
- Histoire de l'Algérie, Pierre Montagnon, éd. Pygmalion, 1998, p. 44
- François Mauriac, au plus fort de la guerre d'Algérie, ironise en rappelant l'immense apport de l'Afrique du Nord à la civilisation latine et catholique.
- Bloc-notes, 1952-1957, François Mauriac, éd. Flammarion, 1958, p. 320
ou
- Epitres aux Parthes septième traité, n° 8, Augustin d'Hippone, éd. Raulx, 1958, p. 214
- (en) Of all the fathers of the church, St. Ausgustine was the most admired and the most influential during the Middle Ages. [...] Augustine was an outsider - a native North African whose family was not Roman but Berber. [...] He was a genius - an intellectual giant.
- The Civilization of the Middle Ages, Norman Cantor (trad. Wikiquote), éd. Harper, 1993, p. 74
- Grammaire des civilisations (1963), Fernand Braudel, éd. Flammarion, 2008, chap. II-Christianisme, humanisme, pensée scientifique, p. 453
- Henri Teissier, 13 mars 2003, Paris, conférence organisée par l’Institut d’Études augustiniennes, dans Dans l’Église et dans le monde, mensuel international, paru Mars 2004.
- (en) He was himself a true African. Indeed, we may say he was an African first and a Roman afterwards, since, in spite his genuine loyalty towards the Empire,he shows none of the specifically Roman patriotism which marks Ambrose or Prudentius.
- Enquiries into religion and culture, Christopher Dawson (trad. Wikiquote), éd. CUA Press, 2009, p. 109
- Encyclopédie berbère, Serge Lancel, éd. Édisud, 1989, vol. 7, Article « Augustin (saint) », p. 1055-1065
- « Saint Augustin redécouvert », Jean-François Gautier, Valeurs actuelles, 27 février 2008 (lire en ligne)
- « Clôture de la session d'Alger », André Mandouze (2001), dans Augustinus Afer: saint Augustin, africanité et universalité : actes du colloque international, Alger-Annaba, 1-7 avril 2001, Volumes 1 à 2, Collectif, éd. Saint-Paul,, 2003, p. 386