Idée
Une idée est une représentation d’un être ou d’une chose dans l’esprit ; notion que l’esprit reçoit ou se forme de quelque chose.
Citations artistiques
modifierNicolas Schöffer, Discours d'installation à l'Académie des Beaux-Arts, 1982
modifier- Discours d'installation à l'Académie des Beaux-Arts, Nicolas Schöffer, éd. Institut de France, 1982, p. 20
- Discours d'installation à l'Académie des Beaux-Arts, Nicolas Schöffer, éd. Institut de France, 1982, p. 20
Littérature
modifierEssai
modifierMaurice G. Dantec, Le Théâtre des opérations, 2002
modifier- Le Théâtre des opérations (1999), Maurice G. Dantec, éd. Gallimard, coll. « Folio », 2002, p. 506
Nicolás Gómez Dávila, Carnets d'un vaincu, 2009
modifierL'idée dangereuse n'est pas l'idée fausse mais l'idée partiellement juste.
- Carnets d'un vaincu, Nicolás Gómez Dávila (trad. Alexandra Templier), éd. L'Arche, 2009 (ISBN 978-2-85181-697-9), p. 11
L'unique plaisir pur : la découverte d'une idée.
- Carnets d'un vaincu, Nicolás Gómez Dávila (trad. Alexandra Templier), éd. L'Arche, 2009 (ISBN 978-2-85181-697-9), p. 12
Seule nous convainc pleinement l'idée qui n'a pas besoin d'argumentation pour nous convaincre.
- Carnets d'un vaincu, Nicolás Gómez Dávila (trad. Alexandra Templier), éd. L'Arche, 2009 (ISBN 978-2-85181-697-9), p. 72
La date d'une idée est une donnée importante pour la comprendre, mais elle ne constitue pas une raison pour la rejeter ou l'accepter.
- Carnets d'un vaincu, Nicolás Gómez Dávila (trad. Alexandra Templier), éd. L'Arche, 2009 (ISBN 978-2-85181-697-9), p. 92
Il y a une façon pratique de savoir si une idée est intelligente : s'enquérir de son impopularité.
- Carnets d'un vaincu, Nicolás Gómez Dávila (trad. Alexandra Templier), éd. L'Arche, 2009 (ISBN 978-2-85181-697-9), p. 118
C'est de la vérité d'une idée dont nous devons nous réjouir, non de son triomphe.
Car aucun triomphe ne dure.
- Carnets d'un vaincu, Nicolás Gómez Dávila (trad. Alexandra Templier), éd. L'Arche, 2009 (ISBN 978-2-85181-697-9), p. 126
Nouvelle
modifierRenée Vivien, La Dame à la Louve, 1904
modifierLa Dame à la Louve
- La Dame à la Louve, Renée Vivien, éd. Alphonse Lemaire, 1904, La Dame à la louve, p. 18
Prose poétique
modifierO toi que j'aime, enfant ! je te veux entraîner dans ma fuite. D'une main prompte saisis le rayon ; voici l'astre. Accours ! Déleste-toi. Ne laisse plus le poids du plus
léger passé t'asservir.
De l'amour et de la pensée, c'est ici le confluent subtil !
La page blanche
luit devant moi.
Et de même que le Dieu se fait homme, ainsi vient se soumettre aux lois du rythme mon idée.
- « Les Nouvelles Nourritures », André Gide, Littérature, nº 1, Mars 1919, p. 2
Robert Desnos, La liberté ou l'amour !, 1927
modifierCorsaire Sanglot, ton attente eût été longue sans l’invincible destinée qui te livre entre mes mains.
Et voici que s’avance le marchand d’éponges.
Corsaire Sanglot le questionne du regard et celui-ci lui révèle que son poétique fardeau ne lui suggère pas des idées normales.
- La liberté ou l'amour ! (1927), Robert Desnos, éd. Gallimard, coll. « L'Imaginaire », 1962 (ISBN 978-2-07-027695-0), VII. Révélation du monde, p. 82
Octavio Paz, Liberté sur parole, 1958
modifierChâteau en l'air
- Liberté sur parole (1958), Octavio Paz (trad. Jean-Clarence Lambert), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 2-07-031789-7), partie II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950), Aigle ou Soleil ? — Château en l'air, p. 98
Roman
modifier- Nélida (1866), Marie d'Agoult, éd. Calmann-Lévy, 2010 (ISBN 978-2-7021-4127-4), partie Quatrième partie, chap. XXIII, p. 266
- L'Amour fou, André Breton, éd. Gallimard, 1976 (ISBN 978-2070367238), p. 69 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- Guerrillas 1808, Joseph Jolinon, éd. Charlot, 1942, p. 49
- Les Jeux de l'amour et de la mort, Fred Vargas, éd. Le Masque, 1986, p. 46
- Citation choisie pour le 17 juin 2017.
Médias
modifierPresse
modifierLittérature, Enquête — Pourquoi écrivez-vous ?, 1919
modifier- George Lecomte, Président de la Société des Gens de Lettres, donne suite à une enquête concernant son statut d'écrivain menée par le mensuel surréaliste Littérature, ce sur plusieurs numéros.
- « Notre enquête — Pourquoi écrivez-vous ? », George Lecomte, Littérature, nº 10, Décembre 1919, p. 23
Philosophie
modifier- « 5 juillet 1930 », dans Propos, II, Alain, éd. Gallimard, coll. « La Pléiade », 1970, p. 827
Maxime Rovere, La joie, mode d'emploi, 2010
modifier- Cette citation provient d'un dossier coordonné par Maxime Rovere concernant la philosophie spinozienne.
- « La joie, mode d'emploi », Maxime Rovere, Le Magazine Littéraire, nº 493, Janvier 2010, p. 68
Psychologie
modifierGérard Pirlot/Jean-Louis Pedinielli, Les Perversions sexuelles et narcissiques, 2005
modifierPerversions narcissiques
« Dérive » manipulatoire de la séduction narcissique, la perversion narcissique appartient à un registre plus public (familial, social) que la perversion sexuelle, d'ordre plus privé. Les manœuvres semant la confusion dans l'esprit de l'autre relèvent d'un registre de disqualification des sensations, des émotions ou des pensées de l'autre, victime de la séduction perverse qui « l'enferme » dans la toute-puissance du pervers. Chez la victime, cette disqualification des émotions et de la pensée crée une « dé-fantasmatisation », une « désymbolisation » et détruit les différences entre les registres psychiques, créant une confusion sur laquelle « joue » le pervers narcissique.
Ces disqualifications apparaissent volontiers dans le champ de la communication, de l'omission de qualification (une mère se plaint que son enfant ne fait pas de sport, s'il en fait, elle dit alors qu'il ferait mieux de faire de la musique), de la surestimation narcissique mensongère de l'objet (flatterie) qui a pour but de contrôler celui-ci... Un autre procédé est l' induction (Eiguer, 1996) : la victime se laisse abuser, parce qu'elle peut se trouver dans une situation de faiblesse, de fragilité. Le pervers le perçoit et va alors faire éprouver à la victime des sentiments inhabituels pour elle mais qui appartiennent au sujet pervers. Utilisant l'identification projective, il délègue et dépose dans l'autre des affects et des idées dont il souhaite se débarrasser. Pousser la victime parfois jusqu'à la faute pour ensuite la critiquer et la mettre à sa merci, tel est le but pervers du « détournement » de toute relation.
- Les Perversions sexuelles et narcissiques, Gérard Pirlot/Jean-Louis Pedinielli, éd. Armand Colin, coll. « 128 Psychologie », 2005 (ISBN 2-200-34042-7), partie IV. Perversions narcissiques, chap. 1. Pourquoi l'extension du terme ?, 1.4 Perversion narcissique a) Pathologie de l'agir de parole, p. 105