Immigration

installation dans un pays d'un individu originaire d'un autre pays

L'Immigration désigne l'entrée, dans un pays, de personnes étrangères qui y viennent pour y séjourner et y travailler. Le mot immigration vient du latin immigrare qui signifie « pénétrer dans ». L'immigration est une migration vue du côté du pays de destination. Elle correspond, vue du côté du pays de départ, à l'émigration.

Citations

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...une véritable invasion, méthodique, où les émigrés arrivaient groupés, avec leurs prêtres, leurs instituteurs, leurs religieuses. Des cités entières leur furent affectées, qui constituent de véritables villages étrangers, où le français n’est pas compris, où les relents de cuisine rappellent les odeurs de l’Europe centrale. Cette population est composée de beaucoup d’étrangers inassimilables, qui vivent en groupes fermés, avec leurs églises, leurs écoles, leurs magasins, leurs jeux, étrangers au reste de la population.
  • Sur l'immigration polonaise dans les années 40
  • Histoire des populations françaises (1948), Philippe Ariès, éd. Seuil, 1971, p. 110-111


Florence Assouline

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La majorité des «Arabes» connus en France sont en réalité des Berbères: à l'Académie française - Assia Djebar -, dans le spectacle - Fellag, Dany Boon, Farid Chopel, etc. -, dans les médias - Rachid Arhab, Nacer Kettane (président de Beur FM) -, dans la musique - Idir, les leaders de Zebda et des rappeurs de 113, Souad Massi, Gnawa Diffusion, etc. Il semble que, très tôt, ils aient opté pour le mariage mixte puisque, pour ne citer que les plus célèbres, d'Edith Piaf à Alain Bashung, de Daniel Prévost à Jacques Villeret, de la chanteuse Juliette à Isabelle Adjani, tous sont rejetons du mariage d'un Berbère avec une Française. Enfin, il existe des Berbères chrétiens (une infime minorité), juifs (beaucoup parmi les Marocains d'origine) et, bien sûr, une majorité écrasante de musulmans. Et si certains d'entre eux peuvent avoir basculé dans le fondamentalisme, c'est parmi les Berbères de France qu'on rencontre le plus d'individus qui, bien que nés dans une famille musulmane, revendiquent leur athéisme.


Dr Josiane Bardakdjian-Michau

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Jusqu’aux années 1950, les cas de drépanocytose observés [en France] concernaient presque uniquement la population d’origine antillaise. Dans les années suivantes, des vagues successives d’immigration en provenance d’Afrique subsaharienne, survenues pour des raisons économiques ou politiques, ont été à l’origine d’un nombre croissant de cas diagnostiqués. Le statut juridique des différents porteurs fait qu’il est impossible de recenser spécifiquement la population à risque. Un abord indirect, sans doute imprécis, peut cependant être obtenu à travers le dépistage néonatal ciblé aux naissances considérées « à risque » par les maternités. On peut estimer, en région parisienne, qu’il y a au total environ 170 000 naissances par an parmi lesquelles 80 000 sont considérées comme provenant de couples à risque et qui ont donc bénéficié d’un dépistage néonatal. Dans ce nombre, 3 000 nouveau nés ont été trouvés porteurs d’une HbS. Le trait drépanocytaire se retrouve donc chez près de 1,8 % de l’ensemble des nouveau-nés.


Le dépistage de la drépanocytose en métropole a pour particularité de n’être pas systématique, il est effectué chez les nouveau-nés dont les parents appartiennent à un groupe à risque pour cette maladie (essentiellement Afrique, Antilles et Maghreb). [...] En 2005, 236 998 nouveau-nés ont bénéficié du dépistage de la drépanocytose (198 065 nés en métropole et 38 933 nés dans les DOM). [...] En métropole, 25,6 % des nouveau-nés sont ciblés ; ce pourcentage varie de 3,5 à 54,1 % selon les régions, à raison des différences d’origine dans la population parentale.
  • Josiane Bardakdjian-M, Février 2008, Service de biochimie et de génétique, dans Le dépistage néonatal de la drépanocytose en France, paru Médecine thérapeutique / Pédiatrie. Volume 11, Numéro 1, 5-8, janvier-février 2008, Dossier, Josiane Bardakdjian-Michau.


Cette dénatalité [...] concerne aussi tragiquement l'Europe (à l'exception de la France) : l'Italie, l'Espagne, l'Allemagne n'ont guère plus d'un enfant par femme. A ce niveau, l'Union européenne est menacée de disparition physique. L'immigration n'y peut suppléer qu'à la marge. Car il existe une grande différence entre l'"assimilation" des nouveaux arrivants et la "substitution" d'une population à une autre, laquelle rompt la continuité et compromet la transmission culturelle. Certaines banlieues sont des substitutions de populations. On en constate les effets. Il faut du temps pour assimiler; or la rapidité de l'implosion des Européens ne leur en laisse guère. D'autant plus que cela fait "réac" d'évoquer les problèmes de natalité, les Anglo-saxons affirmant que l'intimité des ménages ne regarde pas les États. C'est évidemment faux : faire un enfant est un acte social. Ce sont d'ailleurs les enfants indigènes qui assimilent les enfants immigrés.


Les migrations constituent un phénomène si général dans l'histoire de l'humanité que c'est bien plutôt leur absence au cours d'une période qui parait extraordinaire. Chaque époque a ses types de migrations et de peuplement.
  • Mouvement de populations et histoire, aspects socio-économiques (1965)
  • Congrès (1965), Henri Bartoli, éd. Association nationale des assistantes sociales et des assistants sociaux, 1965, p. 27


Il n’y a qu’une politique juste et efficace de lutte contre l’immigration, que nous devrions imposer à la communauté internationale et à l’Europe : c’est de garantir aux Africains qu’ils peuvent vivre convenablement en Afrique, de leur travail, comme des hommes debout.
  • François Bayrou, 14 Décembre 2006, à Lille, dans Discours de la réunion publique de Lille [1], paru 14 Décembre 2006.


On entend souvent dire qu’en France une personne sur quatre est issue de l’immigration. C’est vrai, mais seulement sur deux générations, c’est-à-dire en comptant les immigrés et leurs enfants. Cette proportion serait plus importante si l’on pouvait compter les personnes qui ont au moins un grand-parent immigré, un arrière-grand-parent immigré, etc.[...] En somme, avec la première, la deuxième et la troisième génération, on peut estimer que deux personnes sur cinq sont issues de l’immigration.
  • Cris Beauchemin est chercheurs à l'INED
  • « Quelle est la part de l’immigration dans la démographie française ? », Cris Beauchemin, La Croix, 21 février 2018 (lire en ligne)


Contrairement à des clichés répandus, l'intégration des Belges, des Italiens et des Polonais, aujourd'hui considérés comme proches culturellement des Français, s'opère dans la douleur. Relégués dans certains quartiers, accusés par les ouvriers français de prendre leur travail, ces immigrés sont fréquemment visés par des violences xénophobes dès la fin du XIXe siècle. [...]. Tout se passe comme si les derniers arrivés se heurtaient à une xénophobie virulente au moment où la vague précédente d'immigration se fond définitivement dans le terroir national. Les Belges ne font plus problème lorsque déferlent Italiens et Polonais, qui eux-mêmes se seront assimilés au moment de l'arrivée massive des Maghrébins, à partir des années 50. L'étude des vagues de xénophobie, toujours liées à une crise économique ou politique et non au dépassement d'un quelconque seuil de tolérance, révèle la permanence d'un stéréotype propre à l'étranger.
  • Immigration : le défi mondial, Philippe Bernard, éd. Gallimard, 2002, p. 72-73


Les Piémontais se trouvaient, en majorité, facilement reconnaissables à leurs feutres hyperboliques et à leur foulard d’un rouge cru. De tenue plus discrète et plus citadine, les Toscans et les Romagnols formaient aussi un contingent respectable [...] la grande foule houleuse et bigarrée de l’invasion italienne, où sonnaient tous les dialectes de la Péninsule. De loin en loin, quelques provençaux de pure race, reconnaissables à la finesse de leurs traits et à la jolie couleur blonde de leurs moustaches, coudoyaient les gars du Piémont, aux pommettes rouges et à l’encolure de taureaux.
  • Roman sur l'immigration italienne au début du XXe siècle


Juliette Bessis

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Qui se souviendrait s'il ne le rappelait eux-mêmes que le chansonnier Mouloudji ou Isabelle Adjani sont de père kabyle et combien savent que Marcel Cerdan ou la grand-mère d'Edith Piaf étaient marocains, le premier juif, la seconde musulmane ?
  • Maghreb: la traversée du siècle, Juliette Bessis, éd. Seuil, 1997, p. 91


[Q]ui pourrait, en France, parler de « race » ? Les Maghrébins sont de race blanche et notre Midi a sa pinte de sang sarrasin, espagnol, andalou. [...] Tant d'« immigrés », depuis si longtemps, depuis notre Préhistoire jusqu'à l'histoire très récente, ont réussi à faire naufrage sans trop de bruit dans la masse française que l'on pourrait dire, en s'amusant, que tous les Français, si le regard se reporte aux siècles et aux millénaires qui ont précédé notre temps, sont fils d'immigrés. Très diverse, la France ne peut-elle courir le risque de le devenir, biologiquement, davantage encore ?
  • L'identité de la France - Les Hommes et les Choses (1986), Fernand Braudel, éd. Flammarion, 1990, p. 215


Le problème de l'immigration et celui de l'islam sont similaires dans tous les pays d'Europe de l'Ouest. Certes, il y a des variantes. La Grande-Bretagne reste, et de loin, le pays européen qui court les plus graves dangers de violence et d'extrémisme politique. La Suède est le pays ou la ségrégation est la plus intraitable. L'Espagne, en raison, de problèmes préexistants liés à son unité nationale, est le pays le plus exposé au risque de se voir submergé par le simple volume de son immigration. La population turque d'Allemagne réussira, mais s'assimilera plus lentement, surtout parce que sa culture nationale transplantée est trop riche et trop cohérente pour céder. La France aura des problèmes sociaux spectaculaires, mais ses traditions républicaines lui donnent la meilleure chance de pleinement assimiler les enfants et les petits-enfants d’immigrés. C’est le seul pays où un équivalent européen du rêve américain est probable.
  • Une révolution sous nos yeux - Comment l'Islam va transformer la France et l'Europe, Christopher Caldwell, éd. Toucan, 2011, p. 399-400


La France est déjà un pays pluriethnique et pluriculturel. 8 millions de personnes appartenant à des "minorités visibles" (i.e. qui ne sont pas de race blanche) y vivent. 5 à 6 millions d'entre elles sont nées en France. Les personnes d'origine maghrébine y sont également au nombre de 5 à 6 millions ; 3,5 millions ont la nationalité française (dont 500 000 harkis). La population noire (des départements d'outremer et d'Afrique subsaharienne) est estimée à 2 millions, dont 1,5 millions de Français. Environ 1 million de personnes originaires du monde asiatique vivent en France, ainsi que 3,6 millions d'étrangers dont 510 000 sont nés en France. Plus de 1,5 millions de personnes nées à l'étranger ont acquis la nationalité française. [...] Autrement dit, la France déjà un pays pluriethnique et pluriculturel, et elle le sera de plus en plus à l'avenir. [...] La République ne se démettrait pas en renonçant à imposer une composition uniforme de l'identité nationale, qui coïncide avec l'hégémonie de l'"ethnie" autochtone majoritaire en métropole.
  • La discrimination négative : citoyens ou indigènes, Robert Castel, éd. Seuil, 2007, p. 72-73


L'immigration nord-africaine en France, et essentiellement l'immigration algérienne, est un phénomène nécessaire qui résulte d'une évolution démographique implacable et de réalités géographiques et économiques qu'il est à peu près impossible de transformer. Bien plus dans les années qui viennent, cette immigration ne fera que se développer. Les liens multiples qui existent entre l'Afrique du Nord et la France expliquent que cette poussée démographique s'oriente précisément vers notre territoire et justifient économiquement, mais aussi politiquement et sentimentalement, le sens de cet exode.
  • Le problème démographique nord-africain (1947), Louis Chevalier, éd. Presses universitaires de France, 1947, p. 211yolo


Il est vital d'enseigner l'origine de l'homme dès les premières années scolaires. Pour une raison capitale : lorsque l'on sait, très jeune, que l'homme fait partie du monde animal, que son cousin le plus proche est le grand singe, qu'il existe des filiations composant une même histoire, ce n'est pas sans incidence sur le regard que l'on portera sur soi-même, sur les autres, sur l'environnement. Il faut connaître « hier » pour mieux saisir « aujourd'hui » et construire « demain ». Cela nous apprend que l'histoire de l'homme n'est qu'une partie de la terre, de la vie, de l'univers. Cela permet de nous « rassurer ». D'autre part, prendre conscience jeune que l'histoire et le peuplement de l'Europe sont le fruit des migrations aide à poser un autre regard sur l'immigration. Notre histoire n'est faite que de mouvements de populations, produits par le milieu naturel, les mutations environnementales, les agressions humaines. D'ailleurs, la plus belle des immigrations implique l'Homo sapiens en Europe. Il faut rappeler que depuis l'homme de Néandertal et l'homme de Cro-Magnon, nous sommes tous des immigrés. Cela quand bien même de nombreuses vagues ont été motivées par des motifs peu philanthropiques, ou simplement pour satisfaire des besoins en main-d'oeuvre.
  • Pour une véritable communauté humaine, Collectif, éd. de l'Aube, 2017, p. 131


La France a doublement besoin [des immigrés]. D'une part, pour relever sa démographie déclinante (sans les immigrés, il y aurait moins de naissances, et la part des "actifs" dans la population ne cesserait de diminuer). Et, d'autre part, parce que les travaux pénibles et peu gratifiants que les immigrés acceptent d'accomplir sont des travaux que personne d'autre ne ferait.


La « préférence nationale » (thème cher, là encore, au Front national) va directement à l'encontre des principes fondamentaux qui ont inspiré la Révolution de 1789 : tous les habitants d'un pays, qu'ils en aient ou non la nationalité, doivent être traités de la même façon par les lois. On pourrait même défendre, avec de bons arguments, l'idée selon laquelle un étranger, étant par définition un « hôte », devrait bénéficier, dans le pays ou il s'est expatrié, d'une protection particulière. Au surplus, le destin d'un étranger, lorsqu'il demeure longtemps dans un pays autre que le sien, n'est-il pas de finir par s'y assimiler ?


Jean-Paul Demoule

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Ernest Renan voyait juste en voyant la nation française comme une communauté librement consentie de citoyens que réunit un « plébiscite de chaque jour ». Il y a 1,5 million d'années, le premier Français était l'immigré Erectus qui donna Neandertal. Il s'est mêlé à Sapiens, venu d'Afrique, lequel a fait place à des agriculteurs venus du Proche-Orient. Et les migrations ont continué avec les Romains, les peuples germaniques et ainsi jusqu'à l'arrivée de la main-d'œuvre des anciennes colonies. L'identité française est née de ce remodelage permanent et l'archéologie peut permettre de nous éloigner d'une vision à court terme et de relativiser ce qu'on ressent comme inédit.


En l'absence de statistiques ethniques, les données de ce dépistage [de la drépanocytose] donnent ainsi une bonne estimation de la proportion des naissances d'origine, au moins partiellement, extra-européenne. Celles ci représentent 38,9 % du total des nouveau-nés en 2015 contre 31,5 % en 2010. [...] Mais ce sont les chiffres des régions qui sont les plus spectaculaires. En Île-de-France, 73,4 % des nouveau-nés ont été dépistés à la drépanocytose en 2015 contre 54,2 % en 2005. En PACA, pour les mêmes années, on est passé de 32,5 % à 52,4 %. En Languedoc-Roussillon, les chiffres sont respectivement de 29,3 % et 41,9 %. Il est peu contestable que la composition ethnique de la population française se modifie rapidement et que cette mutation est particulièrement marquée dans les régions où se sont concentrées les populations d'origine immigrée.
  • La France identitaire, Éric Dupin , éd. La Découverte, 2017, chap. Le grand remplacement de Renaud Camus, p. 82


La France vit un changement majeur de la composition ethnique de sa population qu'il est vain et dangereux de contester.
  • La France identitaire, Éric Dupin , éd. La Découverte, 2017, chap. Conclusion, p. 183


Près de 40 % des naissances concernent désormais des enfants d'origine extra-européenne et ce pourcentage progresse d'année en année.
  • La France identitaire, Éric Dupin , éd. La Découverte, 2017, chap. Conclusion, p. 184


Dans la société française, les boucs émissaires ont été les juifs, mais aussi, au Moyen Age, les « Lombards », à l'époque moderne, les protestants ou les catholique selon les camps, les agents royaux (du fisc par exemple) ou inversement les mendiants ou les prostituées, les « aristocrates » et parfois les prêtres à la Révolution; les « capitalistes », les « bourgeois » à l'époque contemporaine, les immigrés non encore assimilés à toutes les époques. Aujourd'hui, le bouc émissaire, ce sont les Arabes. Demain, ce seront peut-être les Noirs ou les Chinois. Les Arabes, parce qu'ils portent encore une différence (leur nom, leur religion) mais aussi et surtout parce que la société française se rend compte qu'ils sont de moins en moins différents. Leur différence apparaît alors d'autant plus importante qu'elle est finalement de plus en plus résiduelle. [...] Ainsi, plus les « étrangers » ressemblent aux Français, plus ils peuvent attirer la violence sur eux, comme les juifs allemands dans les années trente, qui n'avaient jamais été autant « allemands », et « menaçaient » alors de se confondre avec les « vrais Allemands ». Ce que le groupe majoritaire leur reprochait, c'était de trop leur ressembler !


25 % des 5-20 ans en France sont déjà d'origine extra-européenne.
  • La colonisation de l'Europe (2000), Guillaume Faye, éd. Æncre, 2000, p. 5


Le métissage, quant à lui, se porte bien […]. On estime que 30 % des enfants qui naissent en France aujourd'hui ont un ascendant étranger de première ou deuxième génération, la plupart du temps d'origine afro-asiatique. 11,25 % des mariages officiels sont mixtes, sans compter les unions concubines qui passent à travers les statistiques. La grande majorité des métissages […] concerne des couples où la femme est européenne. […] Sur 780 000 naissances annuelles en France, un des chiffres les plus bas de notre histoire, 250 000 naissances sont le fait de femmes maghrébines, africaines ou asiatiques, ou bien de couples mixtes. […] Aujourd'hui, 8 % des adultes sont d'origine extra-européenne, 20 % des collégiens, en majorité Afro-maghrébins, et 34 % des enfants de moins de cinq ans.
  • La colonisation de l'Europe (2000), Guillaume Faye, éd. Æncre, 2000, p. 11


L'immigration contrôlée n'est pas synonyme de repli sur soi, contrairement à ce qu'on nous reproche régulièrement, mais signifie assumer ses responsabilités envers son pays et son peuple. Nous voulons reprendre en main l'avenir de la Suisse, réguler l'immigration et décider qui peut entrer dans notre maison!


Le peuple français est né d'une mère chrétienne et d'un père inconnu ... Je dis père inconnu parce que la France est et a toujours été une nation d'immigrants.
  • (en) The French people were born of a Christian mother and an unknown father... I say unknown father because France is a nation of immigrants and always has been.
  • Andre Frossard était un journaliste et essayiste français, membre de l'Académie française.
  • Crime and the Académie Française: dispatches from Paris, Patrick Marnham (trad. wikiquote), éd. Viking, 1993, p. 28


Il ne faut pas se payer de mots ! C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion chrétienne. Essayez d'intégrer de l'huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d'un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont les Arabes, les Français sont les Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront peut-être vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisons l'intégration, si tous les Arabes et Berbères d'Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s'installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s'appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées !
  • Le transfert d'une mémoire, Benjamin Stora, éd. la Découverte, 1999  (ISBN 2707129682), citation de Charles de Gaulle, p. 35


On peut intégrer des individus ; et encore, dans une certaine mesure seulement. On n’intègre pas des peuples, avec leur passé, leurs traditions, leurs souvenirs communs de batailles gagnées ou perdues, leurs héros.
  • La Ve République, 1958-1995 : de De Gaulle à Chirac, Arnaud Teyssier, éd. Pygmalion, 1995, citation de Charles de Gaulle, p. 52


Les peuples de l'Europe sont une réalité en train de se former, un projet en cours : il faut qu'ils gardent éternellement ce statut. [...] L'histoire des peuples européens ne s'est pas arrêtée et ne s'arrêtera jamais. L'ethnogenèse concerne autant le présent et l'avenir que le passé. Malgré tous leurs efforts, les romantiques, les hommes politiques et les spécialistes de sciences sociales ne parviendront jamais à figer une fois pour toutes ce qu'il y a d'essentiel dans l'âme d'un peuple ou d'une nation. Rien ne peut garantir que les nations, les groupes ethniques et les communautés d'aujourd'hui ne disparaitront pas totalement un jour. Le passé a peut-être défini les paramètres dans le cadre desquels il est possible de construire l'avenir, mais le passé ne peut pas déterminer la réalité de cet avenir. Les peuples d'Europe, comme les peuples d'Afrique, d'Amérique et d'Asie, sont des produits de l'histoire en perpétuel renouveau, non les atomes de l'histoire. [...]Les peuples sont des fleuves dont le cours se poursuit : l'eau d'aujourd'hui n'est pas la même que celle d'hier, celle de demain ne sera pas la même que celle d'aujourd'hui.
  • Quand les nations refont l'histoire, Patrick J. Geary, éd. Flammarion, 2004, p. 221


Repoussés pendant des siècles, les musulmans sont revenus en masse sur le continent, non plus comme envahisseurs, mais comme immigrés. Dans un cas comme dans l'autre, ils ont beaucoup contribué à la civilisation européenne. Par le passé, ils ont stimulé la vie intellectuelle et scientifique, et ouvert la voie à la Renaissance. Aujourd'hui, ils fournissent une part de plus en plus importante de la main d’œuvre dont l'Europe a besoin pour compenser la baisse de sa démographie. Et aujourd'hui, comme hier, les musulmans font indéniablement partie du paysage européen.
  • L'Islam en Europe, Jack Goody, éd. La Découverte, 2004, p. 170


Parce qu'un quart de la population est lié à l'immigration sur une ou deux générations, dont une moitié environ, soit le huitième de la population, a une origine musulmane (ce qui ne veut pas dire nécessairement une pratique religieuse). Dès lors qu'on atteint de telles proportions, il devient absurde de soutenir qu'un quart ou même un huitième de la population vivant en France, française dans sa grande majorité, ne serait pas intégré.
  • Avec l'immigration: Mesurer, débattre, agir, François Héran, éd. La Découverte, 2017, p. 20


Belkacem Lounes

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L'immigration berbère en France est l'une des plus anciennes puisqu'elle remonte à la fin du XIXe siècle. Elle répondait à la fois aux besoins de mobilisation des soldats en période de guerre (Première et Seconde Guerres mondiales) et au déficit de main-d’œuvre, notamment dans les secteurs de l'industrie et du BTP. On estime actuellement l'immigration berbère à environ deux millions d'individus, contribuant en toute discrétion à l'épanouissement économique, scientifique, artistique et sportif de la France. Il est utile de rappeler par exemple que Edith Piaf, Mouloudji, Daniel Prévost, Isabelle Adjani, Zidane, et bien d'autres personnalités de tous horizons, sont le fruit de cet apport berbère.
  • Belkacem Lounes est président du Congrès mondial Amazigh
  • Belkacem Lounes, 27 juin 2003, Paris, dans « Berbères, libres et fiers de l'être », Le Figaro, p.27-28, paru 27 juin 2003, Belkacem Lounes.


Il est en Europe un État, la France, qui en est menacé [par l'immigration]. C’est un pays riche, dont la population ne s’accroît plus, entouré de pays pauvres dont la population s’accroît constamment. L’immigration de ces voisins est fatale, et d’autant plus fatale que les exigences croissantes de nos ouvriers la rendent nécessaire pour les besoins de l’agriculture et de l’industrie. Les avantages que trouvent ces émigrants sur notre sol sont évidents. [...] un travail plus facile et mieux rétribué que sur leur territoire natal. Ils se dirigent vers notre pays, non seulement parce qu’il est plus riche, mais aussi parce que la plupart des autres édictent chaque jour des mesures pour les repousser. L’invasion des étrangers est d’autant plus redoutable, que ce sont, naturellement, les éléments les plus inférieurs, ceux qui n’arrivaient pas à se suffire à eux-mêmes dans leur patrie, qui émigrent. Nos principes humanitaires nous condamnent à subir une invasion croissante d’étrangers. Ils n’étaient pas 400,000 il y a quarante ans, ils sont plus de 1,200,000 aujourd’hui, et ils arrivent en rangs chaque jour plus pressés. Si l’on ne considérait que le nombre d’italiens qu’elle contient, Marseille pourrait être qualifiée de colonie italienne. [...] Si les conditions actuelles ne changent pas, c’est-à-dire si ces invasions ne s’arrêtent pas, il faudra un temps bien court pour qu’en France un tiers de la population soit devenu allemand et un tiers italien. Que devient l’unité, ou simplement l’existence d’un peuple, dans des conditions semblables ?
  • À propos de l'immigration venant des pays européens voisins en 1895.
  • Lois psychologiques de l'évolution des peuples (1895), Gustave Le Bon, éd. Félix Alcan, 1907, chap. III, p. 124


On sait aujourd'hui que les ancêtres des Français sont des agriculteurs venus du Proche-Orient, arrivés il y a six mille ans.
  • « Enquête sur le peuplement de la France », Hervé Le Bras, L'Histoire, nº 326, Décembre 2007, p. 42


[A]u cours de cette révolution néolithique, entre 4000 et 2500 ans av.J.-C., le territoire de notre pays a vu sa population passer approximativement de 50.000 à 5 millions de personnes. [...] Au regard de ce phénomène, les apports ultérieurs, ceux qui ont nourri l'imaginaire des "grandes invasions", ont sans doute été modestes. Les Germains, les fameux Francs, les Huns, les Maures, les Wisigoths qui sont entrés en Gaule, formaient des bandes de quelques dizaines de milliers d'hommes, dont le nombre était grossi par la peur qu'ils inspiraient. [...] Le regain actuel d'interrogations sur les origines doit beaucoup aux vagues d'immigration qui se sont succédé depuis le XIXe siècle. [...] Ils ont dépassé les 2 millions durant l'entre-deux-guerre, puis les 3 millions à partir de 1975. Le véritable apport à la population française n'est donc pas celui des Gaulois, des Basques, des Francs, des Wisigoths ou des Sarrasins, maintenant largement disséminé dans toute la population mais celui de ces nouveaux acteurs.
  • « Enquête sur le peuplement de la France », Hervé Le Bras, L'Histoire, nº 326, Décembre 2007, p. 47-51


Il faut dénoncer l'amalgame trompeur que recouvre l’appellation “immigré” et distinguer les étrangers d'origine européenne faciles à intégrer et ceux issus du Tiers Monde difficilement assimilables en raison à la fois de leur importance numérique et de leur spécificité culturo-religieuse qui les incite à refuser l’assimilation, sous la poussée d'éléments intégristes ou à l'invitation des gouvernements de leur pays d'origine.
  • Pour la France, Jean-Marie Le pen, éd. Alabatros, 1986, p. 112


Ce qu’il faut dire aux Algériens, ce n’est pas qu’ils ont besoin de la France, mais que la France a besoin d’eux. C’est qu’ils ne sont pas un fardeau ou que, s’ils le sont pour l’instant, ils seront au contraire la partie dynamique et le sang jeune d’une nation française dans laquelle nous les aurons intégrés. J’affirme que dans la religion musulmane rien ne s’oppose au point de vue moral à faire du croyant ou du pratiquant musulman un citoyen français complet. Bien au contraire, sur l’essentiel, ses préceptes sont les mêmes que ceux de la religion chrétienne, fondement de la civilisation occidentale. D’autre part, je ne crois pas qu’il existe plus de race algérienne que de race française […]. Je conclus : offrons aux musulmans d’Algérie l’entrée et l’intégration dans une France dynamique. Au lieu de leur dire comme nous le faisons maintenant : « Vous nous coûtez très cher, vous êtes un fardeau », disons leur : « Nous avons besoin de vous . Vous êtes la jeunesse de la Nation » […] Comment un pays qui a déploré longtemps de n’avoir pas assez de jeunes pourrait-il dévaluer le fait d’en avoir cinq ou six millions?
  • Intervention du député Jean-Marie Le Pen pour soutenir le maintien de l'Algérie française, le 28 janvier 1958, à l'Assemblée Nationale
  • Jean-Marie Le Pen, 2e séance du 29 janvier 1958, Assemblée Nationale, dans JO - Débats parlementaires - Assemblée Nationale (1958), p.310-311, paru 1958, JO.


Si vous êtes fidèles à la France, si vous l’aimez, si vous adoptez ses lois, ses mœurs, sa langue, sa façon de penser, en un mot, si vous vous intégrez complètement à elle, nous ne vous refuserons pas d’être des nôtres, pour peu qu’il y ait une étincelle d’amour et non pas seulement un intérêt matériel dans

votre démarche. Mais si vous êtes fidèles à vos racines – ce qui est en soi respectable et que je respecte –, si vous prétendez vivre dans vos lois, vos

mœurs à vous, avec votre culture, alors il vaut mieux que vous rentriez chez vous, sans cela tout se terminera très mal.
  • Article intitulé « Discours aux jeunes beurs arrogants », ainsi que le président du FN l’avait présenté.


Comment expliquer dans ces conditions la mise en route d'un tel flux migratoire? Par les besoins de l'économie en main-d’œuvre? Mais les gains de productivité et le choix de l'automatisation auraient pu épargner aux sociétés européennes l'importation de main-d’œuvre non européenne, le Japon en a donné l'exemple. On a vu d'ailleurs notre volant de chômage augmenter de façon brutale, ce qui en faisant pression sur les salaires a pu satisfaire certains patrons à courte vue mais ne répond pas à une saine gestion de l'économie, ni à la moindre nécessité économique.
  • à propos de l'immigration
  • Fils de la Nation, Mémoires, Jean-Marie Le Pen, éd. éditions Muller, 2018, p. 284


Fanfan : On a réfléchi et on s'est dit : quand c'est le Qatar qui rachète les musées, les plages privées et les clubs de foot, personne ne crie à l'invasion arabe. Tout le monde est content. Donc ce ne sont pas les étrangers qui font peur, ce sont les étrangers pauvres.


Fanfan : Alors quoi ? On oublie tout ça ? Les Italiens ? Les Polonais ? Les Arméniens ? Les 600 000 tirailleurs sénégalais ? C'est tout le pays qui a Alzheimer, ou quoi ?!? On est 500 millions de guignols en Europe, et on veut nous faire croire qu'on peut pas accueillir 1 million de pauvres gens ? Ça fait même pas un par village !


Contrairement à ce que certains disent, nous ne sommes pas aujourd’hui confrontés à une vague d’immigration. […] Le sujet de l’immigration ne devrait donc pas inquiéter la population française. [...] Nous ne devons pas mentir à nos concitoyens : l’immigration n’est pas quelque chose dont nous pourrions nous départir. De surcroît, l’immigration se révèle une chance d’un point économique, culturel, social. Dans toutes les théories de la croissance, elle fait partie des déterminants positifs. Mais à condition de savoir la prendre en charge. Quand on sait les intégrer, les former, les femmes et les hommes renouvellent notre société, lui donnent une impulsion nouvelle, des élans d’inventivité, d’innovation.
  • « Migrants, politique migratoire et intégration : le constat d’Emmanuel Macron », Emmanuel Macron, Réforme, 2 mars 2017 (lire en ligne)


Aujourd'hui, on estime que la quart, voire le tiers, de la population vivant en France est issu de l'immigration, pour peu que l'on remonte jusqu'aux arrière-grands parents. Cette proportion considérable [est] comparable à celle des États-Unis.
  • Atlas de l'immigration en France (2002), Gérard Noiriel, éd. Autrement, 2002, p. 11


Avant la guerre, on entendait dire à propos des Espagnols et des Italiens ce qu'on entend aujourd'hui sur les Maghrébins
  • Cité dans Le Monde du 2 juin 1993
  • Français et immigrés en temps de crise (1930-1980), Ralph Schor, éd. Harmattan, 2004, p. 5


L'existence d'un problème d'immigration en France n'est pas contestable. « La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde », avait clamé Michel Rocard. Avant d'ajouter « qu'elle doit en prendre sa juste part ». Certes, il n'est pas commode de définir cette juste part. Seule certitude, la France, prisonnière de sa frilosité, ne l'assume pas. Et elle gaspille d'inouïes opportunités. Quand donc acceptera-t-on enfin l'incontestable : la majorité des adultes immigrants arrive formée, et leur niveau moyen est supérieur à celui des Français ; ils pèsent moins sur les résultats de l'assurance-maladie que les Français, et gonflent, quand on les autorise à travailler, la cohorte des cotisants (à la Sécurité sociale, la retraite, l'Assedic…). Résultat, ils participent à l'élévation du niveau général en France — capital dans le concert de la compétitivité mondiale — et à la résorption des déficits. L'avenir de la France passe par un accueil massif et de qualité des immigrants. Encore faut-il le faire avec dignité et respect.
  • Pour une véritable communauté humaine, Patrick Peugeot, éd. Editions de l'Aube, 2017, p. 317


Pour ceux que l'arrivée de migrants en Europe inquiète aujourd'hui, qu'ils n'oublient pas que tous les écosystèmes sont instables et qu'ils ne vivent que de courtes périodes de relative stabilité. Les mouvements de populations ont toujours existé, souvent liés à des poussées démographiques. Et tout comme le prévoit la mécanique des fluides, les habitants d'une région jeune et très densément peuplée se déplacent vers des pays moins peuplés et vieillissants. Le dynamisme va toujours du côté de la jeunesse et ce phénomène est inarrêtable.
  • Arrêtons d'avoir peur, Didier Raoult, éd. Michel Lafon, 2016, p. 180-181


Les migrants d'aujourd'hui prennent les routes que les Européens ont ouvertes à l'époque de la colonisation. C'est un phénomène d'écosystème tout à fait naturel : une fois qu'une voie est tracée, elle est forcément à double sens. Les Français ont colonisé il y a cent ans des pays du Maghreb, du Moyen-Orient et d'Afrique subsaharienne, il est donc naturel que les habitants des anciens pays francophones viennent chez nous aujourd'hui !
  • Arrêtons d'avoir peur, Didier Raoult, éd. Michel Lafon, 2016, p. 330


SaphirNews : Comment expliquez-vous le décalage entre les chiffres [sur le nombre de musulmans en France] ? Ne pensez-vous pas que vos chiffres sont sous-estimés sachant que les moins de 18 ans et les plus de 50 ans sont exclus des statistiques ?
Patrick Simon, démographe à l'Ined : Le chiffre de 2,1 millions que nous obtenons diffère des estimations habituelles pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, nous ne recueillons l’information que pour les personnes âgées de 18 à 50 ans mais le chiffre total de musulmans inclut également les plus de 50 ans et les moins de 18 ans.
Par ailleurs, la plupart des estimations sont fondées sur l’origine des personnes et non sur leur déclaration en matière de religion. Sont considérés comme « musulmans » tous les immigrés venant d’un pays à dominante musulmane ainsi que tous les descendants de ces immigrés nés en France.
Cela est relativement inexact : d’une part, parce que de nombreux pays à dominante musulmane comprennent des minorités non musulmanes ; d’autre part, parce que tous les habitants de ces pays ne se considèrent pas nécessairement comme ayant une religion.
C’est encore plus vrai pour les descendants nés en France. Entre 20 et 30 % des descendants d’immigrés du Maghreb nés en France se disent sans religion. Doivent-ils être considérés de « culture musulmane » ? C’est une question intéressante du point de vue de la sociologie de la religion mais, d’un point de vue démographique, nous avons retenu une définition plus étroite où nous respectons la déclaration des personnes. Il en va de même pour les catholiques.
Les chiffres de 5 ou 6 millions sont surestimés, mais l’enjeu d’arriver au « vrai » chiffre du nombre de musulmans en France est assez limité. S’il s’agit de montrer que l’islam est devenu une religion importante en France : même 2,1 millions de musulmans suffisent à valider cette idée puisque l’islam se trouve être la deuxième religion après le catholicisme.

  • Selon l’étude « Trajectoires et Origines » réalisée par l'Institut national des études démographiques (INED) et l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) en 2008-2009, le nombre de musulmans en France est estimé à 2,1 millions et non plus 5 à 6 millions, souvent avancés par la classe politique, les économistes et les médias


Si le Front National se comportait en adversaire des français issus de l'immigration, qu'y ferais-je ? C'est une grossière escroquerie morale de la part des partis politiques considérés comme bien pensants, de traiter le Front National en adversaire de la composante immigrée de la population française. Combien sont-ils à avoir présenté des candidats issus de l'immigration aux diverses élections ?
  • Français d'abord n°272, Farid Smahi, éd. FN, 1999, p. 5


Bien des problèmes psychologiques et sociaux engendrés par l'émergence de la deuxième génération maghrébine doivent être considérés comme le résultat d'un processus d'assimilation trop rapide. Les quelques cas de non-assimilation apparente concernent des populations dont l'arrivée en France est trop récente pour que les données immédiates permettent une quelconque conclusion.
  • Le destin des immigrés, Emmanuel Todd, éd. Seuil, 1994, p. 369


L’Europe, démographiquement déprimée par sa faible fécondité, a besoin d'immigrés. L'installation d'étrangers sur son sol est l'une des conditions de sa survie.
  • L'invention de l'Europe, Emmanuel Todd, éd. Seuil, 1996, p. 612


[C]e n'est pas parce que leurs ancêtres ont contribué à l’épanouissement culturel européen (ou à celui de leurs pays d'origine) que nous devons respecter aujourd'hui les enfants des immigrés maliens ou marocains, roumains ou turcs ; c'est parce qu'ils sont des êtres humains au même titre que les autres. Le respect pour la dignité humaine ne se mérite pas, il est une donnée préalable.


L'immigration est l'avenir du vieux monde, la condition pour éviter son déclin démographique, son déclin économique, pour payer les retraites d'une population vieillissante, pour s'ouvrir au monde, pour renouveler ses cultures et les faire dialoguer. Tous les analystes font ce constat élémentaire, mais nos politiques ne veulent pas l'admettre pour des calculs bassement électoraux.
  • Les nouveaux visages du fascisme, Enzo Traverso, éd. Textuel, 2017, p. 54


Il y a dans la France continentale [en 1926] environ vingt millions de Français bien purs d'origine, à peu près dix millions de Français mélangés, contaminés par des infiltrations anciennes provenant de pays voisins, par des importations d'esclaves faits sur les musulmans, et même par des nègres introduits en grand nombre pendant les trois derniers siècles dans les provinces de l'Ouest, enfin près de dix millions de métèques arrivés d'hier ou depuis un siècle au plus.
  • Lapouge, auteur de "l'Aryen et son rôle social" va fournir plus tard les éléments fondateurs de l'antisémitisme nazi.


Avec le plus grand nombre de musulmans en Europe – des musulmans dont l’intégration à la nation est, pour la plupart et depuis longtemps, une réalité – et une politique publique plus adroite qu’il n’y paraît, la France, qu’on savait « fille aînée de l’Église » depuis le VIIIe siècle, fait désormais figure de « fille aînée de l’islam » d’Europe, le pays où les formes nouvelles de cette religion et des cultures qui lui sont associées peuvent s’épanouir dans un contexte séculier moderne, pour son plus grand bénéfice. Ce que nous voyons émerger depuis plusieurs années, c’est un islam français, pour ne pas dire gallican (puisqu’il n’y a pas d’Église musulmane qu’on puisse ainsi qualifier), respectueux de la laïcité et imprégné de culture politique française. L’islam de France, pour prendre une formule trop souvent répétée, a définitivement remplacé l’islam en France.
  • Intégrer l'Islam, Justin Vaïsse, éd. Odile Jacob, 2006, Introduction : La France, fille aînée de l’islam d’Europe, p. 17


Quand la France se regarde dans un miroir imaginaire, elle se voit blanche et catholique, ou non croyante. En fait, elle est devenue diverse, et elle l'est de plus en plus; il suffit pour le constater de prendre le métro ou, de façon plus révélatrice encore, d'aller visiter une école publique dans l'une des grandes agglomérations du pays ou à sa périphérie. Mais le réflexe qui associe "Français" et "Blanc", plutôt que "Français" et "citoyen", reste omniprésent. Or, les idéaux universalistes de la République n'ont rien à voir ni avec la couleur de la peau ni avec la religion. Pour la France, s'accepter diverse sur le plan ethnique et religieux ne remet en question son identité que si elle se représente elle-même comme une nation blanche et chrétienne, et non pas comme une nation "idéelle". En d'autres termes : que si elle trahit ses propres idéaux.
  • Intégrer l'Islam, Justin Vaïsse, éd. Odile Jacob, 2006, Introduction, p. 20


Pierre-Maurice Vernay

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La Suisse terre d'immigration ? Bien sûr que non ! Ce malheureux pays est tout bonnement envahi par des vagues pléthoriques d'immigrés désireux de multiplier par 4, 5 et plus leurs salaires. Encouragés en cela par "Économie Suisse" et Cie, véritables fossoyeurs du pays, ils créent par leur seule présence les emplois qu'on leur attribuera afin de construire les logements qu'ils occuperont, de nouvelles écoles pour leurs enfants, toujours plus de supermarchés etc...
  • « Neirynck:Les salves du crépuscule », Pierre-Maurice Vernay, Démocrate suisse, nº 10, Octobre 2011, p. 13


La seule invasion que nous connaissons, c'est celle des touristes puisqu'il y a environ 90 millions d'étrangers qui viennent en France tous les ans.


Musique

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Un peu plus près des étoiles
Au jardin de lumière et d'argent
Pour oublier les rivages brûlants
Un peu plus près des étoiles
A l'abri des colères du vent
À peine un peu plus libres qu'avant

  • Au sujet des boat-people qui fuient les dictatures communistes vietnamienne et cambodgienne entre 1975 et 1990.
  • Plus près des étoiles, Jean Garcia, Gold, album Plus près des étoiles (1985 chez WEA).


Alain Souchon

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Si loin de mes antilopes
Je marche tout bas
Marcher dans une ville d'Europe c'est déjà ça

  • C'est déjà ça, Alain Souchon, Alain Souchon, album C'est déjà ça (1993 chez Virgin).


Bigflo et Oli, Je suis, 2016)

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Je suis
Fatigué, mal au dos et mal aux reins
Les rides sur mon visage me rappellent les montagnes de là où j'viens
On m'a menti, et c'est trop tard que je l'ai compris
On dit qu'ce pays n'est pas le mien alors qu'c'est moi qui l'ai construit.


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