Média
moyen de diffusion permettant la communication
Un média est un moyen impersonnel de diffusion d'informations (comme la presse, la radio, la télévision), utilisé pour communiquer.
Quand la guerre a éclaté j’avais onze ans. Tous les matins, avant de me diriger vers l’école, je lisais le journal de bout en bout – dans mon milieu nous n’avions pas la radio : l’avoir était considéré comme gauchiste, subversif
- L’auteur, lors d’un entretien
- Œuvres, Nicolas Bouvier, éd. Gallimard, 2004 (ISBN 9 782070 770946), partie Routes et déroutes, p. 1273
Qu'ils soient "libéraux" ou "conservateurs", les principaux médias sont de grandes entreprises possédées et reliées entre elles par des conglomérats encore plus grands. Comme les autres entreprises, ils vendent un produit sur un marché. Ce marché, c'est celui de la publicité – c'est-à-dire d'autres entreprises. Le produit, c'est le public visé.
- Les dessous de la politique de l'Oncle Sam (1992), Noam Chomsky (trad. J.-M. Flémal), éd. Écosociété, 1996, p. 103
Le progrès du mensonge dans le champ de l'information est la réponse au progrès potentiel de vérité qu'apportait le développement des médias. Le mensonge a progressé parce que les médias permettent un progrès de vérité.
- Le bluff technologique (1988), Jacques Ellul, éd. Hachette, coll. « Pluriel », 2004, p. 182/183
- Citation choisie pour le 19 août 2011.
Serge Halimi et Pierre Rimbert
modifierParler pour les médias, c'est entériner l'idée que les médias ont le droit de distribuer la parole dans la société. C'est accepter que les journalistes sélectionnent les mouvements et leurs porte-parole.
- « Contestation des médias ou contestation pour les médias ? », Serge Halimi et Pierre Rimbert, dans Médias et censure. Figures de l'orthodoxie, Pascal Durand, éd. Université de Liège, 2004 (ISBN 2-930322-70-5), p. 142 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Si ce sont les attentes qui déterminent le bonheur, il est fort possible que les deux piliers de notre société – les médias et la publicité – épuisent à leur insu les réserves de contentement de notre planète.
- Sapiens : une brève histoire de l'humanité (2011), Yuval Noah Harari (trad. Pierre-Emmanuel Dauzat), éd. Albin Michel, 2015 (ISBN 978-2-226-25701-7), p. 451
Daniel Tammet
modifierPour empêcher le spectateur de zapper, les chaines d'information en continu réalisent des interviews conçues pour faire surgir des déclarations provocatrices et vampirisent le temps d'antenne avec des reportages sans aucun intérêt sur des non-événements.
- Embrasser le ciel immense, Daniel Tammet, éd. Éditions des arènes, coll. « J'ai lu », 2009 (ISBN 978-2-290-02025-8), p. 244
Il faut absolument souligner l'influence croissante exercée par les mass média, surtout à la télévision, sur le processus de la formation des jeunes : la vision de l'homme, du monde et des relations humaines qu'ils montrent est souvent en opposition à celle que veut transmettre la famille. Nombreux sont les parents qui ne prennent pas ce problème assez à cœur. Ils font en général attention au milieu amical où évolue leurs enfants mais à un moindre degré au contenu que la télévision, la radio, les disques, la presse et les bandes dessinées font entrer dans l'abri « sûr » et « bien gardé » de leur maison. C'est ainsi que les mass média pénètrent dans la vie des plus jeunes, sans l'intermédiaire indispensable que sont les parents et les éducateurs pour les orienter.
- Mon livre de méditations, Jean-Paul II (trad. Claude-Henry Du Bord et Christophe Jeżewski), éd. Édition du Rocher, 2011 (ISBN 978-2-268-07126-8), p. 49
Le cinéma, le magazine et la radio ont répandu une espèce de facilité pathétique, et le sens du drame en est sottement vulgarisé. C'est peut-être un phénomène de démocratisation qui fait les héros à meilleur compte et les tempêtes promues sans frais.
- Rôle de plaisance, Jacques Perret, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1975, p. 38
Avec la grande presse et la TSF, on peut faire avaler à tout un peuple, en même temps que le petit déjeuner ou le repas du soir, des opinions toutes faites et par là même absurdes, car même des vues raisonnables se déforment et deviennent fausses dans l'esprit qui les reçoit sans réflexion ; mais on ne peut avec ses choses susciter même un éclair de pensée.
- Simone Weil, L'Herne, éd. L'Herne, coll. « les cahiers de l'Herne », 2014, p. 237
... le mensonge médiatique, ayant monopolisé les appréciations morales, prend la forme du bien tandis que les tentatives de de le dévoiler prennent la forme de mal. Les démagogues affolés manipulent les masses en leur promettant toutes sortes de bien terrestres, sans prendre en compte en considération les lois de l'histoire. [...] L'appareil de propagande de Staline et Brejnev semble, en comparaison, un jeu de faussaires amateurs.
- Les confessions d'un homme en trop, Alexandre Zinoviev, éd. éditions Folio, 1991, p. 695 et 696