Noblesse
La noblesse correspond à la classe sociale constituée par les nobles. En ce sens, on la retrouve couramment sous le terme d'aristocratie. Le terme peut aussi caractériser des pensées, un aspect ou des comportements "non vulgaires" Voir aussi Élitisme
Histoire
modifierCatherine Salles, Les bas-fonds de l'Antiquité, 1982
modifier- Les bas-fonds de l'Antiquité (1982), Catherine Salles, éd. Payot & Rivages, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2004 (ISBN 2-228-89817-1), partie 2. Le monde latin — La ville, chap. 12. La « vie inimitable », p. 290
Littérature
modifierCritique
modifierMaria-Concepcion Perez, Chateaubriand — Europe n°775-776, 1993
modifier- « Moi, métonymie, histoire », Javier del Prado, Chateaubriand — Revue Littéraire Europe (ISSN 0014-2751), nº 775-776, Novembre-décembre 1993, p. 108
Prose poétique
modifierPaul Éluard , Capitale de la douleur, 1926
modifier- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Baigneuse du clair au sombre, p. 95
- Citation choisie pour le 13 mars 2012.
Robert Desnos, La liberté ou l'amour !, 1927
modifier- La liberté ou l'amour ! (1927), Robert Desnos, éd. Gallimard, coll. « L'Imaginaire », 1962 (ISBN 978-2-07-027695-0), VII. Révélation du monde, p. 66
Roman
modifierMarie d'Agoult, Nélida, 1866
modifierNotre pays, me disais-je, depuis la dernière révolution, n'a pas repris son équilibre. Deux classes de la société, la noblesse et le peuple, sont en proie à de vives souffrances ; l'une subit un mal imaginaire, l'autre un mal réel ; la noblesse, parce qu'elle se voit dépouillée de ses privilèges et de ses honneurs par une bourgeoisie arrogante ; le peuple, parce que le triomphe de cette bourgeoisie, amenée par lui au pouvoir, n'a été qu'une déception cruelle. Il commence à regretter, par comparaison, ses anciens maîtres. Comme il lit peu l'histoire, il ne se souvient que des manières affables et des largesses du grand seigneur. Pourquoi ces deux classes, éclairées par l'expérience, ne s'entendraient-elles pas contre leur commun adversaire ? Pourquoi les instincts courageux du peuple, l'esprit d'honneur de la noblesse, ne triompheraient-ils pas d'une bourgeoisie égoïste et déjà énervée par le bien-être ?
- Nélida (1866), Marie d'Agoult, éd. Calmann-Lévy, 2010 (ISBN 978-2-7021-4127-4), partie Quatrième partie, chap. XXIII, p. 272
Jules Barbey d'Aurevilly, Les Diaboliques, 1874
modifierElle parlait avec une vibration inouïe, malgré les tremblements saccadés de sa mâchoire qui claquait à briser ses dents. Je la reconnaissais, mais je l’apprenais encore ! C’était bien la fille noble qui n’était que cela, la fille noble plus forte, en mourant, que la femme jalouse. Elle mourait bien comme une fille de V…, la dernière ville noble de France ! Et touché de cela plus peut-être que je n’aurais dû l’être, je lui promis et je lui jurai, si je ne la sauvais pas, de faire ce qu’elle me demandait.
- Les Diaboliques (1874), Jules Barbey d'Aurevilly, éd. Paleo, coll. « La collection de sable », 2007 (ISBN 2-84909-315-7), p. 150
Michel Déon, Les Poneys sauvages, 1970
modifierMais, contre la mode d'aujourd'hui et contre les apparences, il faut défendre cette position qui est de simple honnêteté historique et n'en pas démordre ː tout ce que l'Europe a connu de noblesse - noblesse de la sensibilité, du goût, des mœurs, noblesse en tous sens élevés du mot - tout cela est l'œuvre et la création propre de la France ; et la vulgarité européenne, la médiocrité plébéienne des idées modernes est l'œuvre de l'Angleterre.
- Les Poneys sauvages (1970), Michel Déon, éd. Gallimard, 1970, p. 35
Dominique Fernandez, Porporino ou les mystères de Naples, 1974
modifierJ'adore ces palais napolitains, la façade qui s'effrite ou qui n'a jamais été finie, les balcons qui pendent dans le vide devant de fausses fenêtres, la cour aux pavés disjoints rongés par la mousse, les familles qui campent dans les caves et dans les entrepôts du rez-de-chaussée, les énormes lits aux boules de cuivre qu'on aperçoit par les soupiraux, le carrosse arrêté au milieu des détritus, l'escalier gigantesque qui mène à l'étage noble.
Quelle mélancolie dans cet immense édifice, la misère en bas, mais en haut, ce n'est pas gai plus souvent, cette suite de salons glacés, magnifiques, qu'on ouvre deux fois l'an, au bout desquels, dans une petite pièce où fonctionne l'unique poêle, se tient la famille du duc, du prince. Deux siècles d'oisiveté et de faste ont dilapidé leur fortune. Ce qui en reste passe à l'achat de porcelaines, au renouvellement des habits de Cour, à l'entretien du carrosse et au loyer de la loge San Carlo. Ils se contentent d'un seul repas quotidien.
- Porporino ou les mystères de Naples (1974), Dominique Fernandez, éd. Grasset, coll. « Les Cahiers Rouges », 1974 (ISBN 978-2-246-01243-6), partie III « Naples », Castrapolis, p. 308
Philosophie
modifierSignes de noblesse : ne jamais songer à rabaisser nos devoirs à être des devoirs pour tout le monde ; ne pas vouloir renoncer à sa propre responsabilité, ne pas vouloir la partager ; compter ses privilèges et leur exercice au nombre de nos devoirs.
- Par-delà le bien et le mal (1886), Friedrich Nietzsche (trad. Henri Albert), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1991 (ISBN 978-2-253-05614-0), partie IX, chap. « Qu'est-ce qui est noble ? », § 272, p. 350