Œil
L'œil (pluriel les yeux) est l'organe de la vision, c'est-à-dire l'organe des sens qui permet à un animal d'analyser la lumière pour pouvoir interagir avec son environnement.
Littérature
modifierCritique
modifierLouis Aragon, Livres Choisis — Rose des vents (Philippe Soupault), 1919
modifier- Cette citation provient d'une revue dirigée par André Breton. Elle expose les propos critiques de Louis Aragon dans une rubrique qu'il lui avait été attribuée dans ce numéro. Il avait choisi notamment de commenter le recueil Rose des Vents de Philippe Soupault dont il est question ici.
- « Livres Choisis, Philippe Soupault — Rose des vents », Louis Aragon, Littérature, nº 8, Octobre 1919, p. 30
René Crevel, La Période des sommeils, 1932
modifier- « La Période des sommeils », René Crevel, This Quarter vol. 5, nº 1, Septembre 1932, p. 1
Écrit intime
modifierDécembre (1931)
- Henry et June — Les cahiers secrets (1986), Anaïs Nin (trad. Béatrice Commengé), éd. Stock, 2007 (ISBN 978-2-234-05990-0), Décembre (1931), p. 30
Anne Calife, Paul et le Chat — Mercure de France, 2004
modifierOccupant déjà sa taille adulte, l’iris de Paul est immense, entouré de deux anneaux bleus, l’un contre l’axe noir de la pupille, l’autre contre le blanc de l’œil. Entre eux, convergent les rayons de l’iris qui accrochent la lumière de façon différente, y créant une sorte de fluide bleuté remplaçant les mots.
La sclérotique, ce blanc de l’œil presque bleu, capte toute source lumineuse, la projetant dans la pupille en rectangles blancs. De près, la tache lumineuse se trouve être la croisée d’une fenêtre ou la masse dodue d’un cumulus… Miroirs ronds, les cornées neuves de Paul reflètent le Printemps telle une caméra.- Paul et le Chat, Anne Calife, éd. Mercure de France, réédition Menthol House, 2004 (ISBN 2-7152-2482-6), p. 30
Essai
modifier- Traité sur l'éducation des femmes précédé (1903), Pierre Choderlos de Laclos, éd. Pocket, coll. « Agora », 2009 (ISBN 978-2-266-18855-5), partie Des femmes et de leur éducation, chap. XII. De la parure, p. 103
Nouvelle
modifierVladimir Nabokov, Le Mot, 1923
modifier- « Le Mot », Vladimir Nabokov (trad. Bernard Kreise), Le Magazine Littéraire, nº 495, Mars 2010, p. 11
André Pieyre de Mandiargues, Le Musée noir, 1924
modifierLe tombeau d'Aubrey Beardsley
- Le Musée noir, André Pieyre de Mandiargues, éd. Gallimard, 1946 (ISBN 2-07-071990-1), Le tombeau d'Aubrey Beardsley, p. 240
Poésie
modifierPaul Éluard, Capitale de la douleur, 1926
modifierDans la danse
Petite table enfantine,
il y a des femmes dont les yeux sont comme des morceaux de sucre.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Mourir ne pas mourir, Dans la danse, p. 59
Absence
Dans mes yeux grands ouverts le soleil fait les joints,
O jardin de mes yeux !
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Absence — II, p. 92
La courbe de tes yeux
- Capitale de la douleur (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie/Gallimard », 1997, p. 139
- Citation choisie pour le 6 novembre 2009.
Comme le jour dépend de l'innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards.
- Les surréalistes — Une génération entre le rêve et l'action (1991), Jean-Luc Rispail, éd. Gallimard, coll. « Découverte Gallimard Littérature », 2000 (ISBN 2-07-053140-6), chap. Témoignages et documents, Paul Éluard, Capitale de la douleur, 1926, p. 151
Octavio Paz, Liberté sur parole, 1958
modifierPierres éparses — Leçon de choses
Animation
Sur l'étagère
entre un musicien Tang et une jarre de Oaxaca,
incandescent et vivace
avec des yeux de papier d'argent qui pétillent
le petit crâne en sucre
nous regarde aller et venir.
- Liberté sur parole (1958), Octavio Paz (trad. Jean-Clarence Lambert), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 2-07-031789-7), partie I. CONDITION DE NUAGE (1939-1955), Pierres éparses — Leçon de choses, p. 37
Pierre de soleil
[...] vêtue de la couleur de mes désirs
comme ma pensée tu vas nue,
je vais par tes yeux comme dans l'eau,
les tigres boivent du rêve à ces yeux,
le colibri se brûle à ces flammes.
- Liberté sur parole (1958), Octavio Paz (trad. Benjamin Péret), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 2-07-031789-7), partie IV. PIERRE DE SOLEIL (1957), p. 162
Joyce Mansour, Le Désir du désir sans fin, 1963
modifierJe sais que sous le pont
Tes yeux fous se sont noyés
Notre-Dame entrebâille ses savantes cuisses gothiques
Plus puissantes et plus fières
Qu'échafauds et belladones
Elles enferment ton roux visage.
- « Le désir du désir sans fin », Joyce Mansour, La Brèche, nº 5, Octobre 1963, p. 6
Joyce Mansour, Funéraire comme une attente à vie, 1964
modifierIl est un roi qui ne connaît aucune défaite
Je crève ses yeux
Deux doigts dans l'angle de la douleur suprême.
- « Funéraire comme une attente à vie », Joyce Mansour, La Brèche, nº 7, Décembre 1964, p. 78
Sayd Bahodine Majrouh, Le suicide et le chant, 1988
modifierEt je ne sais où changer les miens couleur de nuit.
- Le suicide et le chant. Poésie populaire des femmes pashtounes, Sayd Bahodine Majrouh (trad. André Velter), éd. Les Cahiers des Brisants, 1988 (ISBN 2-90539564-8), p. 60
Prose poétique
modifierChristian Bobin, Noireclaire, 2015
modifier
- « Hymne à la nuit », Novalis, Nouvelle revue germanique, nº 14, 1833, p. 235
Charles Baudelaire, Le Spleen de Paris, 1869
modifierL'horloge
- Le Spleen de Paris (1869), Charles Baudelaire, éd. Maxi-Livres, coll. « Maxi-Poche Classiques Français », 1995 (ISBN 2-87714-226-4), XVI. L'horloge, p. 46
- « Les Champs Magnétiques partie II Saisons », André Breton/Philippe Soupault, Littérature, nº 9, Novembre 1919, p. 5
André Breton, Poisson soluble, 1924
modifier- Poisson soluble (1924), André Breton, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1996 (ISBN 2-07-032917-8), partie 1, p. 29
- Poisson soluble (1924), André Breton, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1996 (ISBN 2-07-032917-8), partie 9, p. 53
- Poisson soluble (1924), André Breton, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1996 (ISBN 2-07-032917-8), partie 15, p. 70
- Poisson soluble (1924), André Breton, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1996 (ISBN 2-07-032917-8), partie 26, p. 102
Paul Éluard, Capitale de la douleur, 1926
modifierSous la menace rouge
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Sous la menace rouge, p. 99
L'as de trèfle
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, L'as de trèfle, p. 101
Robert Desnos, La liberté ou l'amour !, 1927
modifier- La liberté ou l'amour ! (1927), Robert Desnos, éd. Gallimard, coll. « L'Imaginaire », 1962 (ISBN 978-2-07-027695-0), IV. La brigade des jeux, p. 47
Octavio Paz, Liberté sur parole, 1958
modifierGrand monde
- Liberté sur parole (1958), Octavio Paz (trad. Jean-Clarence Lambert), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 2-07-031789-7), partie II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950), Aigle ou Soleil ? — Grand monde, p. 97
Couche de fougères
- Liberté sur parole (1958), Octavio Paz (trad. Jean-Clarence Lambert), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 2-07-031789-7), partie II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950), Aigle ou Soleil ? — Couche de fougères, p. 108
Joyce Mansour, Dolman le maléfique, 1961
modifier- « Dolman le maléfique », Joyce Mansour, La Brèche, nº 1, Octobre 1961, p. 46
Récit de voyage
modifierGuy de Maupassant, La Vie Errante , 1890
modifierLa Côte italienne
- La Vie errante, Guy de Maupassant, éd. P. Ollendorff, 1890, La Côte italienne, p. 47
Roman
modifierMarie d'Agoult, Nélida, 1886
modifier- Nélida (1866), Marie d'Agoult, éd. Calmann-Lévy, 2010 (ISBN 978-2-7021-4127-4), partie Quatrième partie, chap. XXVI, p. 287
Gabriele D'Annunzio, Le Feu, 1900
modifier- Le Feu, Gabriele D'Annunzio, éd. La Revue de Paris, 1900, chap. II. L'empire du silence, p. 733
- L'Amour fou, André Breton, éd. Gallimard, 1976 (ISBN 978-2070367238), p. 14 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- L'Amour fou, André Breton, éd. Gallimard, 1976 (ISBN 978-2070367238), p. 110 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
- L'Amour fou, André Breton, éd. Gallimard, 1976 (ISBN 978-2070367238), p. 110 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
André Pieyre de Mandiargues, La Marge, 1967
modifier- La Marge, André Pieyre de Mandiargues, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1967 (ISBN 2-07-037294-4), chap. III, p. 141
Dominique Fernandez, Porporino ou les mystères de Naples, 1974
modifier- Porporino ou les mystères de Naples (1974), Dominique Fernandez, éd. Grasset, coll. « Les Cahiers Rouges », 1974 (ISBN 978-2-246-01243-6), partie III « Naples », Castrapolis, p. 348
Anne Calife, Paul et le Chat, 2004
modifier- « Paul et le Chat », Anne Calife , Mercure de France, réeditions Menthol House, 2004, p. 25
Médias
modifierPresse
modifierRené Daumal, Le Grand Jeu, n°4 (non paru), 1932
modifier- Il est ici question des conséquences d'une poésie révolutionnaire mise en exergue notamment par les surréalistes.
- Les surréalistes — Une génération entre le rêve et l'action (1991), Jean-Luc Rispail, éd. Gallimard, coll. « Découverte Gallimard Littérature », 2000 (ISBN 2-07-053140-6), chap. Témoignages et documents, René Daumal, Le Grand Jeu, n°4 (non paru), 1932, p. 171
Philosophie
modifierGaston Bachelard, L'Eau et les rêves, 1942
modifier- L'eau et les rêves — Essai sur l'imagination de la matière (1942), Gaston Bachelard, éd. Le Livre de Poche, coll. « Biblio Essais », 1993 (ISBN 978-2-253-06100-7), partie V, chap. I Les eaux claires, les eaux printanières et les eaux courantes, les conditions objectives du narcissisme, les eaux amoureuses, p. 39
Psychologie
modifierPaul-Claude Racamier, Les Schizophrènes, 1980
modifierPréambule et divertimento
Persée part chez la Gorgone. Encore lui faut-il savoir le chemin. Sur le conseil d'Athéna il s'en alla demander l'adresse des Gorgones à leurs trois autres sœurs, les Grées. Et dès lors apparaît le thème du regard, car pour obtenir ces renseignements, Persée dérobe aux vieilles Grées l'unique œil qu'elles se partagaient à elles trois.
Persée ne part pas non plus sans armes : des Nymphes il reçoit le casque d'Hadès, qui rend invisible ; d'Hermès il reçoit des sandales ailées et une serpe ; d'Athéna enfin il reçoit un bouclier de peau poli comme un miroir, et un conseil : celui de ne regarder Méduse que dans ce miroir.
Après un vol sans histoire, Persée trouva enfin Méduse. Il la voit dans le miroir qui réfléchit — qui réfléchit : au lieu de se laisser piéger par les paradoxes médusants, Persée réfléchit sur le paradoxe, utilisant à cet effet l'instrument confié par la déesse de l'intelligence. Dès cet instant-là, Méduse est perdue, son pouvoir est annulé : la voilà qui dort. Alors il lui coupe le cou.
- Les Schizophrènes (1980), Paul-Claude Racamier, éd. Payot & Rivages, coll. « Petite bibliothèque Payot », 2001 (ISBN 978-2-228-89427-2), partie Préambule et divertimento, Persée en paradoxie, p. 33