Réchauffement climatique

modifications contemporaines du climat d'origine anthropique
(Redirigé depuis Changement climatique)

Le réchauffement climatique, également appelé réchauffement planétaire, réchauffement global ou dérèglement climatique, est un phénomène d'augmentation de la température moyenne des océans et de l'atmosphère, à l'échelle mondiale sur plusieurs années. Dans son acception commune, ce terme est appliqué à une tendance au réchauffement global observée depuis le début du XXe siècle.

Variation des températures sur deux derniers millénaires par rapport à la température moyenne de la période 1856-2004 (courbe noire), selon diverses études

Citations

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Années 1970

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Haroun Tazieff

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La pollution industrielle dégage des quantités de produits chimiques de toutes natures dont une énorme quantité de gaz carbonique […] et cette quantité de gaz carbonique se propage dans l'atmosphère et risque de faire de l'atmosphère une espèce de serre.
  • « Climat : en 1979, Haroun Tazieff prévoyait déjà les changements d'aujourd'hui », Haroun Tazieff, Le figaro citant Les dossiers de l'écran, Antenne 2, avec Haroun Tazieff, Jacques-Yves Cousteau, Paul-Émile Victor, Claude Lorius., 04 septembre 1979 (lire en ligne)


Il pourrait y avoir un effet de serre général, réchauffement de 2 ou 3° de la température de l'Atmosphère d'où fusion, fusion d'une énorme quantité de glace polaire aussi bien au sud qu'au nord et des glaces de montagne et montée des eau et donc noyade de toutes les côtes basses.
  • « Climat : en 1979, Haroun Tazieff prévoyait déjà les changements d'aujourd'hui », Haroun Tazieff, Le figaro citant Les dossiers de l'écran, Antenne 2, avec Haroun Tazieff, Jacques-Yves Cousteau, Paul-Émile Victor, Claude Lorius., 04 septembre 1979 (lire en ligne)


Années 2000

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Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer et nous refusons de l'admettre. L'humanité souffre. Elle souffre de mal-développement, au nord comme au sud, et nous sommes indifférents. La terre et l'humanité sont en péril et nous en sommes tous responsables. […] Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas. Prenons garde que le XXIe siècle ne devienne pas pour les générations futures celui d'un crime de l'humanité contre la vie.
  • Durant le Sommet de la Terre à Johannesburg (Afrique du Sud) en 2002. La phrase « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs » a été proposée à Jacques Chirac par l'historien de l'écologie Jean-Paul Déléage[1].


Le climat de la Terre est clairement hors d'équilibre et se réchauffe.
  • Avis de l'American Geophysical Union (AGU) sur le changement climatique publié en janvier 2008.
  • « Le GIEC confirmé », American Geophysical Union (AGU), citée par Sylvestre Huet, Libération, 29 janvier 2008 (lire en ligne)


Climatologue, je ne dis pas que le climat est le principal problème. Mais que sa perturbation par nos émissions de gaz à effet de serre constitue un stress, une couche de difficultés supplémentaires, devant nos objectifs sociaux : nourrir bientôt 8 milliards d'êtres humains, l'accès à l'eau, à l'énergie, à l'école, à l'emploi, la vie dans un environnement sain, des relations internationales pacifiques. Tous ces objectifs ont un rapport avec le changement climatique, qui va les rendre d'autant plus difficiles à atteindre qu'il sera important et rapide.
  • Jean-Pascal Van Ypersele, professeur à l'université de Louvain en Belgique, membre du bureau du GIEC.
  • (fr) « Giec : le réchauffement expliqué aux grands », Bernard Seguin, cité par Sylvestre Huet, Libération, 2 avril 2007 (lire en ligne)


Années 2010

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Limiter le changement climatique va nécessiter des réductions substantielles et durables des émissions de gaz à effet de serre.
  • Thomas Stocker, vice-président du groupe du GIEC.
  • « Giec : la Terre va se réchauffer de 0,3 à 4,8°C d'ici 2100 », Agence France Presse (AFP), Libération, 27 septembre 2013 (lire en ligne)


Les vagues de chaleur vont probablement se produire plus fréquemment et durer plus longtemps. Avec le réchauffement de la Terre, nous nous attendons à voir les régions actuellement humides recevoir davantage de précipitations et les régions sèches en recevoir moins, même s'il va y avoir des exceptions.
  • Thomas Stocker, vice-président du groupe du GIEC.
  • « Giec : la Terre va se réchauffer de 0,3 à 4,8°C d'ici 2100 », Agence France Presse (AFP), Libération, 27 septembre 2013 (lire en ligne)


François-Marie Bréon

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Le climat reste toutefois mal compris sur de nombreux aspects. L’impact du changement climatique sur les précipitations et les événements extrêmes (cyclones) reste très incertain. La façon dont les nuages ou la végétation vont réagir au changement climatique est mal connu, alors que cette réaction peut amplifier ou au contraire atténuer le réchauffement. De même, il y a de grandes incertitudes sur la stabilité des calottes glaciaires (Groenland, Antarctique) en réponse à un réchauffement rapide. Mais un certain nombre de processus, à commencer par l’effet de serre et son lien avec la température de l’atmosphère, sont parfaitement compris. Il n’y a quasiment pas de doute sur le fait que la hausse rapide des températures que nous observons sur le dernier demi-siècle est une conséquence de l’augmentation du CO² et autres gaz à effet de serre dans l’atmosphère.


Daniel Cohn-Bendit

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Aujourd'hui, avec la dégradation climatique, la plupart des catastrophes n'arrivent pas dans un seul pays. Et on a vu ces derniers temps qu'il existait un sentiment de solidarité des Européens.
  • « Europe : ce qui oppose Daniel Cohn-Bendit et Alain Finkielkraut », Daniel Cohn-Bendit, propos recueillis par Nicolas Truong, Le Monde, 1er février 2014 (lire en ligne)


Jean-Marc Jancovici

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La bonne question que le militant doit se poser, du moins s'il est sincère dans son envie d'aller le plus vite possible vers un monde décarboné, est celle de l'efficacité comparée des investissements pour faire baisser les émissions en fonction du contexte de départ et du rythme de baisse visé.


Voici ce qui explique pourquoi les négociations climat patinent depuis vingt ans, et vont continuer à le faire un certain temps : comme CO2 = PIB, préserver le climat revient ni plus ni moins à discuter de la meilleure manière de faire décroître le PIB en douceur.


Jean Jouzel

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[...] on a vraiment alerté depuis une trentaine d’années sur un réchauffement climatique qui d’après nous allait venir. C’est assez remarquable: aussi bien au niveau de l’ampleur du réchauffement que des conséquences. Ce que l’on vit aujourd’hui, c’est en gros ce qu’on anticipait. Cette concordance entre la vision qu’a notre communauté scientifique et la réalité que l’on vit aujourd’hui devrait amener à réfléchir. Parce que la façon dont on envisage la deuxième partie de ce siècle et au-delà, franchement ça fait froid dans le dos.
  • « Le réchauffement climatique commence à être dangereux », Frédéric Rohart, L’Écho, 31 juillet 2018 (lire en ligne)


Nathaniel Rich

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Il est incontestable que des cadres supérieurs de la compagnie Exxon et de son ancêtre Humble Oil, ainsi que ceux de nombreuses autres multinationales du pétrole et du gaz, connaissaient les dangers du changement climatique depuis les années 1950, et qu'ils n'ont rien fait pour réduire les émissions.


L'industrie pétrolière [...] l'industrie automobile [...] les dirigeants du secteur de l'électricité [...] le gouvernement des États-Unis [...] les écologistes [...] Tout le monde savait.
  • Perdre la Terre : Une histoire de notre temps, Nathaniel Rich, éd. Seuil, 2019  (ISBN 9782021424843), p. 257


Trinh Xuan Thuan

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Deux degrés de plus, c’est invivable, les peuples doivent réagir. C’est bien beau de chercher la vie ailleurs, prenons tout d’abord soin de celle-ci.
  • À propos du réchauffement climatique.


Pape François

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Il existe un consensus scientifique très substantiel qui indique que nous sommes en présence d’un réchauffement préoccupant du système climatique. La majeure partie de ce réchauffement global des dernières décennies est due à la grande concentration de gaz à effet de serre émis surtout à cause de l’activité humaine.
  • Encyclique Laudato si parue le 18 juin 2015.
  • « Climat : le pape s’attaque à la « culture du déchet » des pays riches », Pape François, cité par Cécile Chambraud, Le Monde, 16 juin 2015 (lire en ligne)


Le réchauffement causé par l’énorme consommation de quelques pays riches a des répercussions sur les endroits les plus pauvres de la Terre, spécialement en Afrique.
  • Encyclique Laudato si parue le 18 juin 2015.
  • « Climat : le pape s’attaque à la « culture du déchet » des pays riches », Pape François, cité par Cécile Chambraud, Le Monde, 16 juin 2015 (lire en ligne)


Les négociations internationales ne peuvent avancer de manière significative à cause de la position de pays qui privilégient leurs propres intérêts nationaux plutôt que le bien commun global.
  • Encyclique Laudato si parue le 18 juin 2015.
  • « Climat : le pape s’attaque à la « culture du déchet » des pays riches », Pape François, cité par Cécile Chambraud, Le Monde, 16 juin 2015 (lire en ligne)


On n’est pas encore arrivé à adopter un modèle circulaire de production qui assure des ressources pour tous comme pour les générations futures et qui suppose de limiter au maximum l’utilisation des ressources non renouvelables, d’en modérer la consommation, de maximiser l’efficacité de leur exploitation, de les réutiliser et de les recycler. Aborder cette question serait une façon de contrecarrer la culture du déchet qui finit par affecter la planète entière, mais nous remarquons que les progrès dans ce sens sont encore très insuffisants.
  • Encyclique Laudato si parue le 18 juin 2015.
  • « Trier et recycler pour lutter contre le réchauffement climatique », Pape François, cité par Rémi Barroux, Le Monde, 6 juillet 2015 (lire en ligne)


Hindou Oumarou Ibrahim, 2019

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Les femmes sont en première ligne du changement climatique car la sécurité alimentaire repose sur elles. Elles travaillent aux champs et doivent parfois parcourir des kilomètres pour trouver de l’eau ou des plantes médicinales.


Greta Thunberg

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[L]a crise climatique ne concerne pas seulement l’environnement. C’est une crise des droits de l’homme, de la justice et de la volonté politique. Des systèmes d’oppression coloniaux, racistes et patriarcaux l’ont créée et alimentée. Nous devons les démanteler. Nos dirigeants politiques ne peuvent plus fuir leurs responsabilités.


Je ne devrais pas être là, je devrais être à l'école, de l'autre côté de l'océan. Comment osez-vous ? Vous avez volé mes rêves et mon enfance avec vos paroles creuses ! Je fais pourtant partie de ceux qui ont de la chance. Les gens souffrent, ils meurent. Des écosystèmes entiers s'effondrent, nous sommes au début d'une extinction de masse, et tout ce dont vous parlez, c'est d'argent, et des contes de fées de croissance économique éternelle ? Comment osez-vous !
  • Discours devant les chefs d’État à l'ouverture du Sommet sur le climat à l'ONU (trad. Agence France Presse (AFP)), 23 septembre 2019, New York, dans Le Monde, paru 23 septembre 2019, Greta Thunberg.


On étudie davantage le changement climatique que la santé mentale des chercheurs dont le champ d’étude touche aux catastrophes et aux changements globaux, alors qu’ils sont plongés au quotidien dans une information anxiogène et exposés au déni, à l’apathie, voire à l’hostilité du grand public. Le bon cocktail pour la dépression !
  • Une autre fin du monde est possible, Gauthier Chapelle, éd. Seuil, 2018  (ISBN 9782021332582), p. 54


Mais comment pardonner la brutalité de notre civilisation thermo-industrielle envers les plus fragiles (humains et autres qu’humains) ? Cela ne devrait-il pas passer par des processus collectifs (des rituels ?) de réparation des injustices et/ou de reconnaissance des fautes et des responsabilités ?
  • Une autre fin du monde est possible, Gauthier Chapelle, éd. Seuil, 2018  (ISBN 9782021332582), p. 86


Années 2020

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Il faut que tout le monde puisse comprendre l’urgence climatique.
  • « [PORTRAIT] Thomas Wagner, la bourse ou la vie », Thomas "Bon Pote" Wagner, cité par Quentin Zinzius, Sans Transition, 22 novembre 2021 (lire en ligne)


Tous les journalistes doivent parler de la crise climatique. Ce n'est pas que l'affaire des spécialistes. Ça doit devenir notre boussole.
  • « Salomé Saqué est partout cette rentrée (et c’est très symbolique) », Salomé Saqué, HuffPost, 17 septembre 2022 (lire en ligne)


Plus les températures augmenteront, plus la météo sera imprévisible, plus les tempêtes, les canicules, les sécheresses, les chutes torrentielles de pluie, de neige, de grêle, les vagues de froid, les dômes de chaleur, seront fréquents et longs, parfois très localisés, parfois affectant des pays entiers. Et plus les phénomènes seront imprévisibles et extrêmes, plus incertaines seront les récoltes, plus fragiles seront les États, plus troublée sera chaque destinée humaine. L'avenir, d'année en année, plus flou.


Il n’y a pas d’inaction climatique de l’État mais une action climaticide.


Dans le feu qui brûle notre demeure, seuls intéressent le prix des cendres et le coût de la reconstruction.


Notes et références

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Voir aussi

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