Ennui
L'ennui est un sentiment de fatigue morale, de lassitude, de découragement, lié au manque d'intérêt pour quelque chose ou quelqu'un, ou à une impression de vide, d'inutilité.
Cinéma
modifierCritique
modifierPaolo Mereghetti, Les grands cinéastes : Orson Welles, 2007
modifier- De Orson Welles, cité dans :
- Les grands cinéastes : Orson Welles, Paolo Mereghetti, éd. Cahiers du cinéma, 2007, p. 71
Littérature
modifierCorrespondance
modifierArrigo Boito, Verdi. Autobiographie à travers la correspondance, 1894
modifier- « À propos de l'opéra Fior d'Alpe, de Franchetti (réponse à Verdi) », Arrigo Boito, dans Verdi. Autobiographie à travers la correspondance (1894), Aldo Oberdorfer (éd.), éd. J. C. Lattès, 1984, p. 371
Écrit intime
modifierAlfred de Vigny, Journal d'un poète, 1867
modifier- Journal d'un poète (1867), Alfred de Vigny, éd. Librairie Delagrave, 1921, p. 86
- Citation choisie pour le 19 novembre 2016.
Pierre Pachet, Autobiographie de mon père, 1994
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Essai
modifierBlaise Pascal, Pensées, 1669
modifier- Pensées (1669), Blaise Pascal, éd. Librairie Générale Française (Léon Brunschvicg éd.), coll. « Le Livre de Poche », 1972 (ISBN 2-253-00430-8), p. 64 (texte intégral sur Wikisource)
Charles Dantzig, Dictionnaire égoïste de la littérature française, 2005
modifier- Dictionnaire égoïste de la littérature française, Charles Dantzig, éd. Grasset, 2005, p. 280
- Dictionnaire égoïste de la littérature française, Charles Dantzig, éd. Grasset, 2005, p. 280-281
Poésie
modifierCharles Baudelaire, Les Fleurs du mal, 1857
modifierMais parmi les chacals, les panthères, les lices [...],
Dans la ménagerie infâme de nos vices,
Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde !
Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes ni grands cris,
Il ferait volontiers de la terre un débris,
Et dans un bâillement avalerait le monde ;
C'est l'Ennui !
- « Au Lecteur », dans Les Fleurs du mal (1857), Charles Baudelaire, éd. Lemerre, 1900?, partie Spleen et idéal, p. 10 (texte intégral sur Wikisource)
Henri de Régnier, Les jeux rustiques et divins, 1897
modifierJe t’entendais jadis du fond des soirs d’ennui
Gémir avec le câble et la mâture
Et les grands et calmes oiseaux
Dont l’aile frôle le silence,
Je t’entends au fond des soirs d’ennui
Pleurer dans l’ombre où l’Heure a fui
Avec les ailes du Silence.
- « Refrain », dans Les jeux rustiques et divins, Henri de Régnier, éd. Mercure de France, 1897, p. 231
Victor Hugo, Dernière gerbe, 1902
modifier- Dernière gerbe, Victor Hugo, éd. Société d'éditions littéraires et artistiques, 1906?, p. 52
Poésie critique
modifierJean Cocteau, Le Coq et l'Arlequin — Notes autour de la musique, 1918
modifier- Le Coq et l'Arlequin, Jean Cocteau, éd. Ed. De la Sirène, 1918, p. 22
Prose poétique
modifierAndré Breton, Poisson soluble, 1924
modifier- Poisson soluble (1924), André Breton, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1996 (ISBN 2-07-032917-8), partie 2, p. 34
Paul Éluard , Capitale de la douleur, 1926
modifier- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Éluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Sous la menace rouge, p. 99
Robert Desnos, La liberté ou l'amour !, 1927
modifier- La liberté ou l'amour ! (1927), Robert Desnos, éd. Gallimard, coll. « L'Imaginaire », 1962 (ISBN 978-2-07-027695-0), VIII. A perte de vue, p. 88
- La liberté ou l'amour ! (1927), Robert Desnos, éd. Gallimard, coll. « L'Imaginaire », 1962 (ISBN 978-2-07-027695-0), VIII. A perte de vue, p. 93
Roman
modifierIrène Némirovsky, Les Feux de l'automne, 1957
modifierLes hommes, pendant quatre ans, avaient pris toutes sortes d'habitudes nouvelles : celle de l'angoisse, celle de la douleur, celle du désespoir, celle de la familiarité grossière ou héroïque avec la mort, mais ils avaient perdu la vieille et seine habitude de l'ennui. On avait bien parlé de l'ennui des tranchées, mais il était à base d'angoisse et d'espérance. « Au fait, c'est peut-être cela que nous recherchons, songeait Bernard : trembler, se réjouir, risquer, échapper à la mort… Il aurait fallu nous proposer de grandes aventures… des batailles nouvelles, un monde à reconstruire. On a su que nous offrir de l'argent et des femmes. Seul aliment au rêve : une Hispano-Suiza. »
- Les Feux de l'automne (1957), Irène Némirovsky, éd. Albin Michel, 2007, p. 213
Charles Robert Maturin, Melmoth — L'homme errant, 1820
modifier- Melmoth — L'homme errant (1820), Charles Robert Maturin (trad. Jacqueline Marc-Chadourne), éd. Phébus, coll. « Libretto », 1996 (ISBN 978-2-85-940553-3), Histoire de Stanton, p. 87
George Sand, Pierre qui roule, 1870
modifier- Pierre qui roule (1876), George Sand, éd. Michel Lévy frères, 1876, p. 242
Daniel Boulanger, Table d’hôtes, 1982
modifierVous ne savez pas ce que c’est que l’ennui, docteur. Imaginez que vous soyez cette boîte à thé. Elle a six faces.
- Oui, dit Aubineau en regardant le cube de bois blanc marqué au fer en lettres cyrilliques, que prenait la fille du prince de Novgorod.
- Eh bien, j’ôte le couvercle, je la retourne...
- Mais vous faites tomber le thé !
- Nous le ramasserons, dit-elle. Voici donc une boîte vide et sans couvercle. Il lui reste quatre faces et un fond. Ôtez-les un à un.
- Mais il n’y aura plus rien ! dit le docteur.
- Juste le souvenir, reprit-elle, de ce qui était et l’idée de ce qui pourrait redevenir une boîte, mais la boîte n’a aucun désir et je n’ai aucun goût pour elle. Voilà mon existence, voilà l’ennui. J’ajoute que ce qui est écrit sur cette boîte n’est pas le mot thé, mais le mot pâte de fruit. Autrement dit, elle ne sert pas à ses fins premières.
- Un ennui double alors, dit le docteur, un ennui de luxe. Ce qui n’est déjà plus l’ennui pur.
- « Le prince ouvrier », dans Table d’hôtes, Daniel Boulanger, éd. Gallimard, 1982, p. 118-119
- « Le prince ouvrier », dans Table d’hôtes, Daniel Boulanger, éd. Gallimard, 1982, p. 121
Philippe Djian, Lent dehors, 1991
modifier- Lent dehors (1991), Philippe Djian, éd. Folio, 1993, p. 22
- Lent dehors (1991), Philippe Djian, éd. Folio, 199, p. 192
Fred Vargas, L'armée Furieuse, 2011
modifier- L'armée Furieuse, Fred Vargas, éd. Viviane Hamy, 2011, p. 76
- Citation choisie pour le 9 août 2021.
Philosophie
modifierSalvador Dalí, Journal d’un génie adolescent, 1964
modifier- Extrait de la citation originelle : « Si ces messieurs n’ont rien de mieux à faire, ils ont raison, il faut égayer l’ennui d'un bureau, et il vaut mieux péter pour tuer le temps, que de médire, de faire des libelles ou de mauvais vers. »
- Journal d’un génie adolescent, Salvador Dalí, éd. La Table ronde, 1964, p. 293
Marcel Conche, Confessions d’un philosophe. Réponses à André Comte-Sponville, 2003
modifier- Confessions d’un philosophe. Réponses à André Comte-Sponville, Marcel Conche, éd. Albin Michel, coll. « Biblio Essais », 2003 (ISBN 2-253-13100-8), p. 154
Alain Jay, Quel ennui !, 2007
modifier- Quel ennui !, Alain Jay, éd. L'Harmattan, 2007, p. 54
- Quel ennui !, Alain Jay, éd. L'Harmattan, 2007, p. 90
- Quel ennui !, Alain Jay, éd. L'Harmattan, 2007, p. 91
- Quel ennui !, Alain Jay, éd. L'Harmattan, 2007, p. 91