Galilée

physicien, philosophe et astronome italien
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Galilée ou Galileo Galilei (Pise, 15 février 1564 - Florence, 8 janvier 1642) est un physicien et mathématicien italien.

Galileo Galilei (1636).

Citations

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Grâce à la Lunette, on peut si bien fixer son regard sur elle [la Voie lactée], que toutes les disputes qui ont, durant tant de siècles, torturé les Philosophes sont détruites par l’évidence de la perception, et que nous voilà libérés de discussions verbeuses. La Galaxie n’est, en effet, rien d’autre qu’un amas d’Étoiles innombrables regroupées en petits tas : qu’elle que soit, en effet, la région vers laquelle on dirige la Lunette, aussitôt une immense foule d’Étoiles s’offre à la vue, dont plusieurs semblent assez grandes et bien visibles; mais une multitude de très petites Étoiles se soustrait absolument à l’exploration.
  • Le messager des étoiles, Galileo Galilei, éd. Seuil, 1992  (ISBN 2-02-014593-6), p. 141


La philosophie est écrite dans cet immense livre qui se tient toujours ouvert devant nos yeux, je veux dire l'Univers, mais on ne peut le comprendre si l'on ne s'applique d'abord à en comprendre la langue et à connaître les caractères avec lesquels il est écrit. Il est écrit dans la langue mathématique et ses caractères sont des triangles, des cercles et autres figures géométriques, sans le moyen desquels il est humainement impossible d'en comprendre un mot. Sans eux, c'est une errance vaine dans un labyrinthe obscur.
  • L' Essayeur de Galilée (1623), Galileo Galilei, éd. Les Belles lettres, 1979  (ISBN 2251602348), p. 141


Citations rapportées

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La Voie lactée n’est rien d’autre qu’un amas d’étoiles innombrables.


En science, l’autorité d’un millier ne vaut pas l’humble raisonnement d’un seul individu.


On ne peut rien apprendre à un homme, on peut juste l’aider à trouver la réponse par lui-même.


Citations sur

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Italo Calvino

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Voir le recueil de citations : Italo Calvino
Ceux qui aiment vraiment la lune ne se contentent pas de la contempler comme une image conventionnelle, ils veulent entrer plus étroitement en relation avec elle, ils veulent voir davantage dans la lune, ils veulent que la lune en dise davantage. Le plus grand écrivain de la littérature italienne de tous les temps, Galilée, dès qu'il se met à parler de la lune, élève sa prose à un degré prodigieux de précision et d'évidence, en même temps que de raréfaction lyrique. Et la langue de Galilée fut l'un des modèles de celle de Leopardi, grand poète lunaire…
  • Le métier d’écrire, Italo Calvino (trad. Christophe Mileschi et Martin Rueff), éd. Gallimard, 2023  (ISBN 978-2-07-014006-0), p. 573-574
  • « Le rapport avec la lune », dans Tourner la page, Italo Calvino (trad. Christophe Mileschi), éd. Gallimard, 2021  (ISBN 978-2-07-014004-6), p. 269-270


Galilée ne fait pas usage du langage comme d'un instrument neutre, il fait preuve de conscience littéraire, d'une incessante participation expressive, imaginative, et même lyrique. Lorsque je lis Galilée, j'aime chercher les passages où il parle de la Lune : c'est la première fois que la Lune devient pour les hommes un objet réel, que l'on décrit minutieusement comme une chose tangible, et pourtant, dès que la Lune apparaît, on sent dans la prose de Galilée une sorte de raréfaction, de lévitation : on s'élève dans une suspension enchantée.
  • L'Approdo letterario, 41, janvier-mars 1968, repris dans Una pietra sopra, 1980, p. 186.
  • « Deux interviews sur science et littérature », dans Tourner la page, Italo Calvino (trad. Christophe Mileschi), éd. Gallimard, 2021  (ISBN 978-2-07-014004-6), p. 274


Lorsque j'ai dit que Galilée reste le plus grand écrivain italien, Carlo Cassola (it) a bondi pour dire : Comment ça ! Je croyais que c'était Dante ! Merci, belle découverte. D'abord, je voulais dire écrivain en prose; dans ce cas, la question se joue entre Machiavel et Galilée, et là, je suis tout de même un peu gêné, parce que Machiavel aussi, je l'aime beaucoup. Ce que je peux dire, c'est que dans la direction où je travaille maintenant, je trouve davantage à me nourrir chez Galilée, quant à la précision du langage, à l'imagination scientifico-poétique, à la construction de conjectures. Mais Galilée - dit Cassola - était un scientifique, pas un écrivain. Cet argument me semble facile à démonter : de la même façon, Dante faisait lui aussi, dans un contexte culturel différent, œuvre encyclopédique et cosmologique, lui aussi cherchait à travers la parole littéraire à construire une image de l'univers. C'est là une vocation profonde de la littérature italienne qui se transmet de Dante à Galilée : l'œuvre littéraire comme carte du monde et du connaissable, l'écriture animée par un élan cognitif qui ressortit tantôt à la théologie, tantôt à la spéculation, tantôt à la sorcellerie, tantôt à l'ambition encyclopédique, tantôt à la philosophie naturelle, tantôt à l'observation transfigurante et visionnaire.
  • L'Approdo letterario, 41, janvier-mars 1968, repris dans Una pietra sopra, 1980, p. 186-187.
  • « Deux interviews sur science et littérature », dans Tourner la page, Italo Calvino (trad. Christophe Mileschi), éd. Gallimard, 2021  (ISBN 978-2-07-014004-6), p. 275


Paolo Sarpi

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Il viendra [...] un jour, et j’en suis presque certain, où les Hommes, éclairés par de meilleures études, déploreront l’infortune de Galilée et l’injustice faite à un si grand homme ; mais, en attendant, il faudra qu’il la souffre, et il ne pourra s’en plaindre qu’en secret….
  • Histoire de l’astronomie moderne, Jean-Baptiste Joseph Delambre, éd. Huzard-Courcier, 1821, t. 1, partie DISCOURS PRÉLIMINAIRE., p. xxx (texte intégral sur Wikisource)


Alexandre Koyré

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Le concept galiléen du mouvement nous paraît tellement naturel que nous croyons même que la loi d'inertie dérive de l'expérience et de l'observation, bien que, de toute évidence, personne n'a jamais pu observer un mouvement d'inertie [...] Nous ne sommes plus conscients du caractère paradoxal de la décision de Galilée [...] d'expliquer le réel par l'impossible.
  • Études d'histoire de la pensée scientifique, Alexandre Koyré, éd. PUF, 1966, p. 166


Voir aussi

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