Mère
La mère est le parent biologique ou social de sexe féminin d'un enfant, ou de toute autre personne.
Littérature
modifierAntoine de Saint-Exupéry, Lettres à sa mère, 1955
modifier- Lettres à sa mère, Antoine de Saint-Exupéry, éd. Gallimard, coll. « folio », 2005 (ISBN 2-07-040166-9), p. 221
- Lettres à sa mère, Antoine de Saint-Exupéry, éd. Gallimard, coll. « folio », 2005 (ISBN 2-07-040166-9), p. 226
Daniel Boulanger, Table d'hôtes, 1982
modifier- « Au seuil de la Pampa », dans Table d’hôtes, Daniel Boulanger, éd. Gallimard, 1982, p. 61
…Je sais. Votre mère. Vous me l’avez déjà dit.
- Elle m’a toujours refusé son entrée. La mère ne serait-ce donc qu’une sortie ? Une porte doit se pousser dans les deux sens il me semble.
- « Au seuil de la Pampa », dans Table d’hôtes, Daniel Boulanger, éd. Gallimard, 1982, p. 64
Henri Laborit, Éloge de la fuite, 1985
modifier- Éloge de la fuite (1976), Henri Laborit, éd. Édition Robert Laffont, Gallimard, collection Folio essais, 1985 (ISBN 2-07-032283-1), p. 55
Albert Caraco, Post Mortem, 1968
modifier- Post Mortem, Albert Caraco, éd. L'Âge d'Homme, 1968, p. 83
Pierre Choderlos de Laclos, Traité sur l'éducation des femmes, 1903
modifier- Traité sur l'éducation des femmes précédé (1903), Pierre Choderlos de Laclos, éd. Pocket, coll. « Agora », 2009 (ISBN 978-2-266-18855-5), partie Des femmes et de leur éducation, chap. III. De l'enfance, p. 36
- Traité sur l'éducation des femmes précédé (1903), Pierre Choderlos de Laclos, éd. Pocket, coll. « Agora », 2009 (ISBN 978-2-266-18855-5), partie Des femmes et de leur éducation, chap. III. De l'enfance, p. 36
- Traité sur l'éducation des femmes précédé (1903), Pierre Choderlos de Laclos, éd. Pocket, coll. « Agora », 2009 (ISBN 978-2-266-18855-5), partie Des femmes et de leur éducation, chap. VIII. Réflexions sur ce qui précède, p. 63
Joyce Mansour, Infiniment… sur le gazon, 1963
modifier- « Infiniment… sur le gazon », Joyce Mansour, La Brèche, nº 4, Février 1963, p. 62
Antonin Artaud, L'Osselet toxique , 1928
modifierIl ne t'appartient pas, DENOMINATION. Ta mauvaise sensibilité vise à quoi ? A le remettre entre les mains de sa mère, à faire de lui le conduit, l'égoût de la plus petite confrérie mentale possible, du plus petit dénominateur commun conscient ?
Sois tranquille. IL EST CONSCIENT.- Repris dans le présent recueil, L'Osselet toxique figura initialement dans La Révolution Surréaliste N° 11, revue datée de mars 1928.
- L'Ombilic des Limbes suivi du Pèse-nerfs et autres textes, Antonin Artaud, éd. Gallimard, coll. « Poésie/Gallimard », 1956, partie Textes de la période surréaliste, « L'Osselet toxique », p. 235
Joyce Mansour, Dolman le maléfique, 1961
modifier- « Dolman le maléfique », Joyce Mansour, La Brèche, nº 1, Octobre 1961, p. 46
Anne Calife, Paul et le Chat, 2004
modifierÀ cet endroit du texte, je me rends compte que j'emploie l'article défini « elle » pour désigner le Chat. Je l'ai corrigé puis rétabli. Le « il » ne sonne pas. Le Chat était devenu féminin, non par une logique de reproduction, mais en raison de sa division, de son hésitation.
Dissociée, divisée, elle relevait de la Mère : partagée entre soi et d'autres êtres.- Paul et le Chat, Anne Calife, éd. Mercure de France, réédition Menthol House, 2004 (ISBN 2-7152-2482-6), p. 38
Sans cris, sans pleurs, sans phrases, je sais deviner son désir aux variations de couleur de son iris. Et je le change aussitôt de place.
Oui, j’accours à un anneau bleu repoussé par la dilatation d’une pupille, à un iris verdi par la colère. Je me précipite sans mots formés avant le geste.
Paul-bleu-verdi surgit dans ma tête et je vois mes genoux se plier, mes bras se tendre vers lui. J’ignore pourquoi mais j’accours…
Un explosif lui aurait arraché un bras rond, un char l’aurait broyé que je serais arrivée aussi vite. Pas assez de mots pour décrire cette sirène qui retentit, cette force qui me jette sur lui. Qui me dépasse.
Pire que l'explosion des bombes.- Paul et le Chat, Anne Calife, éd. Mercure de France, réédition Menthol House, 2004 (ISBN 2-7152-2482-6), p. 42
Sabrina Champenois
modifier- Jérôme Mulot, à qui l'on demande le regard qu'il jette sur 6 ans de publication.
- « Notre tasse d'athée », Sabrina Champenois, Libération, nº 9257, 17-02-2011, p. II
- Citation choisie pour le 8 mars 2011.
Christian Bobin, La Plus que vive, 1996
modifierToutes les mères sont impossibles — qu'elles aiment trop ou qu'elles n'aiment pas assez. Il n'y a pas en la matière de juste mesure. Tu as tout donné à tes enfants. Tu leur as même donné des armes pour résister à ta folie d'amour, pour trouver cet espace, en eux, qui leur était nécessaire, où personne n'a le droit d'entrer — et surtout pas une mère.
- La Plus que vive, Christian Bobin, éd. Gallimard, coll. « L'un et l'autre », 1996 (ISBN 2-07-074582-1), p. 55, 56
- La Maison de Claudine (1922), Colette, éd. Imprimerie Moderne de Nantes, coll. « Super-Bibliothèque », 1976 (ISBN 2-261-00093-6), Où sont les enfants ?, p. 11
- La Maison de Claudine (1922), Colette, éd. Imprimerie Moderne de Nantes, coll. « Super-Bibliothèque », 1976 (ISBN 2-261-00093-6), Où sont les enfants ?, p. 13
Romain Gary, La Promesse de l'aube, 1960
modifier- La Promesse de l'aube (1960), Romain Gary, éd. Gallimard, coll. « Folio », 1973 (ISBN 2070363732), p. 132
James Joyce, Ulysse, 1922
modifier- Ulysse (1922), James Joyce (trad. Auguste Morel), éd. Gallimard, coll. « Folio », 1957 (ISBN 2-07-040018-2), p. 44
Margaret Mitchell, Autant en emporte le vent, 1936
modifier- Autant en emporte le vent, Margaret Mitchell (trad. Pierre-François Caillé), éd. Quarto Gallimard, 1936, partie I, chap. III, p. 77
Ahmadou Kourouma, En attendant le vote des bêtes sauvages, 1998
modifierL’obligation d’une vraie mère continue tant qu’elle est vivante.
- En attendant le vote des bêtes sauvages, Ahmadou Kourouma, éd. Seuil, 1998 (ISBN 2-02-033142-X), p. 39
Mathieu de Montreuil, Almanach poétique, 1783
modifierDe toutes les façons vous avez droit de plaire,
Mais surtout vous savez nous charmer en ce jour :
Voyant vos yeux bandés, on vous prend pour l'amour ;
Les voyant découverts, on vous prend pour sa mère.
- Annales poétiques, ou almanach des muses. Tome XXIV., Mathieu de Montreuil, éd. Mérigot, 1783, p. 23
Fanny Raoul
modifier- Opinion d'une femme sur les femmes, Fanny Raoul, éd. impr. de Giguet (Paris), 1801, p. 27
Psychanalyse
modifierSigmund Freud, Totem et tabou
modifier- Totem et tabou, Sigmund Freud (trad. Serge Jankélévitch), éd. Presses universitaires de France, 1988 (ISBN 2-228-88127-9), p. 19
Alberto Eiguer, Le Pervers narcissique et son complice, 1989
modifier- Il est question ici de la mère perverse narcissique.
- Le pervers narcissique et son complice, Alberto Eiguer, éd. Dunot, coll. « Psychismes », 1989 (ISBN 2 10 002843 X), partie I. Le Champ de la perversion narcissique, chap. Définition et description générale, Séduction narcissique, p. 26
Les rapports entre psychose et perversion narcissique sont étroits. P.-C. Racamier (1978) a insisté sur la présence de pervers narcissiques parmi les proches du psychotique ; nous lui devons également la formule de la perversion narcissique comme revers de la schizophrénie : cette perversion narcissique serait celle d'un autre, de la mère du patient le plus fréquemment.
Cependant le psychotique même agit souvent sur le mode pervers, à la sortie de l'épisode critique notamment.
- Le pervers narcissique et son complice, Alberto Eiguer, éd. Dunot, coll. « Psychismes », 1989 (ISBN 2 10 002843 X), partie II. Applications à la psychopathologie, chap. Psychose et perversion narcissique, Emprise régressive et emprise fonctionnelle, p. 83
Alberto Eiguer, Psychanalyse du libertin, 2010
modifierLibertinage, le plaisir et la joie
Pour créer les conditions de notre plaisir, il est important pour nous d'envisager que nos mères aient admis que nous jouions avec leur peau sensible, qu'elles nous aient donné l'occasion de pénétrer leur esprit et que cela était un bonheur pour elles. Sachant que cette réciprocité leur apportait satisfaction, nous nous sentons désormais confiants dans notre capacité à donner du bonheur. Si nous avions raté cette circulation sensuelle, nous serions poussés à la chercher sans cesse, par des moyens fortuits et auprès de personnes trouvées par hasard.
Mais dans la mesure où ces partenaires nous rappellent notre mère, par quelque trait ou comportement, ce sera moins grave et moins éprouvant que si on les ressentait comme des étrangers. La blessure est toutefois bien profonde ; rien ni personne ne saura la panser, et la quête sera peut-être poursuivie infiniment.
- Psychanalyse du libertin, Alberto Eiguer, éd. Dunot, coll. « Psychismes », 2010 (ISBN 978-2-10-054958-0), partie I. Libertinage, le plaisir et la joie, chap. Les libertins sont-ils des pervers ?, Le ballet des libertins, p. 24
Psychologie
modifierMary Esther Harding, Les Mystères de la femme, 1953
modifier- Les Mystères de la femme (1953), Mary Esther Harding (trad. Eveline Mahyère), éd. Payot & Rivages, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2001 (ISBN 2-228-89431-1), chap. II. La lune, dispensatrice de fertilité, p. 63