Roi
Un roi (en ancien français : « roy ») est un terme qui est formé sur le radical indo-européen *rig que l'on retrouve par exemple en latin (rex), en celtique (rix) ou en germanique (rik) dérivant des précédents puisque le terme proto-germanique est kuninggaz, et qui désigne la personne qui exerce la royauté.
Enseignement
modifierCours d'histoire philosophique de la pensée
modifierMichel Foucault, Les Anormaux — Cours au Collège de France, 1974-1975
modifier- Les Anormaux, Michel Foucault, éd. Gallimard Le Seuil, coll. « Hautes Études », 1999 (ISBN 2-02-030798-7), Cours du 29 janvier 1975, p. 87
- Les Anormaux, Michel Foucault, éd. Gallimard Le Seuil, coll. « Hautes Études », 1999 (ISBN 2-02-030798-7), Cours du 29 janvier 1975, p. 89
[...] la grille d'intelligibilité qui a été posée par Freud à la névrose est celle de l'inceste. Inceste : crime des rois, crime du trop de pouvoir, crime d'Œdipe et de sa famille. C'est l'intelligibilité de la névrose. Après a suivi la grille d'intelligibilité de la psychose, avec Melanie Klein. Grille d'intelligibilité qui s'est formée à partir de quoi ? Du problème de la dévoration, de l'introjection des bons et des mauvais objets, du cannibalisme non plus crime des rois, mais crime des affamés.
- Les Anormaux, Michel Foucault, éd. Gallimard Le Seuil, coll. « Hautes Études », 1999 (ISBN 2-02-030798-7), Cours du 29 janvier 1975, p. 96
Histoire
modifierRégine Pernoud, Histoire et lumière, 1998
modifier- Histoire et lumière, Régine Pernoud, éd. Cerf, 1998 (ISBN 2-204-05932-3), p. 46
Littérature
modifierEssai
modifierLéon Trotsky, Comment vaincre le fascisme, 1929-1933
modifier- Comment vaincre le fascisme, Léon Trotsky (trad. du russe par Denis et Irène Paillard), éd. Les Éditions de la Passion, 1993 (ISBN 2-906229-19-9), chap. Qu'est-ce que le national-socialisme ? (10 juin 1933), p. 225
Vladimir Volkoff, Du Roi, 1987
modifierLe roi est médiateur par essence. S’il cesse d’être médiateur, il cesse d’être roi pour devenir chef de bande. Le chef d’une bande qui se trouve au pouvoir.
Le vrai roi est partout chez lui, comme en témoignent les plaques de cheminée aux armes royales qui ornent tant de foyers français. Ce n’est pas une question de propriété : le roi ne possède pas son pays dans la dispersion des meubles et des immeubles ; il est son pays dans l’unité de l’incarnation. La royauté ne repose pas sur l’avoir mais sur l’être.
Un roi seul n’est plus roi. Sans père, il est illégitime ; sans reine, il est stérile ; sans hériter, il est déjà mort.
Nouvelle
modifierJoyce Mansour, Infiniment... sur le gazon, 1963
modifier- « Infiniment... sur le gazon », Joyce Mansour, La Brèche, nº 4, Février 1963, p. 62
Poésie
modifierRobert Desnos, Rrose Sélavy, 1922
modifier- « Rrose Sélavy », Robert Desnos, Littérature Nouvelle Série, nº 7, Décembre 1922, p. 20
Joyce Mansour, Funéraire comme une attente à vie, 1964
modifierIl est un roi qui ne connaît aucune défaite
Je crève ses yeux
Deux doigts dans l'angle de la douleur suprême.
- « Funéraire comme une attente à vie », Joyce Mansour, La Brèche, nº 7, Décembre 1964, p. 78
Prose poétique
modifierJoseph Delteil, Échec, 1923
modifier- « Échec », Joseph Delteil, Littérature Nouvelle Série, nº 10, Octobre 1923, p. 7
André Breton, Poisson soluble, 1924
modifier- Poisson soluble (1924), André Breton, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1996 (ISBN 2-07-032917-8), partie 7, p. 49
Joyce Mansour, Illusions de vol, 1964
modifierJe me souviens de nos jeux de fin d'après-midi. En péril mortel devant sa sœur ennemie, le roi noir la menaça de ses crochets sans toutefois se décider à mordre, par une répugnance que je ne me charge pas d'expliquer.
« Échec au roi ».
Le sol quadrillé était fort mal éclairé par la fenêtre donnant sur la baie et mon roi n'avait plus sa tour, son terrier, dont le rôle est de quelque valeur tant dans l'attaque directe que dans la défense.
« Dommage que les pions-soldats ne puissent être renouvelés après consommation ».
- « Illusions de vol », Joyce Mansour, La Brèche, nº 6, Juin 1964, p. 22
Roman
modifierAlexandre Najjar, Kadicha, 2011
modifier- Kadicha, Alexandre Najjar, éd. Plon, 2011, p. 168
Jean Raspail
modifierLe Roi au-delà de la mer, 2000
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Le Roi est mort, vive le Roi ! Le Roi au-delà de la mer, 2019
modifierLe roi de France est le roi, comme l’eau est l’eau, comme le feu est le feu, par la volonté divine exprimée et confirmée par le sacre de tous les souverains qui vous ont précédé, issus de votre famille sans qu’un seul fît exception. Vous n’êtes pas maître de votre condition, laquelle ne doit vous inspirer ni vanité ni humilité. Vous n’avez pas d’autre choix honorable qu’accepter, et la fidélité de tous vous est due, même si vous ne la rencontrez jamais. N’étant rien présentement, vous êtes également tout.
- Le Roi est mort, vive le Roi ! Le Roi au-delà de la mer, Jean Raspail, éd. Via Romana, 2019 (ISBN 978-2-37271-130-2), p. 37
Le héros aux neuf prénoms de ce roman, qui est votre homonyme, Monseigneur, tenait de son défunt père quelques vérités essentielles, mais exprimées à l’ancienne : Que le roi règne sur le pays avant de régner sur la population d’un royaume. Que se borner à régner sur la population d'un royaume, c’était renoncer à l’aspect cosmique de la royauté… Que le vrai roi se veut roi des champs et des forêts, des lacs et des montagnes, des moutons et des sangliers, des biches et des truites. Que le vrai roi est partout chez lui. Que ce n’était pas une question de propriété : le roi ne possède pas son pays dans la dispersion des meubles et des immeubles ; il est en soi-même le pays dans l’unité de l’incarnation… Que la royauté ne repose pas sur l’avoir mais sur l’être, etc.
- Le Roi est mort, vive le Roi ! Le Roi au-delà de la mer, Jean Raspail, éd. Via Romana, 2019 (ISBN 978-2-37271-130-2), p. 50
Culloden… Le combat du Chêne… Votre tour n’est-il pas venu, Monseigneur ?
C’est vrai que rien ni personne ne ressemble plus, aujourd'hui, aux hommes et aux comportements d’autrefois. Ce serait se tromper de siècle, et même doublement puisque nous sommes sur le point d’en changer, de tenter ce genre d’aventure, mais vous avez balayé l’argument. Vivre et durer, ce n’est pas la même chose. Prétendre, au sens royal de ce mot, ce n’est pas attendre alors qu’il n’y a rien à attendre, et pourquoi pas jusqu'à la fin des temps. Vous êtes le roi. Vous serez le roi, le roi de France, en France, ne fût-ce qu’un infinitésimal moment de règne sur une infinitésimale parcelle de notre territoire national qui sera votre éphémère pré carré. Vous l’avez décidé.
- Le Roi est mort, vive le Roi ! Le Roi au-delà de la mer, Jean Raspail, éd. Via Romana, 2019 (ISBN 978-2-37271-130-2), p. 147
Théâtre
modifierWilliam Shakespeare, Henry V, 1599
modifier- (en) King Henry : We are no tyrant, but a Christian king,
Unto whose grace our passion is subject
As is our wretches fettered in our prisons.
- Henry V, William Shakespeare (trad. Sylvène Monod), éd. Flammarion, 2000 (ISBN 2-08-071120-2), acte I, scène 2, p. 50-51
- (en) King Henry : […] the king is not bound to answer the particular endings of his soldiers, the father of his son, nor the master of his servant.
- Henry V, William Shakespeare (trad. Sylvène Monod), éd. Flammarion, 2000 (ISBN 2-08-071120-2), acte IV, scène 1, p. 152-153
Pierre Corneille, Nicomède, 1651
modifier- Un véritable roi n’est ni mari ni père ;
Il regarde son trône, et rien de plus.- A true king is neither husband nor father;
He considers his throne and nothing else.- Nicomède, act IV, scène III
- A true king is neither husband nor father;