Torture
utilisation volontaire de la violence pour infliger une forte souffrance à un individu
La Torture est l'imposition volontaire de sévices d'ordre physique ou psychologique qui visent à faire souffrir un individu. Lorsque la torture accompagne l'exécution d'une condamnation à mort on parle plutôt de supplice, qui rend la mort longue et douloureuse sous forme de châtiment.
Textes de lois
modifierDéclaration universelle des Droits de l’Homme des Nations-Unies, 10 décembre 1948
modifierNul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
- Extrait de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies dans sa résolution 217 A (III) le 10 décembre 1948.
- Charte internationale des Droits de l’Homme, Organisation des Nations Unies, éd. Organisation des Nations Unies, 1948, Article 5, p. 3 (texte intégral sur Wikisource)
Politique
modifierLa France est grande parce qu'elle a été la première en Europe à abolir la torture malgré les esprits précautionneux qui, dans le pays, s'exclamaient à l'époque que, sans la torture, la justice française serait désarmée, que, sans la torture, les bons sujets seraient livrés aux scélérats.
- « J'ai l'honneur (...) de demander à l'assemblée nationale l'abolition de la peine de mort. », Robert Badinter, Journal Officiel de la République Française (ISSN 0429-3088), nº 27/1981, 18 septembre 1981, p. 1141
Notre génération, qui connut la Gestapo, les camps de déportation, la Milice, avait un instant compris que le léger vernis de la civilisation occidentale était à la merci d'un choc. Hitler avait donné ce choc et tout avait craqué. Mais Hitler mort, chacun s'était remis à vivre comme si rien ne s'était passé. La torture, pensait-on, était un produit allemand, ou plutôt un produit nazi. Puis, il y eut le XXe congrès du parti communiste russe, et ses révélations sur les crimes de Staline. Puis, il y eut le scandale des tortures en Algérie. On avait beau se rassurer en répétant : « C'est la faute à la guerre, c'est la faute à la dictature », on sentait qu'Hitler avait, d'une certaine façon, gagné son pari en lâchant sa gangrène sur le monde.
- Le Coup d'État permanent, François Mitterrand, éd. 10/18, 1965, p. 231
Mais à ces violences contre les gens d'Alger répondent d'autres violences. Proportionnées à l'attaque ? Je n'en sais rien. Il ne faut jamais que le pouvoir commence, c'est tout ce que j'ai à dire sur ce sujet. Quand vous n'avez pas de camp de Djorf, vous n'avez pas de plastiquages. Et quand vous ne torturez pas à la caserne des Tagarins, on ne tire pas sur les forces de l'ordre. C'est un enchaînement.
- À propos de la torture durant la guerre d'Algérie.
- J'ai choisi la défense, Jean-Louis Tixier-Vignancour, éd. Éditions de la Table ronde, 1964, chap. Pour le général Raoul Salan, p. 177