Artemisia Gentileschi
Artemisia Gentileschi, née le à Rome et décédée vers 1656, est une femme peintre italienne caravagesque. Cette artiste a fait son apprentissage dans l'atelier de son père, le peintre Orazio Gentileschi , puis auprès d'un précepteur privé, Agostino Tassi. Ce dernier la viole puis promet, dans un premier temps, de l'épouser afin de sauver sa réputation, avant de revenir sur sa promesse (car il est déjà marié). Agostino Tassi est alors poursuivi en justice par le père de la peintre, soucieux de sauver l'honneur de la famille Gentileschi. Il s'ensuit un procès, où Artémisia Gentileschi est humiliée et torturée avant que son violeur ne soit condamné. Elle quitte Rome en 1614, pour Florence puis poursuit sa carrière professionnelle à travers l'Italie. Elle part ensuite à Londres, avec son père, où elle est reçue, à la cours du roi Charles 1er et de la reine Henriette-Marie de France. Lors de son retour en Italie en 1636, elle subit l'influence de la peinture classique dans ses œuvres publiques.
Citations
modifier- Propos à l'attention d'Agostino Tassi, tenus lors du procès pour viol, après le supplice des grésillons.
- « Le terrible procès de la peintre Artemisia Gentileschi contre son violeur : le martyre d’une icône du féminisme. », Joséphine Bindé, BeauxArts, 7 août 2024 (lire en ligne)
- Lettre à Antonio Ruffo, 13 mars 1649.
- Artemisia Gentileschi : correspondance, Artemisia Gentileschi (trad. Adelin Charles Fiorato), éd. Klincksieck, 2023 (ISBN 978-2-252-04737-8), p. lettre 65
- Lettre à Antonio Ruffo, 13 novembre 1649.
- Artemisia Gentileschi : correspondance, Artemisia Gentileschi (trad. Adelin Charles Fiorato), éd. Klincksieck, 2023 (ISBN 978-2-252-04737-8), p. lettre 72
- Lettre à Antonio Ruffo, 13 novembre 1649.
- Artemisia Gentileschi : correspondance, Artemisia Gentileschi (trad. Adelin Charles Fiorato), éd. Klincksieck, 2023 (ISBN 978-2-252-04737-8), p. lettre 73
- Artemisia Gentileschi : correspondance, Artemisia Gentileschi (trad. Adelin Charles Fiorato), éd. Klincksieck, 2023 (ISBN 978-2-252-04737-8), p. lettre 73
Citations sur Artemisia Gentileschi
modifier- Lettre adressée par Orazio Gentileschi à Christine de Lorraine en 1612
- « Artemisia Gentileschi, la première grande peintre de l'Histoire », Alessandra Pagano (propos rapportés par), National Geographic, 1er juillet 2024 (lire en ligne)
- (it) e fu fortuna che ne hebbi da quella pezzi n. 4 in carta pécora che feci insoazzare in Venetia e si vede un boccolo di rosa, un mazzetto di viole, gialle un pampino di vite e certi animaletti cosi minuti e diligenti che piü non puó fare la natura stess.
- Lettre du poète et collectionneur d'art vénitien Girolamo Gualdo écrite en 1649
- « Artemisia Gentileschi in Venice », Patrizia Costa, Notes in the History of Art, nº Vol. 19, No. 3, printemps 2000, p. 33 (lire en ligne)
- Artemisia, un duel pour l'immortalité, Alexandra Lapierre, éd. Robert Laffond, 1998 (ISBN 978-2-266-22514-4), p. 366
- Artemisia, un duel pour l'immortalité, Alexandra Lapierre, éd. Robert Laffond, 1998 (ISBN 978-2-266-22514-4), p. 459
- « Je viens d’un monde où le poignard, le poison et le pinceau se rencontrent dans les mêmes mains », Alexandra Lapierre, dans Artemisia, 1593-1654 : pouvoir, gloire et passions d'une femme peintre, Roberto Contini et Francesco Solinas, éd. Gallimard/Musée Maillol, 2012 (ISBN 978-2-07-013680-3), p. 25
- « Je viens d’un monde où le poignard, le poison et le pinceau se rencontrent dans les mêmes mains », Alexandra Lapierre, dans Artemisia, 1593-1654 : pouvoir, gloire et passions d'une femme peintre, Roberto Contini et Francesco Solinas, éd. Gallimard/Musée Maillol, 2012 (ISBN 978-2-07-013680-3), p. 25
- Au sujet des chefs d'accusation de stupro violente et de promesse de mariage non tenue retenus lors du procès du viol de l'artiste.
- « Le terrible procès de la peintre Artemisia Gentileschi contre son violeur : le martyre d’une icône du féminisme. », Joséphine Bindé, BeauxArts, 7 août 2024 (lire en ligne)
Citations sur ses oeuvres
modifierSuzanne et les vieillards, 1610
modifier- Artemisia, un duel pour l'immortalité, Alexandra Lapierre, éd. Robert Laffont, 1998 (ISBN 978-2-266-22514-4), chap. Suzanne et les vieillards, p. 141
- La signature en bas du tableau Suzanne et les vieillards de 1610
- Artemisia, un duel pour l'immortalité, Alexandra Lapierre, éd. Robert Laffont, 1998 (ISBN 978-2-266-22514-4), chap. Cahier photos central de 8 pages, p. 1
- « Rome, 1608-1612 : Artemisia, Orazio et les caravagesques », Judith W. Mann, dans Artemisia, 1593-1654 : pouvoir, gloire et passions d'une femme peintre, Roberto Contini et Francesco Solinas, éd. Gallimard/Musée Maillol, 2012 (ISBN 978-2-07-013680-3), partie Catalogue des œuvres exposées, p. 29
- Peindre la bible., Régis Burnet, éd. Bayard, 2020 (ISBN 978-2-227-49856-3), chap. Suzanne et les vieillards pp. 177-181., p. 177
- Peindre la bible., Régis Burnet, éd. Bayard, 2020 (ISBN 978-2-227-49856-3), chap. Suzanne et les vieillards pp. 177-181., p. 177
- Peindre la bible., Régis Burnet, éd. Bayard, 2020 (ISBN 978-2-227-49856-3), chap. Suzanne et les vieillards pp. 177-181., p. 180
- Citation choisie pour le 5 octobre 2024 (SheSaid campagne 2024).
Judith décapitant Holopherne 1612-1613
modifier- Artemisia, un duel pour l'immortalité, Alexandra Lapierre, éd. Robert Laffont, 1998 (ISBN 978-2-266-22514-4), chap. Holopherne, p. 317
- Joséphine Bindé (journaliste spécialisée en art et spécialiste de la Renaissance italienne et de l'impressionnisme), « Judith décapitant Holopherne » d’Artemisia Gentileschi : la sanglante revanche d’une femme », sur Magazine BeauxArts (l'Encyclo) (consulté le 23 septembre 2024)
- (en) Blood stands out – a life-giving substance overflowing and overwhelming. Blood com-pels; it holds our gaze in repulsive fascination. We are astonished by its abundance; it spouts violently from the neck in mid-air, poring over the white sheets; lingering in crisp creases and fabrics. We are repulsed yet we cannot look away. Blood wields its power to produce an abject coupling of horror and delight.
- (en) The Matter of Violence in Baroque Painting, Cornea, Bogdan, éd. Amsterdam University Press, 2022 (ISBN 978-9-048-54383-0), chap. Blood: On Artemisia Gentileschi’s Judith Slaying Holofernes, p. 119 (lire en ligne)
- Héroïne de Cléopâtre à Wonder Woman, Alix Paré, éd. Le Chêne, 2022 (ISBN 978-2-812-32113-9), chap. Judith, solidarité féminine, p. 26
Lucretia (1e version), 1623-25
modifier- « Artemisia Gentileschi (1593-1653). Sexualité, violence, peinture », Marthe Coppel-Batsch, Adolescence, nº 2008/2 T. 26 n°2, 2008 (lire en ligne)
- « Artemisia Gentileschi (1593-1653). Sexualité, violence, peinture », Marthe Coppel-Batsch, Adolescence, nº 2008/2 T. 26 n°2, 2008 (lire en ligne)
Judith et sa servante, 1625-1627
modifier- Les femmes artistes sont dangereuses, Laure Adler et Camille Vieville, éd. Flammarion, 2018 (ISBN 978-2-081-41628-4), p. 28
- (fr) (propos de) Francesco Solinas, Interview de Brigitte Patient, Emmenez-moi (À la rencontre d'Artémisia avec Francesco Solinas), France inter, 19 avril 2012 (accéder en ligne)
Lucretia (2e version), 1630-35
modifier- « Vente aux enchères : record pour un tableau d’Artemisia Gentileschi adjugée 4,8 millions d’euros », Anne-Sophie Lesage-Münch, Connaissance des arts, 16 novembre 2019 (lire en ligne)
- (en) Lucretia is a powerful and compelling example of Artemisia’s most significant type of subject, the representation of dynamic female figures which appear in control of their own destiny.[...] But with its lyrical and sophisticated expressivity, its creamy impasto and vibrant brushwork, the painting is also suggestive of new directions in her artistic itinerary.
- Propos tenus par Davide Gasparotto, curateur du Getty Museum au moment de l'acquisition de la toile par le musée en 2021.
- « Getty acquires a striking painting by Artemisia Gentileschi of the Roman heroine Lucretia », Nancy Kenney, The Art Newspaper, 30 mars 2021 (lire en ligne)
Le Martyre de Saint Janvier, 1636-37
modifier- (en) Neither he (ie. Battistello Caracciolo) nor Artemisia Gentileschi [...] could remain aloof from Bolognese classicism, introduced into Naples by Guido Reni [...]. Artemisia's St. Januarius in the Amphitheater in Pozzuoli reveals the impact of Caracciolo's St. Januarius, and all her pictures there indicate the conflict in attempting to blend Bolognese artistic ideas with her own temperament and training. That this period was difficult for Artemisia.
- « Artemisia Gentileschi - A new documented Chronology », R. Ward Bissell, The Art Bulletin, nº Vol. 50, No. 2, juin 1968, p. 160 (lire en ligne)
Autoportrait en allégorie de la peinture, 1638-39
modifier- (en) In the Self-Portrait, which at present hangs in Kensington Palace, Artemisia depicted herself in the act of painting, accompanied by several, though not all, of the attributes of the female personification of Painting as set forth in Cesare Ripa's Iconologia. These include: a golden chain around her neck with a pendant mask which stands for imitation, unruly locks of hair which symbolize the divine frenzy of the artistic temperament, and drappo cangiante, garments with changing colors which allude to the painter's skills.
- « Artemisia Gentileschi's Self-Portrait as the Allegory of Painting », Mary D. Garrard, The Art Bulletin, nº Vol. 62, No. 1, Mars 1980, p. 97 (lire en ligne)