Démocratie
La démocratie est le régime politique dans lequel le peuple est souverain.
Sommaire
- 1 Alain Badiou
- 2 Gilbert Keith Chesterton
- 3 Ueli Maurer
- 4 Friedrich Hayek
- 5 Alexis de Tocqueville
- 6 Emmanuel-Joseph Sieyès
- 7 Winston Churchill
- 8 Jacques Chirac
- 9 Jorge Luis Borges
- 10 Alphonse de Lamartine
- 11 Noam Chomsky
- 12 Jean-Pierre Raffarin
- 13 Montesquieu
- 14 Karl Popper
- 15 Bernard Stiegler
- 16 Raymond Aron
- 17 Francesco Rosi
- 18 Étienne Balibar
- 19 Charles-Augustin Sainte-Beuve
- 20 Jean-Paul Clément sur Chateaubriand
- 21 Jean-Christophe Rufin
- 22 Leo Strauss
- 23 Didier Tauzin
- 24 Robert Falony (ancien rédacteur au journal socialiste belge Le Peuple)
- 25 Simone Weil
- 26 Jean-Paul Marthoz
Alain BadiouModifier
- À propos de l'élection française d'avril 2002.
- « Dignité et indignité du philosophe », Alain Badiou in Circonstances, éditions Léo Scheer, cité par A. B., Éléments (revue), nº 111, décembre 2003, p. 6
Gilbert Keith ChestertonModifier
La démocratie n'est pas de la philanthropie, ce n'est pas même de l'altruisme ni de la réforme sociale. La démocratie n'est pas fondée sur la pitié pour l'homme ordinaire, elle est fondée sur le respect, ou, si vous préférez, sur la crainte de l'homme ordinaire. Elle ne défend pas l'homme parce que l'homme est misérable, mais parce que l'homme est sublime. Ce qu'elle reproche à l'homme commun, c'est moins d'être esclave que de ne pas être roi, car son rêve est toujours le rêve de la première république romaine, une nation de rois.
- Hérétiques, Gilbert Keith Chesterton (trad. Jenny S. Bradley), éd. Editions Saint-Rémi, 2018 (ISBN 978-2-84519-741-1), p. 250
Une preuve suffisante que nous ne sommes pas un état essentiellement démocratique, c'est que nous sommes constamment à nous demander ce que nous allons faire des pauvres. Si nous étions des démocrates, nous nous demanderions ce que les pauvres vont faire de nous. Notre classe gouvernante en est toujours à se demander : « Quelles lois allons-nous établir ? » Dans un état purement démocratique, elle dirait : « A quelles lois allons-nous obéir ? ».
- Hérétiques, Gilbert Keith Chesterton (trad. Jenny S. Bradley), éd. Editions Saint-Rémi, 2018 (ISBN 978-2-84519-741-1), p. 257
Ueli MaurerModifier
- « J’ai l’impression que nous, les Suisses, nous réagissons souvent de façon trop défensive aux reproches et aux chantages », Ueli Maurer, Horizons et débats (ISSN 1662-4599), nº 50, 3 décembre 2012, p. 1
Friedrich HayekModifier
- La Route de la servitude (1943), Friedrich Hayek (trad. G. Blumberg), éd. PUF, coll. « Quadrige », 1993 (ISBN 9782130389576), p. 82
Alexis de TocquevilleModifier
- « Souvenirs », Alexis de Tocqueville (1814-1859), dans Les campagnes dans les évolutions sociales et politiques en Europe, Jean Vigreux, Jean-Marc Moriceau (dir.), éd. SEDES/CNED, 2005, p. 162
- Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique
- L'État culturel, essai sur une religion moderne, Marc Fumaroli, éd. Éditions de Fallois, 1992 (ISBN 2-253-06081-X), p. 343
Emmanuel-Joseph SieyèsModifier
- Emmanuel-Joseph Sieyès, 7 septembre 1789, Discours du Citoyen Sieyès à la tribune de l'Assemblée constituante, dans Discours du Citoyen Sieyès, Archives parlementaires - série 1 - vol. 8.
Winston ChurchillModifier
- (en) Democracy is the worst form of Government except all those other forms that have been tried from time to time
- Winston Churchill (trad. Wikiquote), 11 novembre 1947, à Londres, Chambre des communes, dans The Official Report, House of Commons (5th Series), 11 November 1947, vol. 444, cc. 206–07.
Jacques ChiracModifier
- Jacques Chirac, 21 mai 2003, dans du Président de la République à propos de la présidence française du sommet d'Evian, paru Site officiel de l'Elysée, Jacques Chirac.
Jorge Luis BorgesModifier
- (es) la democracia, ese curioso abuso de la estadística.
- (es) Obras completas, Jorge Luis Borges, éd. Émece, 1996 (ISBN 950049496[à vérifier : ISBN invalide]), p. 122
- Citation choisie citation du jour pour le 27 avril 2009.
Alphonse de LamartineModifier
- (fr) On entend par démocratie et par peuple la famille française tout entière, la nation dans sa généralité la plus complète dans toutes les classes, dans tous les modes d'existence, de situation, de professions qui la composent [...]. Voilà la démocratie, voilà la république démocratique, c'est-à-dire l'unité du peuple au lieu de la séparation privilégiée des classes, l'universalité du gouvernement au lieu du privilége du gouvernement en haut, qu'on appelle aristocratie, ou du privilége du gouvernement en bas, qu'on appelle démagogie. Nous n'avons voulu ni de l'un ni de l'autre. L'aristocratie humilie les peuples avancés ; la démagogie les tue, les démembre et les dévore. La république démocratique ne reconnaît ni aristocratie ni démagogie ; elle ne veut pas deux peuples, ni trois peuples, ni dix peuples dans la nation, elle n'en veut qu'un.
- Le conseiller du peuple, Alphonse de Lamartine, éd. Michel Levy, 1865, p. 269-271
Noam ChomskyModifier
- La Doctrine des bonnes intentions (2005), Noam Chomsky (Entretiens avec David Barsamian) (trad. Paul Chemla), éd. Éditions 10/18 n°4054, coll. « Fait et cause », 2006 (ISBN 978-2-264-04509-6), p. 90
- Citation choisie citation du jour pour le 7 mars 2010.
- La Doctrine des bonnes intentions (2005), Noam Chomsky (Entretiens avec David Barsamian) (trad. Paul Chemla), éd. Éditions 10/18 n°4054, coll. « Fait et cause », 2006 (ISBN 978-2-264-04509-6), p. 102
Jean-Pierre RaffarinModifier
- Citation de Jacques Chirac à Silvio Berlusconi lors des débats sur la guerre en Irak en 2003, rapportée par Jean-Pierre Raffarin.
- Jean-Pierre Raffarin, Journal de 20 heures, TF1, 11 mars 2007 (commentaire à la suite l'allocution de Jacques Chirac au cours de laquelle il annonce n'être pas candidat à l'élection présidentielle).
- Citation choisie citation du jour pour le 27 août 2009.
MontesquieuModifier
- (fr) La liberté politique ne consiste point à faire ce que l'on veut. Dans un état, c'est-à-dire dans une société où il y a des lois, la liberté ne peut consister qu'à pouvoir faire ce que l'on doit vouloir, et à n'être point contraint de faire ce que l'on ne doit pas vouloir. Il faut se mettre dans l'esprit ce que c'est que l'indépendance, et ce que c'est que la liberté. La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent, et si un citoyen pouvoit faire ce qu'elles défendent, il n'auroit plus de liberté, parce que les autres auroient tout de même ce pouvoir.
- De l'esprit des lois (1748), Montesquieu, éd. Pourrat, 1831, t. 1, chap. III-Ce que c'est que la liberté, p. 290
- « De l'esprit des lois », dans Œuvres complètes, Montesquieu, éd. Adamant, 2001 (ISBN 0543996123), t. 1, chap. III, livre V, p. 37 (texte intégral sur Wikisource)
Karl PopperModifier
- La Société ouverte et ses ennemis, Karl Popper, éd. Seuil, 1980, t. 1, chap. préface, p. 8
Bernard StieglerModifier
- De la démocratie participative : fondements et limites, Marc Crépon et Bernard Stiegler, éd. Mille et une nuits, coll. « Essai », 2007 (ISBN 978-2-75550-033-2), chap. Français, encore un effort, par Bernard Stiegler, p. 65
Raymond AronModifier
- États démocratiques et États totalitaires, communication à la Société française de philosophie, 17 juin 1939.
- Machiavel et les tyrannies modernes, Raymond Aron, éd. Livre de Poche, 1995, p. 187
- Citation choisie citation du jour pour le 26 avril 2009.
Francesco RosiModifier
- « Cadavre exquis », Jean-Baptiste Thoret, Charlie Hebdo (ISSN 1240-0068), nº 1178, 14 janvier 2015, p. 12
Étienne BalibarModifier
- « État d'urgence démocratique » paru initialement dans Le Monde du 19 février 1997.
- Droit de cité. Culture et politique en démocratie, Étienne Balibar, éd. l'Aube, 1998, p. 18
Charles-Augustin Sainte-BeuveModifier
- Les lumières et les salons — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès, Charles-Augustin Sainte-Beuve, éd. Hermann (éditeurs des sciences et des arts), coll. « Collection savoir : lettres », 1992 (ISBN 2-7056-6178-6), partie Diderot, 20 janvier 1851. Causeries du lundi, t. III, p. 54
Jean-Paul Clément sur ChateaubriandModifier
En 1831, Chateaubriand fulmine contre la monarchie bourgeoise « débiffée » de juillet [...].
L'égalité, en passant par l'État, secrète en effet une égalité qui lui est consubstantielle. Certes, la Restauration décorera-t-elle la France napoléonienne — la vraie, celle qui survit à travers tout le XIXe siècle — de « fictions » aristocratiques (le mot est de Chateaubriand). Les journées de juillet 1830 en emporteront les lambeaux dérisoires.
En Angleterre, en revanche, estime Chateaubriand, « l'esprit aristocratique a tout pénétré : tout est privilèges, associations, corporations. Les anciens usages, comme les antiques lois et les vieux monuments, sont conservés avec une espèce de culte. Le principe démocratique n'est rien ; quelques assemblées tumultueuses qui se réunissent de temps en temps, en vertu de certains droits de comtés, voilà tout ce qui est accordé à la démocratie. Le peuple, comme dans l'ancienne Rome, client de la haute aristocratie, est le soutien et non le rival de la noblesse ». Il ajoute : « On conçoit, messieurs, que dans un pareil état de choses, la couronne n'a rien à craindre du principe démocratique ; on conçoit aussi comment des pairs de trois royaumes, comment des hommes qui auraient tout à perdre à une révolution, professent publiquement des doctrines qui sembleraient devoir détruire leur existence sociale : c'est qu'au fond, ils ne courent aucun danger. Les membres de l'opposition anglaise prêchent en sûreté la démocratie dans l'aristocratie ; rien n'est si agréable que se donner les discours populaires en conservant des titres, des privilèges et quelques millions de revenus. » On peut, à bon compte, être démocrate sans risque. Chateaubriand ne se prétendait-il pas « bourbonien par honneur » et « républicain par goût », mais aristocrate par la naissance et les manières ?
- « Chateaubriand et l'Angleterre », Jean-Paul Clément, Chateaubriand — Revue Littéraire Europe (ISSN 0014-2751), nº 775-776, Novembre-décembre 1993, p. 59
Jean-Christophe RufinModifier
- Globalia, Jean-Christophe Rufin, éd. Folio, 2005 (ISBN 2-07-030918-5), Réunion des oligarques, p. 470
Leo StraussModifier
- Leo Strauss, Éducation libérale et responsabilité
- L'État culturel, essai sur une religion moderne, Marc Fumaroli, éd. Éditions de Fallois, 1992 (ISBN 2-253-06081-X), p. 11
Didier TauzinModifier
La dérive oligarchique, quand quelques-uns détournent le pouvoir à leur seul profit en manipulant les électeurs.
La dérive dictatoriale, quand l'autorité élue s'affranchit de la décision exprimée souverainement par le peuple.
La dérive totalitaire lorsque la démocratie est instrumentalisée, par exemple, pour imposer « un changement de civilisation »
- Rebâtir la France, Didier Tauzin, éd. Mareuil, 2015, p. 53
Robert Falony (ancien rédacteur au journal socialiste belge Le Peuple)Modifier
- 1914-2014 : la véritable histoire du siècle en Belgique et dans le monde, Robert Falony, éd. Jourdan, 2014 (ISBN 978-2-87466-360-4), p. 125
Simone WeilModifier
La démocratie, le pouvoir du plus grand nombre, ne sont pas des biens. Ce sont des moyens en vue du bien, estimés efficaces à tord ou à raison.
- Note sur la suppression générale des partis politiques (1940), Simone Weil, éd. Flammarion, coll. « Climats », 2017 (ISBN 978-2-0814-0874-6), p. 21
Si des individus passionnés, enclins par la passion au crime et au mensonge, se composent de la même manière en un peuple véridique et juste, alors il est bon que le peuple soit souverain. Une constitution démocratique est bonne si d'abord elle accomplit dans le peuple cet état d'équilibre, et si ensuite seulement elle fait en sorte que les vouloirs du peuple soient exécutés. Le véritable esprit de 1789 consiste à penser, non pas qu'une chose est juste parce que le peuple la veut, mais qu'à certaines conditions le vouloir du peuple a plus de chances qu'aucun autre vouloir d'être conforme à la justice.
- Note sur la suppression générale des partis politiques (1940), Simone Weil, éd. Flammarion, coll. « Climats », 2017 (ISBN 978-2-0814-0874-6), p. 23, 24
Jean-Paul MarthozModifier
- « Quand Churchill et Kay Graham entraient en dissidence », Jean-Paul Marthoz, Le Soir, 16 février 2018, p. 18-19